VION Louis

Prêtre

1910 : Né le 1er août à Bey

1946 : Ordonné prêtre

1946 : Vicaire à Beaurepaire

1949 : Curé d’Aluze, Chamilly et Charrecey

1950 : Curé de Cheilly-les-Maranges et de Saint-Gilles

1955 : Curé de Saint-Symphorien d’Ancelles et de Saint-Romain

1957 : Curé de Serley et Dampierre-en Bresse

1960 : Curé de Saint-Pierre-le-Vieux et Saint-Léger-sous-la-Bussière

1984 : Se retire à Saint-Léger-sur-Dheune

1990 : Décède le 10 décembre à Chagny

Louis Vion était entré à Fontgombault à 32 ans pour apprendre un peu de latin – car le latin était obligatoire en ce temps là pour être prêtre – et pour parfaire également sa culture générale qui ne dépassait pas celle de l’école primaire. C’était une vocation tardive comme on disait alors.

Quels métiers avait-il exercé auparavant ? Beaucoup. Je sais seulement qu’il travailla dans un moulin en Bresse comme O.S et que les sacs de 100 kg portés à dos d’homme ne l’effrayaient pas (le Manitou n’existait pas). Toute sa vie, il gardera le goût du travail manuel, pour faire son jardin ou réparer les différentes cures où il résida. Et il gardera ce sens du concret, du pratique,  du contact avec les travailleurs manuels.

C’est de ce moulin qu’il décida de devenir prêtre, accueilli avec chaleur par Mgr Lebrun en 1942. Il gardera une grande reconnaissance à notre évêque d’alors qui l’avait ordonné prêtre en 1946, malgré des difficultés en philosophie et en théologie.

En 1946, il est nommé vicaire à Beaurepaire-en-Bresse ! En ce temps-là, nous étions nombreux, rentrant de captivité, du S.T.O. ou du Maquis. Il fallait « caser » tous ces nouveaux prêtres des années 45 à 50. Heureux temps !

À Beaurepaire, Louis se donne avec générosité. Il est actif, s’occupe des jeunes, joue avec eux au foot, organise la J.A.C. Il reste peu d’années à Beaurepaire. L’évêque le nomme dans différentes paroisses du diocèse où il reste seulement quelques années.

Au printemps de 1960, il est nommé curé de Saint-Pierre-le-Vieux, Saint-Léger et Germolles. Il y avait six mois que j’étais parti de ces paroisses, traversant la Saône pour aller en Bresse.

Bien accueilli dans ces trois paroisses qui attendaient un curé depuis six mois, il y restera 24 ans.

24 ans, le temps de bien connaître ses « brebis », de les aider, de les comprendre, de les aimer. Il me l’a dit avant de partir en 1984. Car en 1978, il a des accrocs de santé très sérieux ; il voit qu’il ne peut plus accomplir son ministère. Alors, il vient me demander, les larmes aux yeux, (je le vois encore) lui qui semblait « dur », la permission d’envoyer sa démission à l’évêché. Que lui dire ? Rien. Sinon parler longuement avec lui. Avec sa fidèle gouvernante, qui l’a si bien soigné, il prend sa retraite à Saint-Léger-sur-Dheune.

Retraite qui ne fut pas spécialement paisible ; car sa santé ne fut pas longtemps brillante.

Une vie de prêtre fidèle, fidèle au Bréviaire (la liturgie des heures) fidèle à l’Eucharistie quotidienne. Il n’était pas un intellectuel, mais il aimait les belles cérémonies et préparait avec soin ses homélies pour nourrir son peuple.

Église d’Autun – Albert  Alloin

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