DELANGRE Stéphane

1912 : Naissance le 26 juillet à Bellevue

1937 : Ordonné prêtre le 29 juin

1937 : Vicaire à Saint-Eugène du Creusot

1941 : Curé de Saint-Laurent-d’Andenay

1948 : Aumônier militaire en Indochine

1958 : Curé de Crèches et Saint-Amour

1977 : Se retire à Mâcon

1994 : Décède le 1er mars à Mâcon

La fidélité au Seigneur – une fidélité discrète qui imprégnait les profondeurs de son âme – a été la raison de vivre et d’agir du Père Stéphane Delangre. Ceux qui ont été témoins d’une période de sa vie, comme les anciens combattants ou les paroissiens de Crèches, le savent bien.

Ordonné prêtre en 1937, mobilisé comme brancardier en 1939, il exerce un premier ministère sous l’occupation à proximité de la ligne de démarcation. Au péril de sa vie, il réussi à faire évader des proscrits, des réfugiés, des juifs, pour leur permettre de regagner ce qui, à l’époque, était considéré comme zone libre.

Appuyant la Résistance, apportant consolation, soins, réconfort, chaleur humaine partout et en toutes circonstances, il suit les troupes comme aumônier militaire en Indochine, où il est atteint d’un sévère paludisme et d’agressions infectieuses dont il supporta les séquelles toute sa vie.

Puis il suit les armées en Tunisie, en Autriche sous différentes garnisons. Partout il tisse des liens d’amitié, notamment avec les soldats de la Légion Étrangère et avec les militaires du Centre de Sélection de Mâcon dont il devient l’aumônier estimé et écouté.

De son passage comme vicaire au Creusot il avait rapporté un témoignage enthousiaste de la mission des prêtres ouvriers.

En 1961, nommé curé de Crèches et de Saint-Amour, il s’emploie à faire passer auprès de ses paroissiens le souffle novateur du Concile avec une fougue, une foi et un enthousiasme qui l’emportent sur toutes les réticences. Il organise les équipes liturgiques, le service des laïcs, les réunions de catéchèse, mettant sa vaste culture et sa personnalité rayonnante au service de tous. Jusqu’en 1972 il trouve auprès de sa chère maman de précieux encouragements à poursuivre sa tâche d’évangélisation. Madame Delangre s’éteint dans sa 97e année, le 30 novembre 1972, reconnaissante pour toutes les grâces de sa vie, obtenues par l’intercession de la Sainte Vierge. Pour son fils prêtre, cette mort sera une grande épreuve.

Le Père Delangre avait été nommé Chevalier puis Officier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur. Chevalier, puis Commandeur dans l’Ordre National du Mérite. En juillet 1987, il avait été l’objet d’une affectueuse cérémonie de reconnaissance. À l’occasion de ses 50 ans de sacerdoce ce fut un témoignage unanime rendu à ses qualités humaines, à son patriotisme, à son courage, à sa volonté de rendre compte de l’espérance qu’il portait en son cœur.

Il portait dans sa prière les efforts de tous, le travail d’Église dont il était le serviteur, soucieux des plus démunis. Il laisse le souvenir d’un prêtre aux qualités exceptionnelles dont le seul souci était de proclamer l’Évangile, toujours et en tous lieux, à temps et à contretemps.

Il citait volontiers cette phrase de l’Évangile de saint Jean : « Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon père, je vous l’ai fait connaître ».
Le Père Stéphane Delangre repose auprès des ses parents au cimetière de Montceau-les-Mines, au milieu de cette foule de travailleurs qu’il n’a jamais cessé de porter dans son cœur depuis le temps de sa jeunesse.

Église d’Autun – Georges Dufour

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