PILLOT Bernard

Prêtre

1931 : Né le 25 mai à Mâcon

1956 : Ordonné prêtre le 23 décembre

1957 : Vicaire à Saint-Henri du Creusot

1968 : Membre de l’équipe Saint-Vincent de Chalon

Chargé de Crissey et de la nouvelle paroisse de la ZUP

1979 : Au secteur de Couches chargé de Saint-Léger Dennevy et Saint-Gilles

1981 : Responsable de ce secteur

1984 : Responsable du secteur de Louhans, curé de Louhans, Châteaurenaud et Bruailles

1994 : Prêtres auxiliaire dans le secteur de Pierre-de-Bresse

2005 : Prend sa retraite

2010 : Décède le 15 janvier

Intervention à l’occasion de ses obsèques

Bernard, je me sens tout petit garçon à être là, avec toi, avec ta famille, avec les chrétiens que tu as aidés à grandir en humanité. Pour moi, tu es comme un grand frère. Nous sommes mâconnais tous les deux, ta maman m’a fait le catéchisme, tu es mon aîné. Je t’ai succédé à la paroisse de la Zup de Chalon, puis à Louhans.

Et à Chalon et à Louhans, j’ai souvent vérifié tout ce que tu avais su apporter d’humanité aux hommes et aux femmes que tu y avais rencontrés. Tu étais porteur d’une foi simple, bien du terroir. Pour nous, Bernard, tu es d’abord un homme et un chrétien, avec ton humour et ta simplicité.

Tu n’étais pas l’homme des stratégies, tu étais d’abord un témoin, maladroit pour dire une foi explicite, mais si malin pour révéler un Christ incarné. Ton regard, ton sourire, ta foi un peu rentrée en disaient plus long que bien des discours de théologiens ! Ces derniers mois, au Creusot, tu avais encore de l’énergie pour accompagner discrètement l’équipe d’aumônerie des maisons de retraite, avec Gisèle et toute une équipe, et être un peu « moteur » dans la maison qui t’avait accueilli. Tout cela, avec ta façon unique d’être présent, ta bonne humeur et ton bon humour. Je vois que tu dois trouver que j’en dis trop, alors j’arrête !

J’en viens aux deux textes de la Bible que ta famille a choisis pour nourrir notre réflexion et notre prière. Tu avais choisi Jésus comme guide, il est mort et ressuscité, nous dit saint Paul : nous aussi, nous sommes appelés à cette même joie ! Je te revois, le 31 décembre, à l’hôpital de Montceau, tu n’étais vraiment pas bien, j’ai senti en toi cette peur, cette perspective de souffrances possibles, mais j’ai entendu cette parole : « Tu as autre chose à faire que venir me voir, je sais en qui j’ai mis ma foi ! ». Je suis reparti ému aux larmes alors qu’on t’emmenait voir le médecin, une veille de premier janvier.

J’aime bien aussi cet Evangile de saint Jean, j’aime surtout la réaction de Thomas : il dit tout haut ce que les autres pensaient tout bas. « Mais, Seigneur, qu’est-ce que tu racontes ? Tu parles d’une maison où il y a place pour tout le monde, tu parles d’un chemin, tu nous évoques une place prévue pour nous… Mais nous ne savons pas où tu vas, nous ne connaissons pas le chemin ». Bernard, tu sais maintenant ce chemin qui conduit à la lumière. Tu nous laisses dans un monde où nous sommes incertains, mais en recherche, comme toi, tu as su l’être. Au bord d’une rivière, tu nous accueilleras. Tu as aimé pêcher des poissons. Peut-être qu’en chacun d’eux tu reconnaissais Celui qui est l’Ictus, le Christ Sauveur, en qui tu avais mis toute ta foi ! Aide-nous, Bernard, à communiquer notre espérance à tous ceux qui aujourd’hui cherchent du sens pour leur vie. Tu as été un bon pêcheur d’hommes. Aide-nous à discerner le vrai chemin, la part de vérité qui épanouit, la vie qui sans cesse nous émerveille.

Merci, Bernard !

Eglise d’Autun – Dominique Oudot

 

Le tumulte dans nos églises

Récit recueilli par Jacques Dodu, La Chapelle-Saint-Sauveur.
Le père Bernard Pillot (1931-2010) m’a rendu compte de la conversation qu’il avait entretenue (c’était dans les années 2000) avec une dame dont il m’a dit qu’il ne me révélerait pas le nom ; mais il m’a garanti l’authenticité de l’échange.
Le dame : « Vous pouvez constater mon Père, que, dans nos églises, avant les cérémonies et après les cérémonies, les gens bavardent comme s’ils se croyaient dans un hall de gare. Ne pourrait-on pas réagir contre ce comportement ? ».
Le père Pillot qui était de nature très consensuelle et qui souhaitait apaiser la dame lui dit : « Mais madame, le Christ, lorsqu’il était au bord du lac de Génésareth, il était entouré d’une foule comme ça ».
Réponse de la dame : « Oui mon Père, mais nous dans nos églises, nous avons la Présence Réelle ! ».
Et m’a ajouté le Père : « Il a fallu que je ne rigole pas… ».

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