Nous sommes nombreux à avoir connu Hubert en collaborant comme animateur – on disait alors moniteur, dans les colonies et les camps qu’il dirigeait dans les années 70.
Ce qui nous a marqué, c’était sa volonté de rencontrer les personnes, d’installer la confiance en participant aux tâches quotidiennes les plus simples. « S’entendre partager les tâches : le Seigneur le veut, il est là, même si nous n’en sommes pas conscients » écrivait-il à un des moniteurs parti au service militaire. Aborder cette rencontre sans jugement en s’acceptant différents, en toute lucidité et loyauté.

Hubert vivait souvent ces rencontres en partageant le repas avec les personnes de tous horizons qu’il visitait régulièrement. « Il n’y a pas les intéressants et les pas intéressants » disait-il ; le Christ rencontrait les personnes à un moment précis de leur vie, telles qu’elles étaient. Et après avoir parlé avec elles, il leur laissait la possibilité de se transformer en toute liberté. »
A nous, jeunes, vivant cette période où l’on s’écarte facilement de l’Eglise, il nous rappelait l’importance de la prière, nous y invitant et nous confiant qu’il priait pour nous.

Il nous incitait à réfléchir à notre engagement bénévole au service des enfants, pendant les colonies, suggérant une présence du Christ dans ces attitudes de service.
Parfois, il soufflait : « Un gars comme toi pourrait être prêtre ! » évoquant aussi la réalisation possible de cette vie de service dans le mariage.
Humanité toujours prise en compte, présence du christ dans le prochain, exigence de la loi, Hubert nous a transmis un message qui nous éclaire encore. »

Bernard Balmont, directeur de l’école Le Devoir à Chalon