On a fait ce qu’on a pu avec ce que l’on était et les moyens qu’on avait.

Mon espérance : s’adapter au milieu où l’on vit. Le bonheur du Ciel.

Mon regard actuel sur le monde et l’Eglise : Lorsque les décisions sont prises en haut lieu et qu’elles arrivent au ras des pâquerettes, on fait bien ce que l’on peut. Si le monde suivait davantage l’Evangile, ça irait sans doute mieux. Mais en maison de retraite, on est un peu déconnecté par rapport à la vie du monde.

Une parole de la Bible qui me marque : « Même si votre cœur venait à vous condamner, Dieu est plus grand que votre cœur et il connaît toute chose ». 1re lettre de St Jean.

Ce qui me semble le plus important pour un prêtre diocésain : croire à ce que l’on fait, même si on ne fait rien comme c’est le cas en maison de retraite ».

François Foncelle est devenu presque aveugle, il a été interrogé par Gabriel Gerlaud

Décès du Père François Foncelle

Le Père François Foncelle s’est endormi dans la paix du Seigneur le 11 janvier 2015, dans sa 94^e année et la 68^e année de son sacerdoce. Les obsèques ont eu lieu le mercredi 14 janvier 2015 à 10 h 30 en l’église de Saint-Yan et l’inhumation au cimetière de Saint-Yan. Sa famille ainsi que des représentants du diocèse étaient présents.

Adieu au Père François Foncelle, 1921-2015

J’ai connu le père François Foncelle il y a plus de 60 ans. J’étais alors sur les bancs du Petit Séminaire de Rimont en classe de 5e. Le père Foncelle m’a appris les premiers rudiments du grec ! A moi, et à beaucoup d’autres, ainsi que les diverses matières générales enseignées à l’époque. Cela veut dire que le jeune prêtre qu’était alors le père Foncelle a passé un bon nombre de ses années (13) dans cette tâche essentielle de l’enseignement et de l’éducation des jeunes.

40 ans plus tard, nommé à Paray, puis vicaire épiscopal du Charolais-Brionnais, je l’ai retrouvé alors qu’i| était curé de St-Christophe-en-Brionnais, St-Didier et Varenne-l’Arconce. Enfin c’est moi qui lui ai succédé pendant trois ans en assurant le service des villages depuis Paray. Cela m’a permis de recueillir beaucoup de témoignages de sympathie à son égard de la part de ses anciens paroissiens.

De ces contacts avec lui, j’ai gardé une belle amitié et je suis allé de temps en temps lui rendre visite à la Maison de retraite Saint-Antoine à Autun, ou bien je lui téléphonais et c’était alors quelques instants très fraternels.

Jusqu’au bout, tout comme ses anciens paroissiens, j’ai apprécié sa gentillesse profonde, son humilité, et l’acceptation sereine qu’il manifestait au fur et à mesure que ses facultés physiques, sa vue notamment, diminuaient.

Longtemps professeur, il avait gardé une proximité avec les jeunes et c’est ainsi qu’il a soutenu l’équipe de théâtre des « Farfadets », et les camps de l’Association « l’Envol des Trois Réunis » autour de St-Yan où il a exercé son ministère plusieurs années avant de rejoindre le Brionnais.

Partout où il a été envoyé le père Foncelle s’est bien adapté, et c’était d’ailleurs une de ses règles de vie…, sans oublier celle que tout le monde constatait : toujours simplement mais impeccablement mis, il manifestait une tenue personnelle certaine et donnait ainsi une belle image de son ministère.

La célébration d’adieu, présidée par le Père Guimet, vicaire général, a eu lieu dans son ancienne paroisse de Saint-Yan, d’où est issu un des jeunes prêtres du diocèse, le Père Nicolas Berthier….

Père Bernard Veaux