Nicolas Nedilko est ordonné diacre fort de tout un chemin et de riches expériences. De père russe ayant fui la Russie en 1917 après avoir tout abandonné, et de mère serbe.
1946 : Nicolas est né en Autriche dans un camp de réfugiés et y a vécu presque trois ans.
C’est là qu’il a été baptisé et confirmé et a grandi dans la foi orthodoxe russe.
Réfugiés apatrides, ses parents viennent en France près de Mourmelon, s’embauchent comme commis de fermes, puis jardinier et cuisinière à Montmorency chez des Russes blancs
Nicolas commencera à travailler comme coiffeur, obtient en cours du soir son brevet professionnel puis se reconvertit en mécanique dans le Loiret, devient vendeur chez un grossiste en matériel électrique, et finit sa carrière comme responsable commercial et technique au Comptoir Electrique Dormont à Chalon-sur-Saône.
Le diaconat
L’accueil de l’Eglise catholique pour les funérailles de son père, son mariage avec Myriam et sa première communion dans l’Église catholique lors de son voyage de noces ont été déterminants dans son cheminement
Avec Myriam ils se sont donnés au service des autres et des plus pauvres : aumônerie de jeunes, création d’une antenne du Secours catholique à Sennecey-le-Grand, équipe locale de l’association AIDES, accueil de toxicomanes, groupe d’animation des funérailles au crématorium de Crissey, etc.
Tout cela, ils n’ont pu le faire que soutenu par la prière et leur cheminement spirituel.
Comme le dit le rituel de l’ordination, le diacre est « consacré à la diaconie de l’Église », c’est-à-dire qu’il est au service de l’Église et des hommes pour que toute l’Église soit servante des hommes à la suite du Christ.
Ce service s’accomplit dans trois grandes directions : le service de la charité, le service de la liturgie, et le service de la parole de Dieu (annonce de l’Évangile, l’homélie, mais aussi le témoignage de vie et toutes les paroles reçues et données dans le quotidien de la vie).
Il est très important et significatif de voir le diacre à la fois pleinement dans le monde dans tous ses engagements familiaux, professionnels, associatifs, relationnels… et en même temps auprès de l’autel, avec l’évêque ou les prêtres dans le service de la liturgie de l’Église. Il signifie ainsi cette communion à laquelle tous sont appelés.