GAUTHERON Noël

Prêtre

1956 : Né à Louhans le 15 décembre dans ce qui est aujourd’hui l’apothicairerie !

1957 : Baptisé à Sagy le 6 janvier

1961 : Ses parents s’installent à la ferme du château de Montcony

Ecole primaire jusqu’en 1968

1968 : Séminaire de Rimont

1970 : Maison familiale agricole à Mazille

1973 : Travail sur Chalon (jardin, ferme à la Charmée usine Vigna)

1974 : Séminaire d’Ainés à Vienne (France)

1976-1978 : Séminaire de premier cycle de Dijon puis suivi de l’armée au 74e RA de Belfort

Apprentissage du métier de peintre-tapissier-vitrier en bâtiment en formation pour adultes à Chevigny-Saint-Sauveur

1980 : Travail chez l’entreprise Paillard à Puligny-Montrachet

1982 : Catéchiste sur la paroisse de Chagny à Corpeau

1982-1986 : Séminaire de second cycle à Besançon

1982-1984 : En présence le week-end sur la paroisse de Bouclans (25)

1984 : Verdun-sur-le-Doubs en septembre avec Jean Mourdon, curé

1985 : 15 décembre, ordination diaconale en l’église de Verdun-sur-le-Doubs

1986 : Le 22 juin, ordonné prêtre à la cathédrale St-Vincent  de Chalon, installé par Mgr le Bourgeois avec Patrick Desbois, Imbert Noaile et Yves Le Saux, devenu, depuis, évêque du Mans (2009)

1986 : Prêtre à l’équipe du secteur de Verdun-sur-le-Doubs ayant la responsabilité des jeunes et des communes de Pontoux, Mont-lès-Seurre, La Villeneuve, Navilly

1990 : Nommé aumônier fédéral de l’ACE-MR et aussi nommé au secteur de Saint-Gengoux-le-National

1991 : Tout en gardant la responsabilité de l’ACE, assure la vie des paroisses de Martigny-le-Comte, Ballore et Vendenesse-lès-Charolles (91-93) puis laissant Vendenesse reprend Mornay et Marizy (93-96)

1996-2003 : Secteur de Toulon-sur-Arroux et Issy-l’Evêque dont il ne faut faire qu’une seule pa-roisse En 1999, elle devient paroisse du Bon Pasteur

2001-2003 : Epreuve de la maladie (hernie discale qu’il faut opérer deux fois)

2003 : Paroisse Saint-Jean-Baptiste en Bresse que je partage avec Michel Veuillet

2005 : Aumônerie de l’hôpital de Chalon-sur-Saône et de l’Ehpad

2011 : Vicaire à Louhans… Dieu sait pour combien de temps !

2014 : Vicaire de la paroisse Saint-Jean XXIII (Ouroux-sur-Saône et Saint-Germain-du-Plain) au doyenné du Chalonnais Est. Cela concerne un mi-temps de sa charge. Il conserve pour l’autre mi-temps sa responsabilité à la Pastorale de la Santé pour le doyenné de la Bresse comprenant le service de l’Aumônerie de l’Hôpital de Louhans

2015 : Curé in solidum de la paroisse Saint-Jean XXIII (Ouroux-sur-Saône), au doyenné du Chalonnais Est. Il est nommé modérateur de l’équipe

2019 : Doyen du Chalonnais-Est.

2022 : Est nommé vicaire à  la paroisse de la Sainte-Trinité à Saint-Germain-du-Bois dans le doyenné de la Bresse

2023 : Nommé aumônier diocésain du Mouvement Chrétien des Retraites. Il conserve sa mission au service de la paroisse de la Sainte-Trinité-en-Bresse (Saint-Germain-du-Bois).

Je suis né à Louhans le 15 décembre 1956. J’ai vécu jusqu’au 11 novembre 1961 (date des changements de locations de fermages) à Sagy dans la ferme des grands parents maternels au hameau de Sarvagnat. J’ai commencé l’école à Sagy, puis arrivé à la ferme du Château de Montcony en 1961 j’ai poursuivi mes études à l’école du village de 1961 à 1966 à la « petite école », ce qui est aujourd’hui la salle communale Jean-Galland. Et de 1966 à 1968 à la grande école de la commune. C’est la que plus précisément, étant enfant de chœur la question à la réponse d’une vocation sacerdotale, c’est éclairée un peu jusqu’au jour où un missionnaire m’a vraiment posé la question un soir, à la fin de la retraite de profession de Foi, alors que je ramassais des pissenlits pour les lapins de la ferme, dans la cour de la cure! En septembre 1968, je rentre à Rimont pour des études ; pas vraiment ce que j’attendais !!  Il me faudra les études à la Maison Familiale Rurale Agricole de Mazille, pour comprendre que pour être prêtre, il faut aussi des formations intellectuelles. Il n’en reste pas mois que des visages comme ceux, (dans l’ordre !) de André Vincent, Sagy. Pierre Cureau, Montcony. Honoré Mazué, Montcony, Paul Gondard, missionnaire itinérant, André Descaillot, Sens sur seille. Michel Demont, St-Usuge et Montcony; sont vraiment mes modèles de prêtres à l’époque. Il y en aura bien d’autres ensuite. En particulier ceux d’aujourd’hui avec qui, depuis plus de trente ans je poursuis le chemin: Imbert Noaile, un des « coordonnés du 22 juin 1986, André Guimet, René Aucourt et Dominique Oudot. Depuis plus de trente ans des rencontres mensuelles et au moins une semaine de vacances ou des retraites ont été vécues ensemble ou à quelques uns. Je pense que c’est super importants que des prêtres d’un même diocèse puisse se retrouver pour vivre ensemble en presbyterium. J’aimerai pouvoir mieux le ressentir aujourd’hui chez mes confrères, autres! Un autre style aussi celui de passer au moins deux jours par semestre, là aussi depuis 1986 avec les coordonnés de 1985 et 1986, mais des cours de Besançon, ce qui élargit bien la figure interdiocésaine. puisque ce sont des prêtres de Dijon, Besançon et Autun, Maintenant depuis sa nouvelle nomination, nous allons voyager jusqu’à Chambéry, puisque l’un de nous (Philippe Ballot) en est l’Archevêque! C’est tellement beau cette vie partagée. Ca me redonne des forces dans tout ce que je devrais accomplir. Rien n’est fait d’avance, tout est à construire, Et en plus au jour le jour. Et au cas par cas ! Ca c’était un peu inattendu, mais merci pour ce nouveau temps de partage avec quelques collègue sur le Synode diocésain à Lux. Nous nous enrichissons ensemble, et le Synode sur la Synodalité nous aidera, j’en suis sûre, à aller encore bien plus loin. Je viens de passer un temps forts sur la « rencontre en frères » avec à Lisieux des responsables diocésains du MCR, c’était plus que merveilleux! Je suis toujours heureux quand il y a quelque chose à connaitre, à aimer, à servir ! Par les gens rencontrer. par les vies exposées, ce sont des parcelles de celles de Jésus que je rencontres !

Prêtre depuis 1986

Cela peut sembler un long parcours, mais j’ai bien conscience que chacun à pu en faire largement autant. Ce qui me motive, c’est la fraternité que nous pouvons avoir dans ce corps presbytéral si différent. Ce qui me motive ce sont tous ces pas que l’Eglise a fait depuis que j’y suis vraiment entré (1968). Ce qui me motive encore ce sont ces nombreux visages, mêmes si je ne les rencontre plus tous les jours, que l’Eglise m’a fait rencontrer. Ce qui me motive encore c’est tous ceux que la vie du ministère me permet de rencontrer. N’est-ce pas cela qui fait le peuple de Dieu. Ce qui me motive c’est de rencontrer des humains qui, même sans partager ma Foi, respectent ma vie comme je respecte la leur. Mais ce qui me blesse le plus c’est tout ceux qui étaient là, et qui pour telles ou telles raisons ont plutôt choisi de quitter cette fraternité écclésiale. Mais comme eux, je suis bien d’accord pour dire que ni les uns ni les autres nous en comprenons tout, de ce qu’elle nous demande. C’est aussi à cause d’eux que je suis heureux de ce que je suis. Car sans eux je n’aurai pas pu poser tous ces jalons qui sont pour moi désormais ces garde-fous.

Ayant eu l’immense joie d’être auprès des malades et des plus pauvres peut-être de notre société d’aujourd’hui, j’ai pu voir combien leur espérance était grande parfois en un avenir qui leur reste bouché. Je n’ai pas leur droit de me plaindre de mes petits bobos qui nous font mal si souvent. C’est peut-être aussi pourquoi j’ai une confiance totale en la miséricorde de Dieu pour eux… Et j’espère, en toute humilité, pour moi ! J’espère que toute le reste de ma vie je pourrai continuer de rendre grâce pour tout çà ! Et de le faire avec tous ceux que je continue de connaitre.

 

Ministère particulier : aumônier-prêtre

Noël Gautheron, dernier aumônier-prêtre à plein temps à l’hôpital de Chalon-sur-Saône

Pour comprendre les aumôneries d’hôpitaux, il faut se reporter au temps du monachisme, qui pratiquait l’aumône, et, de ce fait, demandait aux communautés humaines d’avoir un souci pécunier du soin des malades, et des pauvres en particulier. Donc, bien avant d’être un accompagnement spirituel, c’était en premier lieu un accompagnement humain assuré par des laïcs. Il faudra les réformes du Concile de Trente pour que ces aumôniers deviennent des prêtres qui accompagnent les malades dans la Foi. Et pratiquement uniquement cela. Jusqu’en 1976, C’est la date à laquelle les évêques de France, à Lourdes, se posent la question de la place des baptisés dans l’Eglise et que petit à petit nous passerons de l’aumônier à l’équipe d’aumônerie.

Mais le livre du Père Laborier, aumônier de l’hôpital à Chalon-sur-Saône, commencera à poser quelques jalons. Tout en restant l’ « aumônier souvent pris pour le médecin avec sa grande blouse blanche » jusqu’à son départ en 1983 ; c’est en 1977 qu’il cherche à s’entourer d’une « équipe valable ». Le personnel hospitalier, auquel il pense d’abord, va très vite lui montrer que sur le sujet de la Foi, « il est incapable de prodiguer cet accompagnement ». C’est un échec mais « bien involontaire de leur part puisqu’ils n’en ont pas reçu la formation ! » Faut-il aussi rappeler que la Mère Supérieure de l’époque fera valoir ce droit jusqu’en 1984, date du départ définitif des religieuses de l’hôpital de Chalon. Par rapport à ce « passage » il dira : « C’est en pauvre soi-même, dépouillé de ses belles assurances de bien portant et de bien-pensant, qu’un Chrétien aborde les malades. Sinon, malgré toute sa bonne volonté il n’y aura pas de rencontres vraies, de communion de frère à frère, les seules valables dans ce monde de souffrances, de mystère et parfois de drame ». Je me permets de souligner cette phrase car elle révèle le fondement de ce que seront les équipes d’aumônerie.

C’est, je pense celui qui aura fait le plus grand saut dans les rénovations de l’aumônerie.

Le P. Maurice Nugues est appelé à cette fonction en 1983. Il ne loge plus dans l’enceinte de l’hôpital. Il est à la fois chargé de cet hôpital et du Centre Gérontologique du Chalonnais (CGC) ancien Hospice St-Louis, rue de Traves. Ici il ne pourra loger qu’en 1986 car le P. Rottier tient encore « la barre » en « vieil aumônier des iles » qu’il était, avant d’arriver à cet endroit !

De l’habit de pseudo médecin il n’a aucun signe distinctif sinon le badge des aumôneries créé au national depuis 1984. Mais il aura à inventer le système d’une aumônerie à « deux pôles » avec des laïcs, encore chargés de seconder Mr l’Aumônier. Ce n’est pas encore là que la tâche est la plus rude. Ce qu’il faut faire comprendre c’est que l’aumônier sur deux lieux ne peut pas être présent au deux en même temps. Il faudra donc qu’il forme ces laïcs à assurer une vraie charge d’accompagnement. C’est à cette période qu’il commence d’y avoir des laïcs embauchés pour la charge de conduire les aumôneries… Mais dans d’autres diocèses que le nôtre qui est encore bien fourni en prêtres !

C’est une plus grande révolution que l’on veut bien y croire ! Les laïcs seront chargés de porter la Communion d’accompagner les mourants, les malades ou les pensionnaires. C’est ainsi que les équipes d’aumônerie se retrouveront pour des journées de formation sur place, en paroisse, en diocèse, plusieurs fois dans l’année sur des thèmes d’accompagnements et d’écoutes.

En 1994 arrive le P. Rzegocki. Il continuera bien cette avancée de formation (on lui doit sur le Chalonnais celle du port de la Communion) qu’il voudra être pour ce coin du département, mais qui en dépassera « les frontières ». Non pas un retour en arrière, mais avec quelques professionnels de santé de l’hôpital, il assurera la formation en particulier il soutiendra l’équipe des Soins palliatifs avec la Dr. Haddad-Guichard et l’infirmière qui, pour cette dernière, ne cachait pas son appartenance à l’Eglise !

J’arrive en 2005 ! Mon prédécesseur ayant accusé un handicap sérieux lié à sa maladie, me laisse une aumônerie vieillissante à tous les points de vue. J’ai pourtant pu profiter de bon nombre de formations voulues par la direction en tant que nouvel arrivant, ce qui a été pour moi, un bon moyen de rencontre et de dialogue. C’était nouveau à l’hôpital d’alors.

Je me suis vite aperçu qu’une absence de quelques jours m’obligeait à tout recommencer le travail, tellement le personnel était très souvent changeant. Je me suis entouré de personnes compétentes en aumônerie pour mener à bien les rencontres.

Les habitudes pourtant, changent moins vite que les hommes ! Justement parce qu’exigeante, cette nouvelle formule leur semblait trop lourde à porter ! Un certain nombre n’y ont pas, ou plus trouvé leur place. Avec ceux qui sont restés, avec les nouvelles recrues, nous avons pu commencer un vrai travail de fond qui les conduit, je pense, aujourd’hui à un meilleur accompagnement. J’ai pu renouveler de manière plus importante les temps de rencontre entre les équipes.

Ce qui a encore plus permis à chacun de mieux se connaître, de mieux s’apprécier. Avec ma formation à Angers, j’ai pu apprécier ce qui se vivait ailleurs, dans d’autres diocèses, plus riches en aumôniers-laïcs, formés depuis longtemps !

Et ensemble, avec les formations proposées, nous avons pu passer le « virage » de l’aumônier avec son équipe de bénévoles, à une équipe de « membres associés ». J’ai vraiment le sentiment maintenant qu’il s’agit d’une équipe et non du prêtre qui sait tout et doit tout faire ce que les laïcs ne peuvent pas faire, à une tâche qu’ensemble nous cherchons.

En 2009, j’ai pu faire un tour sérieux de l’hôpital, en collaboration avec les membres de l’aumônerie, pour relancer le travail de visite auprès des « cadres de santé ». Ce fut un temps apprécié de tous.

Je fus le dernier aumônier à plein temps dans le diocèse !

Je ne quitterais pas ce travail sans une certaine question puisque, depuis 2011, c’est une laïque en la personne de Brigitte Foret qui assure la responsabilité de l’aumônerie : « l’Eglise est-elle vraiment prête à faire que ce monde des malades soit un souci fondamental de son existence ou est-ce simplement parce qu’il y a pénurie de prêtres ? »

Si nous sommes bien convaincus de la formule des Evêques de France en 1976 « Tous responsables dans l’Eglise » nous aurons gagné notre pari !!

Noël Gautheron

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