De quoi suis-je sûr ? Que Dieu aime le monde, qu’il aime l’Eglise qui est en France, et qu’il ne la lâchera pas. Que comme prêtre, au milieu des autres prêtres et des chrétiens, je suis envoyé en mission dans ce monde pour l’aimer, le servir, et y témoigner de la joie du Christ unique Sauveur. Je suis sûr aussi que ce monde est en pleine évolution et qu’il ne sait vraiment plus où il va. J’ai passé une partie de ma vie d’historien à analyser cette crise et je suis sûr qu’il y a des perspectives d’avenir possibles, et que celles-ci seront peut-être surprenantes.

Je ne veux pas me situer dans une situation de plainte à l’égard de ce qui se passe, mais dans le désir de participer à la fondation d’un monde nouveau. Je pense que ce monde ne pourra pas se faire sans que l’Eglise y participe à sa manière. Je crois aussi qu’il y faudra du temps. La phrase qui me marque le plus dans l’Ecriture est la parole que Dieu adresse à Josué quand il va entrer dans la Terre Promise : « Sois fort et courageux » (Nb 1, 6-7) et aussi la phrase de l’ange à Marie : « Rien n’est impossible à Dieu ». (Lc 1-37)