RIZET François

Prêtre

1927 : Né le 17 mars au Creusot

Etudes à la maîtrise d’Autun et à Rimont

1940 : Entrée au grand séminaire d’Autun

1951-1952 : Séjour au sanatorium du clergé à Thorenc

1953-1954 : Postcure à Le Chesnoye

1954 : Ordonné prêtre le 18 décembre à la chapelle du Saint-Sacrement à Autun

1955 : Vicaire à Notre-Dame de Digoin

1958-1970 : Aumônier militaire à Saint-Yan

1969 : Correspondant administratif du secteur de Digoin

1970 : Curé de Charolles

1972 : Responsable du secteur de Charolles

1981 : Année de repos à Saint-Vincent de Chalon

1982 : Directeur de la Maison St-Antoine à Autun

1993 : Aumônier des religieuses de l’Enfant-Jésus de Chauffailles

2000 : En retraite à la Maison St-Antoine à Autun

2015 : Décède le 1er mai

Paroles de prêtres

Le Père François Rizet

Les prêtres en retraite, parfois très âgés nous donnent de leurs nouvelles. Dans certains cas, comme pour le Père François Rizet, cet exercice est impossible. Fort heureusement la famille – comme ici – ou les amis peuvent s’en charger. Voici donc quelques nouvelles du Père François Rizet qui nous ont été communiquées par Claude Trigon.

François Rizet est à la résidence les Jardins Médicis à Montceau-les-Mines. Cette résidence est en ville, donc, pas de jardins…

En revanche, elle est très gaie, les couleurs dominantes sont le jaune, les meubles ont été choisis avec goût.

A tous les étages, une grande terrasse, sécurisée par de hauts murs et des fenêtres. Les résidents peuvent faire des cultures grâce à des jardinières en hauteur.

A chaque étage, petit salon, larges couloirs et vastes chambres.

François est au quatrième, étage où les résidents ne peuvent descendre, sauf accompagnés. Il y a une salle à manger en plus à cet étage. Le personnel y est nombreux, attentionné et chaleureux. A l’approche de Noël, sapin décoré à chaque étage, et paquets sous les sapins, et très belle crèche à l’entrée de la résidence.

François a l’air heureux, serein, il est de plus en plus souriant et participe aux diverses activités.

Il regarde ses albums de photos, et reconnaît certaines personnes de sa famille, sinon, il est difficile de dire où en sont ses pensées, ses souhaits, la conversation est assez limitée, mais il semble apaisé, c’est le principal.

Décès du Père François Rizet

Le Père François Rizet s’est endormi dans la paix du Seigneur le 1er mai 2015 dans sa 89e année et la 61eannée de son sacerdoce. Les obsèques ont eu lieu le jeudi 7 mai 2015 à 10 heures en l’église de Montchanin et l’inhumation au cimetière de Montchanin. Sa famille ainsi que des représentants du diocèse étaient présents.

 

Père François Rizet : 1927-2015

Témoignage de la famille et du père Jean-Robert Courtot

Lors des obsèques du père François Rizet le 7 mai 2015 à l’église de Montchanin, deux témoignages ont été apportés, l’un de la famille qui donne toute sa dimension humaine et l’autre par le Père Courtot qui précise sa vie spirituelle.

_ « La famille est un peu perdue on avait l’habitude pour nos cérémonies familiales, baptêmes, communion, mariage, de te voir officier dans le chœur de cette église avec le prêtre de la paroisse. Mais aujourd’hui, tu reposes dans ton cercueil dans l’église de ton enfance.
Très tôt tu as eu des problèmes de santé, au séminaire, souffrant de décalcification, tout au long de ta vie, tu as eu des opérations, et la dernière t’a été fatale.
Malgré cela, tu étais dynamique, avec plein de projets en tête, et quand tu quittais une cure dans laquelle tu avais été prêtre, et bien, elle était transformée, car tu avais beaucoup de goût, touchant à tout, tant dans la couture, l’électricité, la peinture et j’en passe. Ton côté pratique t’avait amené tout jeune prêtre à remplacer
les boutons de la soutane par une fermeture éclair.
Tu avais ton franc-parler, et parfois dans la famille quand on disait François a dit ceci ou cela, on ne la ramenait pas trop, mais ce côté un peu intransigeant, était vite balayé par ta bonne humeur, ton envie de t’amuser d’une plaisanterie, et surtout par ton talent pour organiser les réunions familiales du jour de l’an à Charolles, journées inoubliables pour nous, et les cousinades, à Autun, avec l’arbregénéalogique, les tables magnifiquement décorées, seules occasions pour que nous ne nous perdions pas de vue, ainsi que, tes albums photos illustrés avec soin que tu aimais nous montrer régulièrement.
Toute la famille, même éloignée recevait chaque début d’année de ta part une longue lettre, ou tu retraçais l’année écoulée, et nous faisais part des naissances, des mariages, des deuils. Cette lettre se terminait par un gentil petit mot différent pour chacun de nous.
Tolérant, moderne, nous n’avions jamais de reproche sur notre façon de vivre. Tu vas rejoindre ceux qui sont partis avant toi, et tout dernièrement ta sœur aînée Antoinette. Ton mot préféré quand quelque chose n’allait pas était « oh funérailles» et bien aujourd’hui, toute la famille te disons « oh funérailles ».

La famille de François Rizet

_ Le père Jean-Robert Courtot a lui aussi côtoyé le père Rizet, il nous parle du prêtre mais aussi de l’homme vu par ses collègues.
J’ai connu le père François Rizet de 1996 à 2000, lorsque j’étais vicaire à Chauffailles et que lui était l’aumônier des sœurs de l’Enfant Jésus de Chauffailles.
C’était les débuts de mon ministère. Je me rappelle qu’il parlait de son temps de séminaire à Rimont. C’était les conditions de la guerre avec les restrictions alimentaires et de chauffage. Il avait des soucis respiratoires. Il a fréquenté les sanatoriums. C’est pour cela qu’il se rendait régulièrement pour sa cure à Cauterets dans les Hautes Pyrénées. Il s’y préparait activement.
Il a été ordonné prêtre à Autun le 18 décembre 1954. Il disait avec un peu d’amertume qu’il était d’une génération sacrifiée. Après son ordination, l’évêque d’alors l’avait renvoyé deux mois dans sa famille car il n’avait pas de poste pour lui. Les effectifs de prêtres étaient alors trop importants !
Du 22 avril 1955 au 1er septembre 1970 il est vicaire à Digoin avec le curé Rolland. Il en parlait toujours avec admiration: Monsieur l’abbé faites comme ci… faites comme ça! Du 1er septembre 1970 à 1981 il est curé de Charolles. De 1981 à 1982, il est en repos pour raison de santé à Chalon et du 15 août 1982 jusqu’en 1993 il devient directeur de la Maison Saint-Antoine à Autun, maison de retraite des prêtres. Il a beaucoup aimé cette fonction. Il a pu exercer son talent au service des prêtres. C’est là qu’il connu plus avant les religieuses de l’Enfant Jésus.
Anecdote, on raconte qu’il avait réussi à faire re-célébrer la messe au vieux père Oudot (Oncle de Dominique Oudot). Celui-ci avait eu les jambes coupées et il disait qu’on ne peut célèbre la messe dignement qu’en position debout. À force de diplomatie et de persuasion il avait réussi à le convaincre de célébrer la messe.
À partir du 20 août 1993, il est aumônier à la maison mère des sœurs de l’Enfant Jésus de Chauffailles. Dans sa résidence de fonction, il travaille à la mutuelle des religieuses, prépare avec un soin extrême ses homélies pour la communauté religieuse. Il vit au rythme de la congrégation avec le retour aux sources des sœurs japonaises, canadiennes etc. Il partage les repas des pères Pierre Lapalus, Henri Bouchot, Pierre Montveneur chaque semaine.
En septembre 2000, retour à la maison Saint-Antoine, comme pensionnaire et non plus comme directeur.
En août 2006, il est entre au foyer logement « les Tilleuls » à Saint Vallier. Je lui rends visite de temps à autre. Il conserve toujours la « collection » de toutes ses homélies sur fiches bristol, soigneusement rangées par dates ou fêtes, on reconnaît son écriture régulière. Il est invité aux repas des prêtres, surtout pour le Jeudi Saint, mais son régime strict et sa santé délicate ne lui permettent pas toujours d’en tirer le bénéfice escompté.
En avril 2010, il retourne à la maison Saint-Antoine, mais son état de santé se dégradant il est placé le 27 août 2013 à l’EHPAD les jardins de Médicis à Montceau-les-Mines. Avec mon collègue Yves Garruchet, aumônier de la maison, il a assisté 3 ou 4 fois à la messe et les autres fois la communion lui était portée.
Homme de goût il aimait aménager les bâtiments où il passait, donner des conseils.
Homme minutieux, j’avais remarqué qu’il notait soigneusement les messes à célébrer, maintenant nous allons célébrer la messe avec et pour lui.

Père Jean-Robert Courtot

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