VAILLARD Gaston

Prêtre

1902 : Né à Chagny

1926 : Ordonné prêtre

1927 : Vicaire à Couches et à Saint-Laurent du Creusot

1929 : Curé de Cortambert

1933 : Curé de La Chapelle-de-Bragny et Messey-sur-Grosne

1939 : Professeur à Saint-Hugues de Paray-le-Monial

1940 : Curé de La Chapelle-de-Bragny et de Messey-sur-Grosne

1941 : Curé de Préty,  Lacrost et La Truchère

1949 : Vicaire aux Armées

1953 : Curé de Vindecy et de Baugy

1968 : Attaché à la paroisse de Saint-Martin à Monaco

1971 : Se retire à Préty

1988 : Décède le 13 janvier à Mâcon

Son âme de prêtre profondément épris de son sacerdoce et des âmes confiées à ses soins, je la retrouve en cette lettre du 22 novembre 1984, adressée, selon son désir, à tous ses amis le jour où il quitterait ce monde. Elle est pleine et foi et aussi d’humilité.

Lorsque l’auteur de l’Imitation de Jésus-Christ écrit que la vie de l’homme est un combat sur la terre, il ne fait qu’exprimer une expérience commune à tous, et le prêtre n’y échappe pas plus que les autres. C’est dire que j’aurai bien besoin de votre indulgence et de votre religieux souvenir pour m’aider dans cet Au-delà à passer le cap de la purification. Je crois à l’infinie Justice comme à l’infinie Miséricorde de Dieu-Amour. Et ce n’est pas n’importe quel souvenir, de la part des survivants, qui apaisera cette Justice et attirera cette Miséricorde, mais uniquement ceux qui se réaliseront dans la prière, la pénitence, et par la messe, témoignages de foi et d’amour.

Ce n’est pas nous qui plaçons nos chers défunts en paradis, mais Dieu. Et jusqu’à notre propre mort, nous ignorerons leur destination. Entre Dieu, l’Infini, et nous, bien chétives créatures, tout est mystère. C’est pour cela que nous devons prendre le parti le plus sûr, et ce sera, dans la circonstance, de votre part, de me considérer toujours « au bas de l’échelle ».

De toute façon, dans les souffrances du purgatoire comme dans la joie du bonheur enfin atteint, j’aurai un avantage sur vous qui m’avez aimé. Ici-bas, le souvenir s’estompe avec le temps, parfois jusqu’à la disparition totale ! Dans l’autre monde ? Non. C’est pour cela, d’ailleurs, que la dévotion aux âmes du purgatoire n’est pas un vain mot. Ne pouvant plus rien pour moi, je pourrai encore me souvenir de vous auprès du Seigneur, ainsi vous aiderai-je à continuer votre ascension, à me rejoindre un jour, et même à me devancer au ciel, l’heure venue… Et je ne serai pas jaloux, puisque dans l’éternité, il n’y a plus que de la sainteté, ou le désir efficace de la sainteté.

Sachez que, depuis des années, à chacune de mes messes, j’aurai prié pour vous et, de crainte d’oublier quelques-uns, toujours avec la même formule : « Seigneur, vous qui connaissez tout et tous, veillez bien sur les noms que j’oublie, morts ou vivants ». En lui, j’étais donc sûr de vivre de cœur avec vous tous.

Au-delà de ma mort, je vous laisse le vœu le plus affectueux et le plus utile à votre âme : la foi de Pierre et l’amour de Jésus par Marie ».

L’abbé Gaston Vaillard était un homme de foi et un homme de cœur…

Eglise d’Autun –  Père Jean Ladame

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