1931 : Né le 23 février à Mervans
Études : de milieu très modeste, et placé dans des fermes la moitié de l’année dès l’âge de 12 ans (c’était la guerre). J’ai la chance d’avoir un CEP
1946 : Entre en centre d’apprentissage à 15 ans et obtient un CAP de plomberie-couverture
1948 : A 17 ans, rencontre avec la JOC qui est son chemin de vie pendant cinq ans dans la découverte du Christ et le souci de servir dans l’Église en s’engageant plus avant. Les militants jocistes les permanents du mouvement, les aumôniers (en particuliers Robert Maubon), ont tenu une grande place dans son engagement à la JOC
1961 : Ordonné le 29 juin
Affecté à Saint-Cosme à Chalon-sur-Saône
Chargé des enfants et des jeunes : caté, J2, JOC, colonies et camps de vacances en collaboration active et sympathique avec les parents ont rythmé et bien rempli dix années
1962 : Chargé d’accompagner l’équipe locale et départementale de la Croix d’Or : quelle leçon d’espérance de ceux qui après avoir repris la route aident leurs copains d’infortune à repartir
1971-1977 : Paroisse de Chagny, un ministère plus étendu mais aussi plus isolé malgré une collaboration sympathique avec le collège des Frères
1978 : En juin¸ paroisse de Crêches-sur-Saône et Saint-Amour
Merci d’avoir pensé à ceux qui ont exercé un ministère à une certaine époque et qui ont pris un jour une autre direction aussi je réponds bien volontiers.
Le soutien de la communauté paroissiale, celle de mon évêque, Mgr Le Bourgeois, de mes confrères, des membres de ma famille ont compté au moment de mon départ.
Je suis marié et nous avons quatre enfants, mon épouse est dans l’enseignement.
Après une formation de type direction d’établissement, j’ai été engagé par l’Association des Paralysés de France en tant que délégué départemental, dans les Hauts-de-Seine qui comptait un très grand nombre de personnes ayant un handicap moteur. Une autre école de la vie, un service qui est d’abord la rencontre et l’écoute d’enfants, de parents, de personnes qui nous interpellent dans ce qu’ils vivent, des limites qu’ils subissent, leur courage, l’espérance dont ils sont porteurs, nous sommes souvent préoccupés par l’accessoire, ils nous recentrent sur l’essentiel qui conditionne leur vie, leur survie parfois.
Mon passé, mon expérience acquise dans le ministère, le regard de Dieu au cœur de tout homme ont été importants dans les responsabilités qui m’ont été confiées.
Bien accueilli dans la paroisse où nous habitons, en périphérie d’une grande ville de plus en plus pauvre en chrétiens nous avons fait équipe avec la communauté et pris des responsabilités : liturgie, EAP, catéchèse, et actuellement pour moi familles en deuil et gestion de la paroisse. Mon épouse est coordinatrice pour l’équipe de catéchèse.
Mon regard sur l’Église : nous les anciens avons vécu une explosion de la vie de l’Église, « Quadragesimo Anno » est une clé dont on ne parle plus aujourd’hui, c’est un message fondateur de l’action catholique spécialisée , très proche du concile.
Pécheurs d’hommes de Maxence Van der Meersch à marqué ma jeunesse à la JOC.
Je suis très sensible à la façon dont le Christ rencontre et accueille les personnes dans les évangiles et comment sa parole met en route à partir de la vie, le texte de Mathieu (25, 31-46) est une clé très importante.
Le risque actuel, pour le prêtre diocésain, est de s’enfermer dans du cultuel un peu désincarné. Je dirai qu’il sache partager avec les chrétiens de sa communauté, en particulier avec ceux qui prennent des engagements, des responsabilités, il n’est pas prêtre pour lui tout seul, il est aussi membre d’une communauté de baptisés, partager ses responsabilités, faire confiance aux laïcs, les aider à grandir, c’est faire Église. Je le comprends mieux aujourd’hui et je ne m’exclus pas dans ce que j’ai pu vivre jadis.