GRANJON Alexis

Prêtre

1914 : Année de sa naissance

1939 : Ordonné prêtre

Prisonnier de guerre

1945 : Vicaire à Chauffailles

1949 : Curé de Chaintré

1969 : Responsable du secteur de La Chapelle-de-Guinchay

1970 : Chargé de Saint-Clément de Mâcon

1981 : Prend sa retraite

1989 : Décède le 31 août

Né d’une famille ouvrière à Saint-Etienne, Alexis a connu très jeune la rude condition ouvrière et parfois aussi la distance de l’Eglise par rapport à ce milieu. De son origine populaire, il a gardé quelque chose : une certaine sensibilité, j’allais dire un amour profond, envers les gens du peuple, « les petites gens ».

Et Dieu l’a choisi, comme prêtre avec tout ce poids d’Histoire et d’Humanité. Quand Dieu appelle, pour une mission, il nous prend toujours avec tout le terreau humain qui nous a fait naître et qui nous a fait grandir.

Ordonné prêtre « rapidement » en pleine période de guerre, il a vécu ses premières années de ministère prisonnier comme tant d’autres camarades à cette époque. Et là-bas, le Père Granjon a peut-être redécouvert, pendant ses cinq ans de captivité, que le prêtre c’est aussi un « homme » parmi les hommes. Alexis a toujours eu un côté « très humain ». La vie de captivité a soudé aussi chez lui et chez beaucoup, des liens de solidarité, d’amitié, profonds et durables.

De retour de captivité, il a été plusieurs années « vicaire » (comme on le disait à l’époque) à Chauffailles. Là, il s’est attaché à la population ouvrière locale qui lui rappelait ses propres racines.

Enfin c’est le Mâconnais, qu’il ne quittera plus, qui l’a accueilli. Tout d’abord Chaintré, où il a vécu vingt ans, prenant alors « chez lui » ses vieux parents.

Après Chaintré, le Père Granjon est arrivé à Saint-Clément en 1970, dans une église encore en chantier. Les soucis matériels pour faire de ce bâtiment, ce qu’il est aujourd’hui, l’ont empêché d’être vraiment à l’écoute, comme il l’aurait souhaité, de tout le travail qui se faisait avec les mouvements d’Action Catholique, spécialement auprès des jeunes ! Ici, le Père Granjon a toujours eu le souci de faire une communauté paroissiale vivante. Pour lui la paroisse était un lieu important, où des gens très différents pouvaient être rencontrés. La paroisse était aussi un lieu de célébration, signe de l’Eglise rassemblée…

Homme de foi, le Père Granjon, durant toute sa vie de prêtre, a aimé profondément l’Eglise, (Beaucoup, parmi nous, peuvent en témoigner !) même s’il a souffert parfois de voir une Eglise pas assez proche et attentive à tout ce qu’il y a de simple, d’humain dans le monde.

Eglise d’Autun – Père Claude-Marie Auclair

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