GRANGER Henri

Prêtre

1908 : Année de sa naissance

Prêtre de la Mission de France

1996 : Décède le 31 juillet à Paris

Henri Granger était originaire de Mellecey, dans le diocèse d’Autun où il fit une partie de son séminaire qu’il termina à Issy-les-Moulineaux pour faire des études d’orgue à la Schola Cantorum. Il fut ordonné prêtre en 1931.

Jeune prêtre, il est alors nommé à Autun où il retrouvera plus tard le Père Augros, supérieur du grand séminaire, dont il avait été l’élève à Issy. Il est alors professeur à la Maîtrise de la cathédrale et titulaire de l’orgue de son chœur.

En 1943 il rejoint le séminaire de la Mission de France à Lisieux comme « petit père », pour une année. Dés lors il ne fera plus de musique ; ce fut une rupture dans sa vie. En 1955, il est incardiné à la Mission de France.

Dés 1944 il est nommé à l’équipe MDF de Montchanin où il restera jusqu’en 1961. C’est là qu’il va donner le meilleur de lui-même et cela le marquera pour la vie. Il arrive dans un secteur ouvrier qui fait partie du bassin métallurgique du Creusot. C’est aussi un nœud ferroviaire important. C’est à Montchanin qu’est implantée une des usines Schneider qui compte environ 1.000 ouvriers. La municipalité est socialiste mais l’ensemble de la population est fortement marquée par le paternalisme patronal. Il n’y a pratiquement pas de mouvement ouvrier.
A son arrivée à Montchanin, Henri Granger fait équipe avec un vicaire du diocèse. Bientôt d’autres prêtres de la MDF vont le rejoindre, dont Bernard Striffling, qui va nouer avec lui une amitié profonde et l’accompagnera pendant de longues années de retraite, puis Léon Jaunâtre, Henri, Bourdereau. Cette équipe désire surtout une mise en commun, avec les prêtres du canton, autour du centre d’intérêt capital de l’usine du Creusot. En 1952, une réunion autour de l’abbé Guérin, de la JOC, fait espérer une mise en route dans ce sens. « Nous sentons très fort le besoin d’être maintenus, et régulièrement relancés, dans la ligne de notre vocation missionnaire ; en particulier pour ne pas nous laisser enfermer dans les préoccupations purement paroissiales et garder très forte la préoccupation des non-chrétiens, de leurs problèmes, de leurs besoins ». Pendant la guerre d’Algérie, l’équipe est dénoncée à l’autorité diocésaine pour avoir des liens trop étroits avec les Nord-Africains !

Mais en 1961, la santé d’Henri est ébranlée : maux de tête, hébétude qui s’ensuit, selon ses propres termes. Il envisage son départ et sera, de fait, obligé à un semi-repos. Après un court séjour à Saint-Germain-en-Laye dans une aumônerie, il est nommé en 1963 aumônier du Carmel apostolique de Chaville où il restera jusqu’à son entrée en maison de retraite en 1986. Cet homme discret, rempli de bienveillance et de charité va rester plus de 20 ans au service des religieuses et des personnes de passage, accueillant avec joie les prêtres de la MDF. Il se retire en maison de retraite, d’abord à la maison Ste-Anne à Neuilly, puis à la maison Marie-Thérèse, boulevard Raspail à Paris. Ses amis qui le visitaient le trouvaient souvent en train d’écouter de la musique qu’il s’empressait d’arrêter pour accueillir ses hôtes avec un grand sourire. Henri est parti sans faire de bruit, comme fut toute sa vie. Il avait fait don de son corps à la médecine.

Une messe a réuni ses amis le 3 septembre à la Maison Marie-Thérèse.

Église d’Autun – Le Conseil de la Mission de France

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