Toute la période de votre vie de prêtre a coïncidé avec de grandes mutations dans la société et dans l’Eglise. Nous avons admiré votre façon de les assumer, sans amertume stérile, mais en restant tellement droit et conscient du message que vous portiez.

Vous étiez venu à Tournus pour reprendre souffle, vous reposer un peu avec un ministère moins lourd. C’était bien mal vous connaître ! Soucieux de l’éveil de la foi, vous vous êtes investi avec passion et rigueur dans la catéchèse. Conscient des difficultés que nous avions à être ces chrétiens authentiques vivant les impératifs de leur baptême, vous nous avez fidèlement accompagnés, entraînés même dans la réflexion, la remise en cause, à travers les différents mouvements dont vous étiez l’aumônier.

Vous avez pris le temps de l’écoute bienveillante, de l’encouragement, malgré parfois votre lassitude. Il y a eu la colère devant l’incompréhension, le désengagement, le laisser-aller… toute cette tiédeur que vous ne supportiez pas ou mal. Vous aimiez ce qui était beau, bien fait, chaleureux et vous avez su nous le faire partager.

Solidité, dévouement… Jeune séminariste, vous aviez rêvé d’être missionnaire en Inde, un pays qui naguère vous fascinait. Vos supérieurs vous ont demandé d’exercer sur place cette générosité dont vous débordiez, quelles que soient vos propres aspirations…

Eglise d’Autun – Marie-Noëlle Joly
Au nom de la communauté St-Philibert-en-Tournugeois