FAYOLLE Michel

Prêtre

1935 : Né le 27 septembre à Dyo

1961 : Ordonné prêtre le 23 décembre

1962 : Vicaire à Saint-Vincent de Mâcon

1972 : Chargé de Chatenoy-le-Royal dans la zone de Chalon et animateur du groupe Chalon-Banlieue

1975 : Responsable du secteur de Chalon-Banlieue

1990 : Prend sa retraite

2002 : Décède le 3 juillet

La fécondité d’une existence ne se mesure pas à l’aune du succès. Dieu seul connaît les cœurs. Cependant, nous ne manquons pas de nous interroger : dans ce monde si loin de l’Evangile, dans une Eglise éprouvée par tant de combats, le ministère des prêtres est précieux. Comment comprendre qu’un homme intelligent et plein d’idéal, un pasteur attentif et riche d’initiatives se voit stoppé dans ses activités et peu à peu dominé par la maladie ? Cette interrogation, Michel la portait en lui. Il a trouvé la réponse. Mais il nous confie la mission de poursuivre notre quête. Les textes de cette messe de funérailles s’offrent à nous comme des lumières sur la route. Essayons d’avancer ensemble.

Michel nous laisse, en guise d’à-Dieu, un poème que l’Evangile médite le Vendredi Saint. Nous ne savons pas le nom de l’auteur, un Juif qui vivait au VIe siècle avant Jésus-Christ, à la fin de l’Exil. Ce prophète anonyme se présente comme le Serviteur de Dieu. Lui qui habite à Babylone, au milieu des païens, annonce que Dieu veut le salut de tous. Le rôle d’Israël sera de l’annoncer aux nations. Un tel message ne rencontre guère d’écho. Le Serviteur en souffre. Pour un motif qui nous échappe, cet homme fait l’expérience du malheur et du silence de Dieu. Innocent et méprisé, il entrevoit pourtant, au cœur de sa plainte, un rayon de lumière : son sacrifice ne sera pas inutile. Dieu reçoit sa vie pour le bien de son peuple.

Jésus connaissait ce texte. Il l’a prié pendant sa Passion : les auteurs des Evangiles en ont la certitude. Avec eux les chrétiens voient Jésus le Serviteur humilié et glorifié.
Michel a ruminé le poème du Serviteur. Frappé en pleine force et dans la joie de son ministère, il a su très vite que son mal, son malheur se révélait implacable et le priverait d’un bien inestimable : la liberté de ses mouvements. Il a connu la révolte. Il a crié devant Dieu. Avec un courage digne d’admiration, il a lutté jusqu’à l’extrême limite de ses forces. Pour lui, pas de retraite, mais un retrait imposé par la maladie. Vécu comme un exil, à la manière du Serviteur biblique. Le prêtre ardent et novateur, le catéchiste de talent passionné par la Parole de Dieu, avide de contacts, s’est vu contraint au repli, portant comme une blessure jamais cicatrisée l’envie qui le tenaillait de vivre à pleins bords. Partageant ainsi le sort douloureux de tant de frères et sœurs souffrants et handicapés, Michel est entré peu à peu dans le silence, le silence des hommes, le silence de Dieu. Comme le Serviteur, il mesure aujourd’hui la fécondité de son sacrifice…..

Eglise d’Autun – Père Georges Auduc, Dyo, 6 juillet 2002

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