PROST Etienne

Prêtre

1911 : Naissance à Châtenoy-en-Bresse le 11 avril

Etudes secondaires à Fontgombault

1947 : Ordonné prêtre le 29 mars

1947 : Vicaire à Couches

1948 : Curé de Frontenard

1953 : en plus, vicaire-économe de la Villeneuve

1956 : Curé de Champforgeuil et vicaire-économe de La Loyère Fragnes et Virey

1959 : Curé de Simard

1969 : Curé d’Allerey

1990 : En retraite à Saint-Rémy

2013 : Décède le 30 août

Décès du Père Etienne Prost

Le père Etienne PROST est décédé le 30 août 2013 à l’âge de 102 ans et la 67e année de son sacerdoce. Ses funérailles ont été célébrées le mercredi 4 septembre 2013 à 14 h 30 en l’église de Saint-Marcel suivi de l’inhumation au cimetière de Saint-Marcel. Toute sa famille ainsi que des représentants de l’Eglise étaient présents.

 

Étienne Prost, 1911-2013

Étienne Prost aimait raconter l’histoire de sa vocation. Né à Châtenoy-en-Bresse le 11 avril 1911 d’une famille de petits cultivateurs, après ses études primaires, il fait comme il se doit le travail de la ferme, avec difficulté déjà car sa santé était fragile. Il me disait souvent : « Si je suis devenu si vieux, c’est parce que j’ai été malade toute ma vie et que j’ai pris soin de me soigner ».

Un événement allait marquer sa vie : une de ses tantes l’avait abonné à la revue « Le Semeur » du Service national des vocations. Il fit le concours de ce bulletin et gagna le premier prix : un voyage pour le pèlerinage de Lourdes. À son retour, il prit la résolution d’aller à la messe tous les dimanches. Son père n’était pas d’accord : le travail d’abord. Il passa un contrat avec lui : il allait à la messe le dimanche matin mais il compensait en travaillant le dimanche après-midi.

Son désir d’affirmer sa foi se confirma encore pendant son service militaire : il faisait la prière le soir au pied de son lit, ce qui amena les moqueries des uns mais la compréhension de certains autres avec lesquels il s’arrangea pour échanger leurs heures de corvées pour qu’ils puissent aller à la messe. L’Eucharistie prenait une grande importance pour lui.

Au retour du service militaire, l’idée de la vie religieuse germa en lui. Il alla faire une retraite dans un monastère mais on refusa son entrée pour manque de santé. Il ne se découragea pas. Il demanda à entrer au séminaire pour devenir prêtre, mais on lui dit qu’il n’avait pas fait assez d’études. Loin de baisser les bras, il alla trouver l’aumônier de l’école du Devoir qui lui donna des cours, et ce n’était pas facile d’échapper au travail de la ferme…

Il entra enfin au séminaire des vocations tardives, puis au grand séminaire d’Autun. Mais il tomba vite malade et on allégea son programme en lui supprimant les cours de philosophie. Malgré tout ce parcours à handicaps, il fut ordonné le 28 mars 1947.

Alors commença l’étape des ministères paroissiaux. Nommé à Couches comme vicaire, il eut du mal à accepter le joug de son curé. Il avait besoin d’indépendance pour vivre au rythme de sa santé. Un an après, il fut nommé à Frontenard, puis ce fut Champforgeuil en 1956. II retrouva sa Bresse en 1958 à Simard et enfin la cure d’Allerey en 1969, où il s’est beaucoup plu. Il eut beaucoup de peine à quitter cette paroisse à l’âge de 79 ans ! Ce que je retiens de cette époque, c’est son souci de se former. Dans les années 1976-78, il ne manqua aucune des journées de formation proposées aux prêtres pour s’adapter à l’esprit du Concile. Il lisait beaucoup, fidèle à la revue Christus.

Sa dernière étape fut son arrivée en 1980 à la maison de retraite de la Villa Thalia où, malgré son âge, il s’appliqua au service de l’Eucharistie, à la visite des malades et à l’accompagnement des mourants, avec une vie scrupuleusement réglée.

Mais il lui fallut quitter sa voiture après un accident, et surdité et malvoyance arrivant, on lui demanda d’arrêter l’exercice de son ministère. Il eut la chance qu’on le garde à la maison de retraite où je fus témoin qu’il fut soigné avec patience et compétence, malgré ses exigences.

Mais j’ai admiré la confiance qu’il a eue jusqu’à la fin en son Seigneur et en la Vierge Marie. Il aspirait à les rejoindre, il m’en parlait chaque fois que j’allais le voir. Il s’endormit pour le grand passage le 30 août 2013, non seulement en paix mais avec joie.

Père Maurice Roberjot

Personnes

Evêques
Prêtres
Diacres
Gens de l’ombre

Filtrer par nom ou par mot clé :

Groupes

Communautés Religieuses
Laïcat

Filtrer par nom ou par mot clé :