ROB Urbain

Prêtre

1919 : Né le 31 août à Uxeau

1942 : Ordonné prêtre le 21 mars

1942 : Secrétaire de l’évêque d’Autun

1944 : Vicaire à Saint-Vincent de Chalon

1948 : Professeur à l’école de la Colombière de Chalon

1964 : Supérieur de Saint-Lazare d’Autun

1968 : Professeur puis supérieur à l’Institution St-Paul de Roanne

1986 : Curé de Digoin

1987 : Revient à Paray-le-Monial, pour raison de santé, comme prêtre auxiliaire

1993 : Décède  le 6 mars à Paray-le-Monial

Ordonné en 1942, il devient d’abord secrétaire particulier de Monseigneur Lebrun, puis vicaire à la cathédrale St-Vincent de Chalon-sur-Saône.

En 1949, nommé professeur à l’école de la Colombière, il y restera jusqu’en 1964. Quatre ans ensuite comme Supérieur de l’Institution Saint-Lazare d’Autun puis, en 1968, professeur, puis Supérieur de l’Institution Saint-Paul de Roanne où il resta jusqu’en 1985. Atteint par la limite d’âge, il rentra dans le diocèse, fut deux ans curé de Digoin puis, depuis 1987, prêtre auxiliaire à la Basilique de Paray-le-Monial. Trois fois nous avons été ensemble : à Saint-Vincent de Chalon d’abord, à Saint-Lazare d’Autun ensuite, enfin ici à la Basilique. Mais les vacances nous ramenaient à Paray, notre commune d’origine, et longuement nous échangions au sujet de ce qui lui tenait à cœur : la catéchèse dans l’enseignement.

Il frappait tous ceux qui l’approchaient, par son dynamisme, son optimisme, sa cordialité, toujours à la hauteur des problèmes et des situations – d’où il se tirait avec bonheur – Il aimait les postes de responsabilité, il avait l’autorité et le contact, et tous ceux qui ont eu à faire à lui, jeunes ou moins jeunes, étaient séduits par sa personnalité.
Sa réussite dans l’enseignement fut d’ailleurs officiellement reconnue puisqu’il reçut en 1986 les palmes académiques. Tel fut son ministère, son métier, enseigner et faire passer par là le message évangélique dont, comme prêtre, il avait la charge. Mais sa passion profonde, ce fut toujours la liturgie et le chant grégorien, et cela depuis l’enfance. Doué par la nature d’une voix magnifique, capable de remplir une vaste église, il avait perfectionné ce goût inné pendant un séjour à Solesmes en 1937 avec le Père Roustand. Cette passion allait de pair avec celle de la liturgie. Pénétré de spiritualité bénédictine, il avait fait sienne la règle de saint Benoît : « Ne rien préférer au culte de Dieu ».

Dans la liturgie, il ne pouvait tolérer ni le laisser-aller, ni l’à peu-près, encore moins la fantaisie. Plusieurs fois, il m’a repris parce qu’il avait remarqué au cours de mes concélébrations que j’avais omis ou négligé tel ou tel détail. Il n’était pas ritualiste, ni tatillon, mais, pour lui, la célébration liturgique était l’action suprême, la louange du Seigneur, mais c’était aussi la plus importante et la plus efficace des catéchèses. Il avait été renforcé dans cette conviction par un bref séjour en Russie, où il avait pris contact avec la liturgie orthodoxe.

Que de fois il m’a répété : « Quand on célèbre, il faut célébrer », c’est-à-dire revêtir cette gravité presque hiératique, qu’il savait parfaitement revêtir, et qui lui allait si bien. Et puis un jour, lui, que nous avions toujours connu si vigoureux, si entraînant, si infatigable fut frappé par la maladie. Il y a quatre ans, il commença à me confier que le médecin était inquiet à son sujet… Long chemin de croix sur lequel il restait énormément discret… Néanmoins l’angoisse nous étreignait, à le voir, affaissé, amaigri, l’ombre de lui-même, jusqu’à samedi dernier où, sa place restant vide au repas où nous l’attendions, l’hôpital nous apprit qu’il venait d’être hospitalisé. Comme je l’appelais, il me répondit au téléphone, d’une voix encore ferme : « Je ne vais pas bien ». Et comme je me disposais à aller le voir, un nouveau coup de téléphone nous apprenait qu’il était mort.

Son long chemin de croix, si vaillamment parcouru venait de déboucher sur la lumière de la vie, nous laissant désemparés, ayant l’impression d’avoir perdu une partie de nous-mêmes, mais nous laissant aussi un bel exemple de courage et de Foi. Jusqu’au bout, il est resté le prêtre humble, bon et fidèle serviteur du Christ et de l’Eglise…

Eglise d’Autun – Paul Richet

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