MARTINET Lazare

Prêtre

1901 : Année de sa naissance

1925 : Ordonné prêtre

1925 : Vicaire à Digoin

1930 : Curé à Frontenaud

1950 : Curé à Cronat

1983 : Démission pour raison de santé

1992 : Décède le 11 mars à Autun

Dans le grand livre de la foi, que nous a dit le Père Martinet et, avec lui, les chrétiens de sa génération ? Ceci me semble-t-il : pour servir le Seigneur Dieu et Lui être fidèle, pour aimer son prochain en vérité, il faut accepter un certain nombre de devoirs et s’imposer bien des obligations.

Oui. La morale de cette génération a été celle du devoir. On se méfiait alors de la spontanéité et de la liberté. Les commandements de Dieu et ceux de l’Eglise indiquaient avec précision ce qu’il fallait faire et ce qu’il fallait éviter. Et le prêtre était soumis à bien d’autres obligations : la messe quotidienne, le bréviaire dont la lecture était très longue, la visite au Saint-Sacrement, la lecture spirituelle, le chapelet, la confession hebdomadaire, la visite régulière des paroissiens, le catéchisme fait quotidiennement aux enfants, de nombreux exercices de dévotion.

Dans ce contexte, le prêtre – chef assez souvent incontesté – dirigeait sa paroisse avec autorité, car nul ne pouvait transiger avec les lois et la volonté de Dieu.
Ainsi, le Père Martinet avait une autorité naturelle, mais il avait aussi cette autorité qui lui venait de sa fonction, de son ordination. Il refusait les compromis, les demi-mesures, les tergiversations. De sa personnalité, se dégageait cette idée : de Dieu, on ne se moque pas.

Mais derrière sa stature impressionnante et sa forte autorité, il y avait tendresse et bonté ; de plus, le Père Martinet était un grand humaniste, aimant les belles lettres, la musique, les fleurs et les enfants. Mais cela, il le cachait autant qu’il le pouvait.

Notre génération, plus exactement les générations qui suivent celles du Père Martinet vivent un peu différemment leur relation à Dieu.
Nous préférons la liberté au devoir. Mais quelle serait cette liberté qui ne s’imposerait pas à elle-même des règles et des devoirs ?
Nous préférons savoir Dieu proche de nous plutôt que de nous prosterner devant Sa grandeur. Mais pourrions-nous oublier que Dieu est aussi le Tout-Autre ?
Nous préférons une liturgie simple et dépouillée aux fastes d’autrefois. Mais que serait une liturgie qui n’évoquerait pas le mystère de Dieu ?

Vous l’avez compris : je ne dis pas qu’une génération a raison contre l’autre ; je pense simplement que chaque génération a son mot à dire sur Dieu et sur l’homme, son chapitre à écrire dans le grand livre de la foi.

Disons merci au Père Martinet de nous avoir dit sur Dieu et sur l’homme ce qu’il avait à nous dire. Ecrivons le chapitre suivant sans oublier le précédent. Disons notre mot sur Dieu « beauté si ancienne et si nouvelle » selon l’expression de saint Augustin. Sachons tirer du trésor de notre foi « du neuf et du vieux ».

Eglise d’Autun – Emile Duhesme

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