Notre frère Paul a bien vécu pour le Seigneur ; il a appartenu au Seigneur… de toutes ses forces… de tout son être.

Que ce soit à l’Institution St-Lazare et au Grand Séminaire lorsqu’il cherchait quelle était sa vocation, c’est-à-dire quelle orientation de vie permettrait, précisément d’être au Seigneur.
Que ce soit au temps de son ministère paroissial et pendant les longues années où il fut chapelain de la basilique du Sacré-Cœur, à Paray-le-Monial, et économe du Pèlerinage… il était au Seigneur… il annonçait Jésus Christ ; il accueillait cordialement et fraternellement ; il aidait á trouver Dieu et à répondre à ses appels.

Et que dire des années qui ont suivi ? N’était-il pas au Seigneur dans un service si utile à tant de prêtres, de laïcs, de paroisses, de religieuses… la gestion du Bureau diocésain de la Mutuelle St-Christophe ? Ce fut si bien qu’au plan national on lui a rendu un hommage de reconnaissance… Avons-nous su lui dire vraiment notre merci pour l’amitié et la compréhension qu’il nous manifestait, avec efficacité, à nous sinistrés ou accidentés ?

Tout en assurant ce travail absorbant, il était au Seigneur d’une autre façon encore… il était, et il est resté, jusqu’à la limite de ses forces, l’aumônier des Petites Sœurs des Pauvres, le prêtre qui apportait aux personnes accueillies par les Sœurs le réconfort de sa présence, de son sourire, de sa gaieté, parfois un peu bourrue , mais si fraternelle !
« Ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait »… dit Jésus.

Jusqu’au bout, à travers sa lente et douloureuse agonie, après des années de dures souffrances déjà, notre frère Paul a appartenu au Seigneur, en communion étroite avec le Christ… il était bien au Seigneur… dans sa Passion.

A chaque étape de son existence, on pourrait appliquer un mot de l’écrivain célèbre G. Bernanos : « Nos pauvres vies, avec leurs travaux, ne sont rien par elles-mêmes, comme des mots détachés du texte. Mais Dieu en compose de majestueux poèmes, et les fait rimer entre elles quand il lui plait et selon son inspiration… ».

Église d’Autun – Camille Biot