POPELIN René

1933 : Né le 6 avril à Charlieu

Etudes secondaires à Semur-en-Brionnais puis Séminaire d’Autun

1960 : Ordonné prêtre le 29 juin

1960 : Vicaire à Saint-Pierre de Chalon-sur-Saône

1966 : Aumônier des lycées à Autun

1971 : Responsable de l’équipe de Tournus

1973 : délégué épiscopal du Mâconnais

1981 : Vicaire épiscopal pour la zone de Chalon Bresse et Chalonnais

1982 : Aumônier diocésain de l’ACGF

1986 : Aumônier du Centre hospitalier de Sevrey

1989 : Curé de Saint-Henri, Saint-Laurent, Torcy

1989 : Responsable du secteur du Creusot

1990 : membre du collège des consulteurs,

1991 : Responsable du secteur Creusot-Montchanin

1995 : Déchargé de ses responsabilités pour raison de santé et devient prêtre auxiliaire de Blanzy

1996 : Décède le 8 avril

Le père Popelin laisse en de très nombreuses familles et dans le clergé le témoignage d’un homme accueillant, d’un homme de foi et de prière. Beaucoup aimaient se ressourcer dans les célébrations qu’il présidait avec sobriété et ses homélies étaient particulièrement nourrissantes. Proche des enfants, des malades, de tous ceux qui côtoyaient la souffrance physique, morale ou spirituelle… Discret ennemi de toute parole inutile, ouvert au monde, travailleur infatigable, René nous laisse le souvenir d’une humanité accomplie.

Eglise d’Autun – Jean-Noël Devillard

J’ai eu beaucoup de chance de commencer mon ministère sous la responsabilité de René. Un jeune prêtre a besoin de quelqu’un de solide, capable d’écouter et de comprendre, de faire relativiser, d’aider à discerner. Je voudrais retenir quelques aspects de ce j’ai reçu de lui :

– Sa disponibilité pour les gens : malgré un agenda surchargé, il avait toujours du temps pour un autre rendez-vous ou une visite impromptue. Je ne sais combien de gens, dont je suis, ont trouvé dans son bureau une parole d’encouragement, de prudence ou de compassion.
– Son sens de l’Église : je sentais bien qu’il avait ses idées personnelles, mais jamais je ne l’ai entendu faire de grande théories sur la manière de faire la paroisse ou l’Église. C’était d’abord l’amour pour les gens et pour le Christ qui dictait sa conduite. J’ai beaucoup appris en le regardant conduire la marche vers notre grande paroisse ou le secteur pastoral.
– Son amour pour les petits, personnes en difficulté, enfants et jeunes. Nombreux ont été les témoignages d’enfants du catéchisme durant sa maladie. Ce sont eux qui le réjouissaient le plus. Et les jeunes du Creusot savent bien le soutien qu’il a apporté à leurs projets… Quand, par exemple, il annonçait avec un large sourire une vente de gaufres en disant : « Les amis, aujourd’hui encore, nous allons nous faire gaufrer, mais c’est pour la bonne cause ».

Mais ce qui m’a le plus frappé, ce sont ses très rares colères. René était tellement convaincu que le Christ est pour tous et l’Église aussi, qu’il ne pouvait pas supporter une décision ou un discours qui risquaient d’exclure tel ou tel groupe. Sa colère se faisait alors semblable à celle de Jésus quand on touchait aux petits et aux pauvres. Ce n’était pas son style de se mettre en colère et il ne le faisait que pour défendre avec fermeté l’Évangile et le droit de tout homme de faire Église et d’y vivre sa foi. On pouvait dire alors : « Il parle avec autorité ».

Et puis, il y avait l’homme, secret, jovial, aimant rire, soucieux de la vie et de la santé de ses confrères. Oui, vraiment, j’ai eu de la chance de commencer dans le ministère avec toi, René, et je sais qu’aujourd’hui, tu nous dis à tous : «Allez, restez jeunes et vigoureux ! ».

Eglise d’Autun – Frédéric Dumas

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