MORIN Jean

Prêtre

1921 : Né le 13 octobre au Creusot

Etudes secondaires au Petit Séminaire de Rimont

1938 : Entre au Grand Séminaire d’Autun

Licencié ès-lettres, mention histoire

1949 : DES d’histoire

1968 : Licence en théologie

1944 : Ordonné prêtre le 23 juillet

1944 : Professeur à Ozanam

1951 : Professeur à la Colombière à Chalon

1963 : Supérieur de Rimont

1967 : Enseignant aux Facultés catholiques de Lyon et au Séminaire Saint-Irénée

1971 : Official du diocèse d’Autun

1972-1993 : Chargé de la direction des pèlerinages diocésains et du secrétariat régional de la formation permanente

1978 : Chargé en outre du service diocésain de la pastorale liturgique et sacramentelle

1980 : Nommé chanoine titulaire de la cathédrale d’Autun

1982 : Official régional de 2e instance

1987 : Président de la commission diocésaine d’art sacré

1997 : Doyen du chapitre cathédral et chancelier de l’évêché

2003 : Décède le 8 avril à Autun

Né en 1921 dans une solide famille montchaninoise à laquelle il était très attaché, Jean Morin est entré au grand séminaire d’Autun en 1938 à l’âge de 17 ans. C’est dans ce cadre qu’il a vécu la guerre. Ordonné Prêtre en 1944 au moment de la Libération, il a commencé tout de suite une carrière d’enseignant, d’abord à Ozanam de Mâcon puis à La Colombière de Chalon. Très doué intellectuellement, avec un goût prononcé pour les études littéraires, le latin et le grec n’avaient pas de secrets pour lui. Professeur de qualité, homme d’autorité très respecté de ses élèves, il a rapidement acquis des grades universitaires en histoire puis en théologie. Sa prodigieuse mémoire doublée d’une culture quasi encyclopédique lui a permis de rendre par la suite au diocèse des services éminents.

Après ses quatre années de supériorat au Petit Séminaire de Rimont, de 1963 à 1967, il a enseigné aux Facultés Catholiques de Lyon et au Séminaire Saint- Irénée. En 1971, Monseigneur le Bourgeois lui demandait de se former en droit canonique et en faisait l’official du diocèse. L’année suivante, revenu à Autun, Jean s’installait à la Maison Saint-Antoine. Il avait son bureau à l’évêché et recevait une mission de confiance : la direction des pèlerinages qu’il assuma pendant 21 ans. Comme official, Jean fut le témoin et le confident de nombreuses personnes, prêtres et laïcs, qu’il servit avec compétence, ouverture d’esprit et discrétion.

Dans le cadre des pèlerinages, il donna très vite sa mesure. Il aimait profondément Lourdes et la Vierge Marie. Il connaissait de l’intérieur le monde des chapelains avec lesquels il avait des liens d’amicale collaboration. Il fut pendant de longues années le vice-président de l’Association Nationale des Directeurs de Pèlerinages. A cette époque il organisa de nombreux déplacements à Rome, en Grèce et en Terre Sainte. Son érudition faisait merveille. Ceux qui l’ont « pratiqué » avaient peine à le suivre car il circulait au pas de charge et s’étonnait régulièrement de voir des gens en retard. Il piquait de temps à autre des colères homériques. Certains chefs de gare s’en souviennent sûrement encore. Ceux et celles qui ne le connaissaient pas tremblaient quelque peu mais très vite s’apprivoisaient en découvrant sa serviabilité inépuisable et son cœur d’or.

Jean Morin donnait beaucoup de temps à la formation permanente au plan diocésain et au plan régional. Il a ainsi aidé de nombreux groupes de chrétiens à s’enraciner dans la foi et à acquérir une profondeur historique bien nécessaire.

Pendant de longues années il travailla dans le cadre de la pastorale liturgique et sacramentelle. En 1983, il éditait le Propre du diocèse d’Autun salué à Rome comme un modèle. Souvent le Père le Bourgeois le consultait et Jean avait réponse à tout. Avec humour, l’évêque disait : « Je feuillette Jean Morin ». L’amour de la liturgie, la responsabilité de l’Art sacré ont conduit fréquemment Jean à Paris, au CNPL où il a, jusqu’en 2001, apporté sa contribution.

Dès Noël 1980 Monseigneur le Bourgeois avait fait de lui un Chanoine et, en 1997, après le décès du Père Barbier, il devint, à la demande de Monseigneur Séguy, doyen du Chapitre cathédral. Là aussi il fut homme de prière et de convivialité.

Très pudique, très silencieux sur lui-même, Jean faisait preuve d’une remarquable clarté de jugement. En dépit de son tempérament « soupe au lait », il savait se taire, écarter les critiques et manifester un attachement inébranlable à l’Eglise. Il a souffert des épreuves de cette Eglise et accueilli avec bonté des situations qui le blessaient intérieurement. Depuis deux ans, sa belle santé s’était dégradée. Au cancer qui le minait s’ajoutèrent, ces derniers mois, d’autres épreuves. Depuis juillet 2002, il perdit graduellement la vue. Il ne pouvait plus lire alors que sa bibliothèque était sa passion. La souffrance physique s’accentuait et il la supportait sans se plaindre, avare de confidences sur son approche lucide de la mort.
Avec son départ, notre diocèse perd l’un de ses plus grands serviteurs et gagne, nous n’en doutons pas, un efficace intercesseur.

Eglise d’Autun – Georges Auduc

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