harbonnat, Montcenis, Rimont, St-Vincent de Chalon, Ménetreuil, La Chapelle-Thècle, St-Rémy, Mâcon – où vous vous êtes bien ennuyé pendant un an – Le Creusot, Torcy, Autun, voici votre périple terrestre comme enfant, jeune, prêtre.

Mais vous aviez laissé à St-Rémy la moitié de votre cœur. Vous y étiez resté 26 ans, et là se sont créés des liens solides avec beaucoup de paroissiens. C’est là que nous avons pu saisir au mieux qui vous étiez. Vous avez fait passer le souffle « missionnaire » fait de renouvellement de la façon de faire de l’Eglise pour communiquer la foi en Dieu, au Christ, à l’intérieur d’une paroisse existante avec ses différentes activités et services.

Vous vous êtes révélé actif, dynamique, allant de l’avant : messe face au peuple, lectures faites en français, célébration de la grande liturgie de la nuit de Pâques, cérémonies bien ordonnancées avec de nombreux enfants de chœur, mise en route d’une chorale pratiquant aussi bien le grégorien que la polyphonie. Vous avez animé des cercles de jeunes, et le Foyer de St-Rémy mettait en route cinéma, voyages, kermesses.

A travers toute cette activité, comment avez-vous été ressenti par les uns et les autres ? Comme quelqu’un d’attentif aux enfants, aux jeunes, souriant : très sensible aussi, ayant besoin d’un entourage – celui de la famille, des familles où vous avez exercé votre ministère, celui d’autres prêtres. Vous vous étiez intégré à une petite équipe fraternelle qui s’est réunie très régulièrement chaque mois ; besoin de vous retrouver avec d’autres prêtres là où vous viviez. Bref, vous avez été un prêtre heureux.

Toutes ces qualités d’homme, de chrétien, vous les avez mises au service de Jésus Christ, de l’Eglise que vous désiriez d’abord rendre sympathique. Vous avez essayé de tout votre cœur de bien vivre la pastorale de votre temps, et ce que vous avez vécu et fait, a fourni des points d’appui, a permis de faire des avancées que d’autres ont repris. En pensant à vous, je réfléchissais aussi à tous ces hommes et femmes croyants ou incroyants, anonymes, qui ont permis un monde meilleur, à toutes ces chrétiennes et chrétiens de tous âges qui ont donné cette contagion de la foi au Christ et cette contagion d’une certaine manière de vivre.

Eglise d’Autun – Père Louis Boudol