Nous gardons de lui le souvenir d’un prêtre heureux dans son sacerdoce, d’un prêtre fidèle à l’oraison, à la prière, à la messe, à son chapelet. Le souvenir d’un prêtre souriant. L’un de nous qui l’a bien connu pendant de longues années m’a dit : « Avec le Père Demont, c’est le sourire qui s’en va ». Nous garderons aussi le souvenir d’un prêtre accueillant envers tous, prêt à rendre service en toutes occasions, spécialement depuis qu’il était à St-Antoine, envers ses frères prêtres diminués par l’âge et la maladie, qu’il s’est efforcé d’aider au maximum, d’après le témoignage des Sœurs de L’Enfant Jésus présentes auprès de nous, elles aussi en toutes occasions ; le souvenir d’un prêtre enfin qui a su faire de la fin de sa vie une offrande, au moment où la cécité et la surdité le rendaient de plus en plus étranger au monde qui l’entourait.

Même dans cette épreuve terrible pour un prêtre qui aimait le contact, il trouvait la force d’être bienveillant pour ses confrères plus jeunes qui aimaient le chahuter un peu, y voyant de leur part une preuve d’amitié et de soutien dans ses infirmités. Il était aussi un prêtre toujours bienveillant pour ses confrères, ne disant jamais de mal d’eux, qualité assez rare dans notre « saint corps » paraît-il.

Il est parti discrètement comme il a toujours vécu, dans le souvenir ému et silencieux de toutes celles et tous ceux dont il avait été le Pasteur, l’ami et le confident.

Père Demont, aidez-nous, nous qui vous entourons en ce moment de notre prière fraternelle, à être fidèles à nos vocations respectives, y compris la maladie, accueillants à celles et ceux que nous rencontrons et toujours bienveillants et joyeux d’être les « fidèles et bien-aimés de Dieu ».

Église d’Autun – Jean Thévenet