C’est à l’intérieur des communautés chrétiennes que j’ai fait l’expérience de ma pauvreté, de la présence d’un Dieu qui nous aime et du désir d’être comblé par lui. Que ce soit dans ma famille où la prière familiale, le travail et les fêtes qui rythment notre vie, ou la vie de l’Eglise dans notre village ; que ce soit la communauté de quelques étudiants issus des familles pauvres ou chez les pères rédemptoristes de Thai Ha ; que ce soit à Paray-le-Monial au séminaire ou à la Maison Sainte-Thérèse à Bruxelles, la paroisse St-Lazare ou aujourd’hui à St-Paul à Chalon, chaque fois, c’est le Seigneur qui se donne lui-même dans la prière personnelle et communautaire, dans les choix et les engagements concrets, les études de la science humaine et la sainte écriture, dans la fidélité de l’amitié et les relations avec les autres.

Après toutes ces années, C’est dans l’Eglise catholique qui m’a permis de faire l’expérience d’un « JE » suffisant et enfermé à un « JE » pauvre et ouvert, d’un « JE personnel» à un « NOUS d’Eglise ». A travers les joie et les peines, les espérances et déceptions, le « NOUS d’Eglise » dans un lieu particulier, revêt pleinement, pour moi aujourd’hui, le sens « Catholique universel ».

Ma conviction est que l’Eglise est appelée aujourd’hui à rendre compte de l’espérance chrétienne. C’est en vivant le temps de l’attente, le temps de l’espérance que nous pouvons révéler la vraie faim de Dieu chez nos contemporains. C’est en partageant ce qui nous fait quêter, chercher, désirer, ce qui nous manque et donc ce trésor qui nous met en recherche que nous pouvons témoigner de l’amour de Dieu pour notre monde d’aujourd’hui.

« Soyez toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous à tous ceux qui vous en demandent raison. »  – 1 Pierre 3.15