«L’important c’est la foi. Faire des efforts pour vivre selon l’Evangile.

Mon espérance c’est d’être avec le Seigneur Jésus. »

Interrogé par Gabriel Gerlaud à la Maison St-Antoine

Décès du Père Rémy Reignier

Agé de 102 ans, le Père Rémy Reignier, doyen de la Ville d’Autun, est décédé mardi 26 février 2013 à la Maison Saint-Antoine où il s’était retiré depuis 2001. Il était né le 28 octobre 1910 à Marcilly-la-Gueurce. Selon ses dernières volontés, ses obsèques ont eu lieu à l’église de Dyo suivies de l’inhumation au cimetière.

Rémy Reignier, 1910 – 2013

J’aimerais retracer votre longue vie et commencer par vous appeler, comme toujours : cher Tonton Rémi. Vous êtes né le 28 octobre 1910 à Marcilly-la-Gueurce. Vous êtes le 3e enfant d’Antoine Reignier et Claudine Delorme après Paul et Thérèse. Votre père décède très jeune à 43 ans, vous n’avez que trois ans et votre mère (notre grand-mère) eut la lourde tâche d’élever seule sa famille dans la petite exploitation au lieu-dit « En Truges ››.

Très jeune vous pensez à être prêtre et, guidé par le Père Lacarelle, alors curé de Dyo, vous partez à 12 ans au petit séminaire St-Hugues à Semur puis au grand séminaire à Autun. Après les années d’études, vous êtes ordonné prêtre le 15 juin 1935 et vous dites votre première messe ici, le 23 juin, dans cette église de Dyo. Vous êtes successivement vicaire à Digoin de 1935 à 1937, puis nommé curé de Senozan où vous serez cinq ans, période entrecoupée par la guerre. A votre retour, vous êtes nommé à Prissé où vous resterez six ans et, en 1948, vous revenez dans votre Charollais, à Colombier-en-Brionnais, desservant aussi Marcilly-la-Gueurce et Ouroux, ceci pendant 19 ans. En août 1967, vous arrivez à St-Vincent-Bragny, ayant aussi les paroisses de Vigny et St-Léger-les-Paray avec de temps en temps des dépannages à Clessy, jusqu’en 1984 où, âgé de 74 ans, vous décidez de vous retirer à Paray, rendant encore de nombreux services auprès des communautés religieuses ou pour les messes du dimanche dans le Brionnais et à la RPA. Mais vous souhaitiez poursuivre votre vieillesse à Autun à la Maison Saint Antoine où vous avez été bien soigné pour atteindre et dépasser le siècle de vie, une vie riche de souvenirs car vous teniez une grande place parmi vos six neveux et nièces.

Nous nous souviendrons des bons moments partagés avec vous, cela depuis notre enfance quand nous allions passer quelques jours de vacances chez vous. Malgré un caractère rigide, vous étiez d’une grande bonté et, pour nous, un oncle et grand-oncle très attachant. La famille restait le lien très fort et vous aimiez vous retrouver chez nous pour partager les repas familiaux. Chacun de nous savait aussi que vous étiez un homme de la campagne très proche de la nature, vous intéressant aux travaux agricoles, aimant la cueillette des fruits et champignons, cultivant à la perfection le jardin des différentes cures.

Mais ces derniers temps, le grand âge avançant, la mémoire vous faisait de plus en plus défaut, il vous était difficile de reconnaître chacun de nous par son prénom et, ce 26 février, vous nous quittiez subitement dans votre 103e année. Nous remettons à Dieu cette longue vie et lui demandons qu’il vous accueille auprès de lui.

Echos du Val d’Or