DESBOIS Jean-Marie

Prêtre

1923 : Naissance à Paray-le-Monial

1948 : Ordonné prêtre

1948 : Vicaire à Epinac

1949 : Curé de Saint-Aignan et des Guerreaux

1955 : Curé de Perrigny

1973 : Aumônier de l’hôpital du Creusot

1989 : Décède le 15 septembre

Pour ceux qui ont cheminé avec lui, au cours des études au Petit Séminaire de Rimont, puis au Grand Séminaire d’Autun, il était « le Jean-Marie », et la simple évocation de son nom suffisait à éclairer les visages d’un sourire communicatif. Pour tous, Jean-Marie était un homme de la terre et un mystique.

Un homme de la terre, fier de ses racines, de ce coin du Charolais, où il avait vu le jour, terre pétrie de cette foi robuste reçue des ancêtres et transmise par sa famille imprégnée des valeurs chrétiennes. De la terre, il avait gardé le goût des choses simples, de l’ouvrage bien fait, du contact direct, franc, de la saine détente au cœur de la nature : la chasse et la pêche faisaient partie de ces réalités. Artiste et poète à ses heures, se faisant une joie de crayonner les paysages familiers, la vieille demeure des Miquets… Pour lui, tout rayon de beauté était, dans son âme franciscaine, reflet de la beauté suprême.

Un homme mystique : cela transparaissait sur son visage, à travers un regard clair, pacifiant, nous livrant le fruit d’une contemplation intérieure qu’il semblait poursuivre parfois, les yeux mi-clos durant la conversation. Cela faisait dire malicieusement à ses camarades de cours : « Allons, Jean-Marie, délivre ton message ».

Cette passion et son intériorité expliquent sa présence et sa disponibilité à l’égard de ceux que son ministère à placés sur sa route.

Jeune vicaire à Epinac, pendant une année, puis curé de Saint-Agnan, sur les bords de Loire, où il est resté 22 ans, il acceptait enfin de se mettre entièrement au service des malades, pendant les 17 années de sa présence à l’Hôtel-Dieu du Creusot. Présence attentive, présence de prière, amitié profonde et surnaturelle au milieu de ceux dont il a partagé l’existence, pour leur être pleinement identifié depuis quelques mois. « Je suis un pauvre de Dieu », a-t-il répété quelques jours seulement avant de rejoindre Celui qui l’avait appelé à son service. Il exprimait ainsi sa dépendance et son offrande totale entre les mains de Dieu.

Il a accueilli la vérité sur son état, avec lucidité, courage et total abandon dans la foi. Une de ses grandes joies a été de se trouver au pèlerinage de Lourdes, associé, cette fois-ci, directement à la prière et à la souffrance de ses frères, les malades. Lourdes a été la passion de l’abbé Jean-Marie Desbois. C’est là qu’il a donné le meilleur de son cœur de prêtre, dans la grande famille de l’hospitalité diocésaine, qu’il retrouvait toujours avec le même enthousiasme.

Eglise d’Autun – Père Michel Bosser

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