PERRET Denys

Prêtre

1946 : Né le 8 octobre à Mancey Saône-et-Loire

1951 : Ecole primaire à Mancey

1957 : Petit séminaire de Rimont

1964 : Grand séminaire à Autun

1966 : Coopération au Sénégal (Casamance)

1968 : Théologie à Rome (Grégorienne)

1972 : Le 2 juillet, ordination sacerdotale à Tournus par Mgr le Bourgeois

1972 : Vicaire à la Basilique de Paray-le-Monial et aumônier de l’école technique du Sacré-Cœur

1976 : Vicaire à Tournus et aumônier JOC

1980 : Vicaire au Sacré-Cœur à Chalon-sur-Saône et aumônier JOC

1984 : Curé de la paroisse de Saint-Pantaléon (Autun) et aumônier fédéral d’ACEMO (Action Catholique des Enfants du Monde Ouvrier)

1988 : Curé de la paroisse de Saint-Vallier (Montceau-les-Mines)

1990 : En juillet, départ comme prêtre Fidei Donum au Brésil

1990 : Vicaire puis curé de la paroisse de Notre-Dame-de-Fatima à Edson-Passos, diocèse de Nova Iguaçu (périphérie de Rio-de-Janeiro), aumônier d’ACO

(évêque : Dom Adriano Hypólito)

1999 : Réinsertion à St-Germain-du-Plain

2000 : En octobre, nouveau départ comme Fidei Donum pour le Brésil (Nord-Est)

2000 : Curé de la paroisse de São Sebastião de Matinha et de la paroisse de Pedro do Rosário (diocèse de Viana dans l’Etat du Maranhão, évêque : Xavier de Maupeou)

2004 : Réinsertion à la paroisse de l’Epiphanie St-Henri du Creusot

2005 : Curé de la paroisse St-Luc à St-Vallier

2007 : Curé de la paroisse de Santa Luzia, à Buriticupu et de la paroisse de São Francisco de Assis à Alto Alegre do Pindaré (diocèse de Viana)

2011 : Curé de la paroisse de Saint-Jean-Baptiste en Bresse, résident à Cuisery

2015 : Envoyé au Brésil, pour une durée de trois ans, comme prêtre fidei donum, au diocèse de Viana de la province ecclésiastique de São Luis de Maranhão, à la demande de Mgr Sebastião Lima Duarte, évêque de Viana dans la province ecclésiastique de São Luis

2018 : Nommé prêtre auxiliaire des paroisses de l’Epiphanie (Le Creusot – Saint-Henri) et Saint-Joseph Ouvrier (Le Creusot- Saint-Eugène) au doyenné du Creusot

2020 : Nommé accompagnateur de l’équipe diocésaine du Mouvement Chrétiens des Retraités

2021 : Prêtre auxiliaire à la paroisse Saint-François d’Assise (Le Creusot), dans le doyenné du Creusot, il entre dans la période de la retraite. Il conserve sa mission diocésaine d’accompagnateur spirituel du Mouvement Chrétien des Retraités. Il résidera dans le quartier de Saint-Pantaléon, 5 rue Antoine Clément à Autun

C’est le regard d’un « rentrant » ou d’un « homme du voyage », comme nous le sommes tous, au gré de nos mutations qui est le service de l’Évangile.

Mon regard est à la fois étonné et perplexe.

Étonné et admiratif, pour tout ce qui s’est vécu et inventé au cours de ces 40-50 ans au service de l’évangélisation. Tous nos grands témoins dont beaucoup déjà sont partis ou retraités. Toute cette richesse de vie, d’activité et d’immenses compétences au service de l’Évangile.

Ce qui continue de m’animer : trouver en Jésus-Christ le sens de ma vie. C’est un Christ qui nous envoie au-delà de nous-mêmes. Je me souviens de la « petite lampe rouge » du jeu de vocation des années 50. Il se faisait chez moi, dans mon village, sans prêtre depuis la fin des années 30. Au Brésil j’ai construit avec les communautés des lieux de culte ou centres communautaires. Il faut bien une flamme pour rassembler la communauté. Et porter cette flamme aux autres. Par la visite, le contact. J’ai mis du temps à comprendre le sens de ces longues routes, que ce soit en France ou à l’extérieur où l’on ne fait rien d’autre que conduire ou marcher à la rencontre de l’autre. J’ai appris une théologie qui « passe par les pieds », la rencontre, les interpellations, les encouragements. En partenariat avec les frères, les petits et les pauvres, à la recherche et à l’écoute d’un langage qui soit le leur. J’ai appris d’eux la longue patience de la Bible avec, à son sommet, comme le concile nous l’a appris, l’Eucharistie.

Journée prêtre avec la participation des équipes missionnaires
et la présence de prêtre fidei donum (en 2005)

 Thème de la rencontre : « En quoi les Églises Sœurs peuvent-elles être espérance et ferment pour nos « vieilles Églises » ?

Le prêtre Fidei Donum est l’une des dimensions missionnaires du diocèse (et d’une façon particulière comme envoyé par le diocèse). Accueillons-le quand il revient pour ce qu’il est : non pas comme un FD de retour, mais un FD en vérité et qui le restera (qui doit le rester, prolonger ce lien, par les contacts, les échanges). Il saura lui-même se réadapter.

Chacun vit un ministère particulier. Comment nous rendons-nous compte les uns aux autres des ministères que nous exerçons, même différents, forcément différents ? Je me suis toujours dit que chacun de nous emmène le diocèse (l’évêque) là où il est et, à travers cela, l’embellit. Nous nous grandissons les uns les autres dans la rencontre de Jésus-Christ. J’ai besoin moi aussi d’entendre le témoignage des copains et d’apprendre à les écouter, à en tirer partie, à en faire mon miel.  De la même façon, le diocèse reçoit de l’expérience des FD, mais aussi de tous ceux et celles qui viennent de là-bas et qui nous enrichissent, parfois de leur pauvreté ou même de leur silence.

Prêtre retraité en 2021

Depuis peu (15 août 2021) je suis devenu « prêtre retraité ». Pour moi, ce n’est pas le bon terme, je dirais plutôt : j’ai commencé ma vie de retraité. En communion avec tous les retraités de mon pays, sauf que je l’aborde un peu plus tard. Retiré ou en retrait, retraité de quoi ? D’abord de la responsabilité pastorale, disons, dans ses aspects administratifs et officiels. Car je serai toujours en responsabilité, de témoignage et d’annonce. Prêtre jusqu’au bout.

Les mouvements d’Action catholique m’ont fait vivre, en particulier la J.OC., l’A.C.E. ; je participe aujourd’hui à un essai timide pour relancer cette dernière au Creusot, à partir de quelques enfants de militants…

Que vas-tu faire de ta retraite ?

Ici au Creusot, à la cure de St Henri ou un autre lieu où je pourrais me fixer : être une présence, sans plus et c’est déjà beaucoup. A la façon de Charles de Foucauld, dans nos déserts humains. Je pense aux prêtres ouvriers dont je n’ai pas eu la grâce, sinon l’envie, d’être. Être là simplement, posé, comme une pierre d’attente. Vivre en fraternité avec ceux et celles qui m’entourent, au plus proche de l’équipe pastorale, mais dans le plus grand respect.

Pour moi, la Bible est le lieu essentiel et la source de mon engagement pastoral et missionnaire : le groupe biblique, lieu de partage de la Parole qui se fait chair dans nos vies et dans la vie du monde. Quelle parole citerai-je ? Toutes ! Ou peut-être celle-là : « Si, dit-il, tu as bel et bien ri » (Genèse 18,15) : l’humour de la Bible, l’humour de Dieu !

Je termine par deux témoignages : le premier concerne mon apprentissage à Rimont, la conclusion d’une contribution à un recueil qui tarde à sortir ; le 2è a été fait lors d’une rencontre avec la Coopération missionnaire du diocèse à l’occasion d’un de mes retours de prêtre fidei donum.

Conclusion de « J’ai survécu à Rimont » (Petit séminaire de Rimont années 58 à 64)

En résumé, Rimont fut pour moi une ambiance et un lieu éducatif par trop préservés. Un milieu fraternel pourtant, m’offrant une ouverture aux autres, au monde, à la vie avec Dieu. Une éducation à la vie spirituelle et au sérieux de l’engagement chrétien. Mais en même temps, il fut un immense « désert affectif », marqué par un grand isolement et une certaine détresse, sentiment d’abandon de ma propre famille. Ce sentiment d’abandon et de solitude n’a en rien été compensé par une institution et des éducateurs, prêtres-professeurs, qui avaient reçu la tâche de se substituer à l’éducation et au climat familial. Je ne sais toujours pas si je suis encore « guéri » de Rimont et de son « rideau noir ».

 

 

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