C’est un long et dévoué service que la vie du Père Tessier, commencée dès avant son sacerdoce, dans l’enseignement, à la Maîtrise d’Autun, puis au Petit Séminaire de Rimont où il accèdera à la prêtrise et par la suite au Petit Séminaire de Semur, faisant consciencieusement bénéficier les jeunes des dons que le Seigneur lui avait départis, en particulier pour les sciences exactes.

Il y eut pour lui, après ces trois postes, un court passage en paroisse, juste le temps de constater qu’il n’était pas fait pour ce genre de ministère.

Le Père Tessier fut, dans toute la force du terme, un homme de devoir. D’autres l’ont dit avant moi. Je pense à ceux qui furent  délégués pour épingler sur sa poitrine la croix de la Légion d’Honneur.

Dans son enseignement, il avait acquis une compétence de premier ordre et ne ménageait pas sa peine pour la maintenir, la développer même. Son souci de l’exactitude, de la précision, avait parfois de quoi nous surprendre et même nous étonner. Il avait en même temps une âme de poète, sensible aux beautés et aux secrets de la nature. Il les étudiait avec joie, avec amour. Il avait une admiration particulière pour la montagne qui lui donnait l’occasion de se vaincre et d’aller plus haut. C’était pour lui une manière d’approcher Dieu et de s’émerveiller de sa puissante richesse. Volontiers, il nous faisait partager son enthousiasme. Pourtant ce qui compte le plus pour moi… ce fut son esprit de service. Il le mettait en pratique simplement, naturellement, on aurait dit sans effort.

Eglise d’Autun – Père Eugène Arnoud