GAASCHT Maurice

Prêtre

1912 : Naissance le 2 avril à Bordeaux

Etudes à Fontgombault et Rimont

1947 : Ordonné prêtre le 8 juin

Secrétaire particulier de Mgr Lebrun
Curé de Saint-Amour-Bellevue et Pruzilly
Curé de Saint-Laurent du Creusot

1964 : Exerce diverses fonctions de chancelier, d’économe adjoint et de secrétaire de ce qui est à présent la Cavimac

1997 : Se retire à la Maison Saint-Antoine à Autun

2004 : Décède le 29 juillet à Autun

Après la lecture de l’Evangile de Matthieu 25, 31-40…

Pour avoir passé de longues années à Autun, le père Gaascht connaissait bien le tympan de la cathédrale. A leur manière, les artistes de l’époque romane ont traduit dans la pierre leur lecture de l’Evangile du Jugement.

A Autun, l’ange qui procède la pesée des âmes triche quelque peu. Il appuie sur la balance afin de faire entrer en paradis ceux et celles dont les mérites étaient douteux. Mais la vision des damnés est bien là, chargée sans doute de faire réfléchir les pécheurs. La fonction de ce texte évangélique se révèle, de toute évidence, comme une pédagogie. Elle propose un examen de conscience. Et cet examen porte sur l’amour avec, à la clef, une affirmation fondamentale : « Ce que vous faites au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous le faites ».

Au moment où nous prenons congé de Maurice Gaascht, nous voulons souligner son engagement au service de ses frères. Pudique et discret, il voulait nous laisser ignorer les mouvements de son cœur. Mais ceux qui l’ont croisé savent à quel point il a su servir. Le diocèse d’Autun a bénéficié longuement de sa compétence et de son jugement. Avec une haute conscience professionnelle, il est allé au bout de ses forces. Peu à peu, perdant la vue, il s’est enfoncé dans la nuit. Il a parcouru avec dignité les dernières étapes de sa vie dans le cadre de la Maison Saint-Antoine.

Dans la première lecture (1 Jn, 3, 14. 16-20) nous trouvons une affirmation forte : « Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. » Ainsi donc, la mort n’est pas ce que l’on croit. Nous pouvons rencontrer des morts vivants qui ne pensent qu’à eux-mêmes et se stérilisent dans un égoïsme sans issue. Saint Jean ajoute : « N’aimons ni de mots ni de langue ».
Fidèle en amitié, délicat et sensible, le Père Gaascht ne se livrait pas à de grands discours. Mais il plaçait sa confiance en l’essentiel.

Il a connu un chemin spirituel difficile, loin des sentiers battus. Ceux qui ont recueilli ses confidences et communié à sa recherche peuvent attester comme l’apôtre : « Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout. » Voilà pourquoi, avec confiance, nous remettons à Dieu la vie de notre frère Maurice.

Le Père Gaascht aimait beaucoup notre ancien évêque Monseigneur Lebrun, qui avait fait apposer près de sa tombe la plaque très simple indiquant au visiteur ou au pèlerin qu’ici repose, avec beaucoup de ses prédécesseurs, un grand serviteur de l’Evangile. Cette chapelle funéraire est éclairée par l’admirable vitrail de l’arbre de Jessé. Au centre du vitrail, la Vierge-Marie portant l’Enfant-Dieu. Amis et proches sauront présenter à Notre Dame – dont nous savons la maternelle intercession – notre frère Maurice.

Eglise d’Autun – Georges Auduc

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