Il venait de Melay. Melay avait acquis une petite célébrité du fait de la crèche que notre Père Duclaux avait construite, agrandie au cours des ans, embellie à sa façon, interprétée à sa manière… C’était si beau pour lui puisqu’il en avait fait un moyen d’évangélisation, de catéchisme ! C’était son souci, son inquiétude et sa passion. « Je n’ai pas assez fait de catéchisme », disait-il. Peut-être pensait-il que le Seigneur lui permettrait de toujours l’annoncer ici-bas !

Mais il a fallu quitter la crèche et le mystère de l’Incarnation pour vivre à la suite du Christ le mystère de la Rédemption. Certes le Père Duclaux n’a pas attendu la fin de sa vie pour rencontrer la croix ! Mais ces années d’inaction ici, à la Maison Saint-Antoine, il les a ressenties comme une souffrance, une épreuve, une lourde croix à porter et qu’il a portée avec, encore, le souci de ses anciens paroissiens. C’est pourquoi, il ne faut pas seulement voir chez le Père Joseph Duclaux le « curé de la crèche » ou le « prêtre artiste et peintre ». Il avait une conscience vive de son sacerdoce et de son rôle de pasteur, avec la peur et l’inquiétude de n’avoir pas toujours fait assez…

Eglise d’Autun