GAUDILLERE André

Prêtre

1920 : Naissance à Louhans

1951 : Ordonné prêtre le 29 juin

Vicaire successivement à Mervans, Digoin, Pierreclos

1956 : Curé de Boyer et vicaire économe de Jugy et Gigny

1981 : Rejoint le secteur de Matour, chargé de Trambly, Brandon et Clermain

1996 : Prend sa retraite

2001 : Décède le 6 mai à Mâcon

Sa personnalité était incontestablement marquée par une très grande sensibilité. Celle-ci avait pour effet positif d’avoir développé chez lui un profond sens artistique qui lui avait permis d’apprécier en particulier les beautés de l’art roman.

Il réalisa ainsi de nombreuses reproductions photo-graphiques de qualité qui servirent à illustrer des ouvrages sur l’art roman et à organiser des expositions sur ce sujet en France et même à l’étranger.

Cette grande sensibilité du Père Gaudillère explique qu’il était capable de très fidèles amitiés, comme celle, plus que cinquantenaire, qu’il portait à ses anciens compagnons de la Résistance dont il parlait encore, quelques jours avant sa mort, évoquant la cérémonie du souvenir du 8 mai à laquelle il ne participerait pas.

En contre partie, cette même sensibilité le rendait également capable de solides et fougueuses inimitiés, notamment vis-à-vis de certains de ses confrères. Il est vrai que collaborer avec le Père Gaudillère n’était pas aisé.

Lors des visites que je lui avais faites ces derniers mois, durant sa maladie, il s’épanchait plus volontiers sur ses inimitiés que sur ses amitiés et il n’était pas facile de lui faire comprendre que, parfois, on se fabrique soi-même de supposés ennemis.

Aussi, durant une visite à l’hôpital, et alors qu’il avait conscience que sa mort était proche, je me suis permis de lui dire une parole qui vaut pour nous tous, si nous croyons à la vie après la mort : « Père Gaudillère, au paradis, nous devrons bien accepter d’être avec tout le monde : alors il vaut mieux commencer d’accepter tout de suite ! »
L’ayant accompagné au cours de ses derniers jours, je pense pouvoir témoigner qu’il est parti en paix là où l’on se découvre soi-même tellement aimé de Dieu qu’il devient impossible de ne pas aimer les autres comme Lui les aime….

Eglise d’Autun – Joseph Tiger

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