DEGUEURCE Jean

Prêtre

1934 : Né au Creusot

1945 : Petit Séminaire de Rimont

1954 : Grand Séminaire à Autun

Coopération à Madagascar

Guerre d’Algérie (infanterie coloniale)

Retour au Grand Séminaire

1960 : Ordination à Autun le 2 avril

1960 – 1967 : Vicaire à la Paroisse St Laurent

1967 – 1974 : En charge de l’aumônerie scolaire (avec Jean Bosset puis Louis Thuret)

1974 – 1978 : Responsable de l’équipe de prêtres de la paroisse St-Henri

1978 – 1979 : Année « sabbatique » avec séjour de plusieurs mois en Centre Afrique

1979 – 1991 : Curé de St-Pierre de Chalon

Délégué régional pour le SIF (Service Incroyance et Foi)

1990 : Délégué diocésain pour la vie religieuse

1991 : Curé de Saint-Pierre à Mâcon puis Saint-Vincent

1996 : Curé de Martigny-le-Comte

2000 : Curé de Touches-Mercurey

AVC – Quadruple pontage – Cardiaque

2005 : Le Creusot, rue des Jasmins puis foyer du Long-Tom

2010 : Résidence Saint-Henri en septembre

2015 : Décès au Creusot le 23 décembre

Voici ce que j’ai envie de dire sur ce qui a été
à l’origine de mon appel à être prêtre :

Un souvenir de mon enfance très marquant: j’avais cinq sœurs, mon père était très présent, c’est lui qui m’a parlé le premier de Dieu. A l’époque, le samedi soir il allait au sacrement de réconciliation en vue de la messe du dimanche. J’aimais beaucoup aller avec lui parce qu’il me parlait de Dieu et j’étais curieux de savoir… il m’expliquait le sacrement de réconciliation comme la meilleure manière de vivre la Foi chrétienne. Tout gosse, j’ai repéré qu’en revenant il chantait, je le sentais très heureux… les prêtres étaient donc capables de rendre mon père très heureux et j’ai eu envie d’être prêtre pour rendre les gens heureux.

Dès le départ mon grand désir a été d’annoncer l’Evangile, la parole de Dieu à laquelle mon père m’a initié et qu’il vivait.

Une autre personne m’a beaucoup marqué également : ce cousin très ouvert aux autres que j’aimais beaucoup et que j’ai accompagné avec mon père quand il est entré à Citeaux ; bien que dans un milieu un peu fermé je le sentais très heureux et je me suis senti à ce moment attiré par la vie monastique jusqu’à ce que le père Lebrun, l’évêque d’alors, me dise qu’il me voyait plutôt dans une vie « des matins ordinaires ». Je me suis aperçu très vite qu’il avait vu juste. J’ai toujours été heureux d’être prêtre, homme parmi les hommes.

J’ai été aussi très marqué par des prêtres, hommes de paix, hommes heureux.

Aujourd’hui, j’aimerais une Eglise plus simple, proche des gens, qui soit capable d’accueillir toute personne quelle qu’elle soit, partageant ou non la Foi chrétienne; je trouve navrant que certaines soient tenues à l’écart; je pense en particulier aux divorcés remariés qui, plus que d’autres, ont besoin d’être accueillis. J’ai été profondément malheureux de voir des prêtres qui m’avaient beaucoup aidé dans ma jeunesse, mis à l’écart sous prétexte qu’ils vivaient le sacerdoce d’une manière hors-norme (prêtres-ouvriers).

Le prêtre est un homme parmi les hommes, comme eux ; il m’arrive de le dire aux gens qui le voient autrement ; aujourd’hui dans ma résidence, après le repas, je raccompagnais comme de coutume un de mes « camarades » handicapé moteur dans sa chambre quand un membre du  personnel me dit : c’est bien ce que vous faites ! Cela m’a donné l’occasion de lui raconter l’histoire de cette petite fille portant sur ses épaules son frère et qui rencontre quelqu’un lui disant : il est bien lourd le fardeau que tu portes et la petite fille de répondre, ce n’est pas un fardeau, c’est mon frère !

 

Décès du Père Jean Degueurce

Le Père Jean Degueurce est décédé à l’âge de 81 ans, le mercredi 23 décembre 2015.
La cérémonie religieuse a été célébrée le lundi 28 décembre 2015 à 15 heures en l’église Saint-Henri au Creusot. Toute sa famille, ses amis ainsi que des représentants du Diocèse étaient présents.

 

Annie et Claude Bouteloup
à Jean Degueurce (28 décembre 2015)

Jean, nous te rencontrons en 1980, à ton arrivée à Chalon ; tu es le nouveau curé de Saint-Pierre, notre paroisse, celle du « 59 », l’aumônerie des lycées, et celle de nombreux laïcs qui s’engagent, à l’aumônerie ou dans la paroisse. Nous t’adoptons tout de suite. Ton accueil plein de tendresse, ton humour taquin, ton intelligence à rendre simple ce qui nous semble compliqué, ton amour du chant, ta vie et ta foi joyeuses, tout cela nous rapproche.

Et tu nous adoptes, nous qui t’appelons camarade Jean, ou frère Jean des Entomeures : tu aimes bien cet affectueux surnom, que nous te donnerons jusqu’à ce début 2015. Comme lui tu t’engages, sans attendre le miracle : attitude heureuse, courageuse et féconde, qui nous permet d’avancer sur nos chemins de vie et de foi. Tu acceptes qu’une jeune femme, une laïque, fasse l’homélie à la messe de 11 heures, un dimanche, à la suite d’un temps fort en aumônerie.

Frère Jean, avec toi et Gérard, nous partons, Claude et moi, pour une semaine de retraite au monastère de Lérins, pendant les vacances de Pâques : le voyage paraît court, nous chantons et refaisons le monde, heureux et pleins d’espérance. Chaque soir nous faisons le tour de l’île en chansons : Brel, Brassens, Bécaud, Aufray, Allwright, Moustaki, Ogeret, et combien d’autres… Tout y passe, des chants de vie et d’amour aux chants de révolte et d’espoir… Quelle semaine !

Tu es homme à prendre toutes les libertés possibles dans tes croyances et tes perceptions personnelles, et tu nous donnes ces libertés : pour notre mariage, où tu concélèbres avec Gérard et Emile Duhesme, nous sommes face à nos familles et amis, nous donnons la communion avec toi… L’orchestre des jeunes du « 59 » et Anne-Geneviève nous entraînent dans un « Vive Dieu » dont se souviennent encore les jeunes devenus adultes !

Tu es notre curé et l’un des fidèles amis du « 59 » : nous apprécions ta capacité à communiquer ta foi, ton accueil et ton respect des questions des jeunes et des adultes, croyants, proches de l’Eglise pour certains, ou en chemin, ou pas croyants mais en recherche pour beaucoup.

Nous savourons tes homélies, tes commentaires d’Evangile, toujours ancrés dans la vie. Tu nous révèles Jésus présent en chacun de nous. Ta lecture des Béatitudes résonne encore en nous : Jésus est le premier des pauvres de cœur, des doux, des assoiffés de justice, des artisans de paix, des persécutés pour la justice !

Nous nous souvenons aussi des offices des vendredis de Carême : nous commentons les lectures, les questions creusent les sillons où se sème la parole divine, nous grandissons dans la foi et l’amitié. Tu as marché avec nous, sur les routes vers Cîteaux ou ailleurs : « C’est par les pieds que tout rentre ! », nous dis-tu. A Saint-Martin de Laives, tu chantes et pries avec nous toute la nuit de l’Ascension.

Après Mâcon, tu reviens à Mercurey et Touches : nous te retrouvons avec joie, avec un petit groupe d’amis, chaque premier lundi de janvier. Tu restes fidèle à toi-même, humain, croyant humaniste, en révolte apaisée. Tu ne prends pas tout au sérieux, tu as toujours ton humour bienveillant et malicieux. Tu refuses une Église dogmatique ou conservatrice, tu désires l’accueil des exclus, des mal-pensants. Tu rêves d’une Église plus proche des personnes, en dialogue avec les non-croyants. Ce qu’a dit François, notre pape, a dû te réjouir : « Le Christ frappe à la porte de l’Église, du dedans, pour sortir à la rencontre de celles et ceux qui sont au dehors ! ».

Puis nous venons te voir ici, résidence Saint-Henri : tes forces diminuent, mais tu chantes encore !
On nous dit que tu es parti paisiblement, répétant les derniers jours ce tendre mot : « Douceur ! ». Nous serons orphelins de toi en ce début janvier.

L’une de nous a écrit : « Ton bonheur se trouve avec Celui que tu as honoré toute ta vie ! ».
A-Dieu, frère Jean !

Annie et Claude Bouteloup

Père Jean Degueurce, 1934-2015

Cette messe d’à-Dieu nous donne à méditer deux textes du Nouveau Testament. Le premier nous conduit sur les pas de Paul, apôtre des nations. Le second nous ramène au matin de Pâques. L’un et l’autre ont été pour Jean des guides sur sa route. Nous allons les relire avec lui.

Au lendemain de l’assemblée de Jérusalem, Paul et ses compagnons sont partis en mission. L’apôtre avait un projet : rejoindre Éphèse afin d’y implanter l’Évangile. Le Saint-Esprit avait un autre projet : proposer la foi au-delà des mers.

Voilà pourquoi Paul s’est retrouvé à Troas fort embarrassé. Pour lui, traverser d’Asie en Europe représentait un dépaysement. Certes, il parlait le grec. Mais il ne connaissait ni le pays ni les cultures. Malgré la peur, il a osé. Tout de suite, sa prédication a rencontré des auditeurs, y compris la fameuse Lydie qui ne devait pas manquer de personnalité… Voilà bien la mission. C’est l’Esprit qui la guide. Il faut donc écouter œ que l’Esprit dit à l’Église. L’obéissance de la foi engendre l’audace. Elle invite en permanence à passer sur l’autre rive.

Jeune prêtre au moment où Vatican Il ouvrait toutes grandes les portes de l’Église, Jean s’est appliqué à répondre aux appels de l’Esprit. Il y était prêt à cause de l’éducation familiale et du témoignage de son père. Prêt à cause de la formation du séminaire qui s’ouvrait à la Parole de Dieu. Prêt à cause du contexte creusotin marqué par l’Action Catholique. À travers les missions qui lui ont été confiées, Jean a toujours visé le « grand large ». Il s’est heurté parfois à des réticences et des incompréhensions. Il est allé son chemin avec un mélange de douceur, d’entêtement et cet humour ravageur que nous lui connaissions. Il a donc évangélisé les périphéries, pour reprendre une expression du pape François.

Aller vers. Oser dire. L’apostolat exige tout cela. Mais une telle exigence n’aboutit qu’à du vent si elle ne s’enracine pas dans la Parole méditée au fil des jours. Jean vivait de la Parole. Cette intimité avec le Christ rendait audible sa propre parole. Quand est venu le moment de se taire parce que les épreuves de santé l’ont forcé au silence, Jean est resté accroché à la Parole de Dieu. Il en a donné autour de lui le témoignage. Si la mission est le bien commun de tous les disciples, le prêtre y tient une place éminente comme frère et comme pasteur. C’est ainsi que Jean a été prêtre.

Matin de Pâques. L’Évangile nous donne à voir trois disciples. Marie-Madeleine : elle découvre le tombeau vide. Elle s’affole. Elle s’enfuit, persuadée qu’on a enlevé le corps de Jésus… L’apôtre Pierre : l’avant-veille, au chant du coq, il a quitté Jésus sur un regard après l’avoir renié trois fois. Sa course est pesante. Dans le sépulcre, devant les linges épars, il demeure perplexe… Le disciple que Jésus aimait : il était à la Croix et à l’ensevelissement. Il court d’un pas léger.

Entré à son tour, il voit et il croit. Tous trois, à leur manière, témoignent de la difficulté à croire. Marie demeure aveuglée par le chagrin. Elle fait son deuil, incapable de chercher le Vivant parmi les morts. Prisonnier de sa faiblesse, Pierre a présumé de ses forces et perdu la face devant les adversaires de Jésus. Jean est allé au bout avec courage. Il a pressenti le sens de l’événement. Aucun d’eux, cependant n’avait scruté les Écritures, comme Jésus le leur avait demandé. La résurrection les a pris à contre-pied. C’est donc. Jésus qui leur en révèle le sens. Le Saint-Esprit fera le reste.

Comme nos aînés, nous peinons à entrer dans la dynamique pascale. Nombre de nos contemporains passent à côté. D’autres cherchent Jésus parmi les morts. D’autres se sentent trop alourdis par le poids de leur existence pour oser lever les yeux vers lui. D’autres encore tâchent de le saisir à tâtons dans le clair-obscur…

Notre frère Jean n’a pas échappé à ces questionnements. Heureux d’être homme parmi les hommes, enraciné dans sa terre, pleinement ouvert à un monde pluriel dont il n’a cessé de découvrir les visages, il a vécu en frère. Il a su faire la route avec des hommes et des femmes qui ne partagent pas la foi des chrétiens, avec des croyants d’obédiences diverses. Il a su, en Église, écouter des personnes différentes, respectant les uns et les autres. Conscient de sa propre faiblesse, il ne donnait pas de leçons. Il savait d’expérience qu’on ne met la main ni sur Dieu ni sur l’homme. Le prêtre n’a pas vocation à juger mais à servir. Son service prend sa source en Christ. À l’école du Christ, il enseigne et témoigne. Du Christ, il tient la grâce de célébrer l’Eucharistie et le pardon. Au terme de sa vie, Jean regardait haut et loin. Scrutant les Écritures, il attendait la pleine révélation du Fils et la rencontre du Père. Aujourd’hui, il voit.

Jean fut un homme, un chrétien et un prêtre. Il ne nous laisse ni grandes phrases ni grands discours. Son message, c’est sa vie. Au moment où il est entré en gloire, l’Église se préparait à célébrer la naissance de son Seigneur. Elle proclamait à son propos : « Il a voulu prendre chair de la Vierge Marie. Il s’est lié pour toujours à notre humanité. Qu’il montre sa miséricorde aux pauvres pêcheurs que nous sommes ». C’est bien ce Christ que Jean nous désigne comme unique Sauveur.

Père Georges Auduc

A Jean Degueurce : « Prêtre pour rendre les gens heureux »

On m’a demandé de présenter Jean : je suis à la fois le mieux et le plus mal placé pour le faire : le mieux, parce que je suis, sans doute, l’un de ceux qui le connaissent le mieux, mais le plus mal placé parce que notre amitié de plus de 60 ans m’enlève toute objectivité ; prenez donc cette parole d’où elle vient, du fond d’un cœur profondément blessé par ce départ.

Comme moi, bon nombre d’entre vous sont sans doute allés voir ces jours derniers, ce que Jean a écrit, de lui, dans le livre de Jean François Arnoux : tout y est dit. Tout y est dit de l’homme dont l’extraordinaire humour cachait à première vue la profondeur de ce qu’il était. Pourquoi cet humour ? Jean prenait trop les autres au sérieux, pour se prendre lui-même au sérieux. Il lisait tout naturellement dans l’autre la profondeur de la présence de Dieu, et le disait tout aussi naturellement.

Pourquoi ? Tout simplement parce que, par son histoire, la foi chrétienne lui était naturellement chevillée au corps. Les exemples qu’il en donne sont éloquents et d’une simplicité étonnante.

Jean était simplement un homme, fier de l’être, ne supportant pas qu’on en rajoute : c’est au cœur de son humanité et pas ailleurs qu’il a vécu sa mission et sa responsabilité de prêtre, c’est d’ailleurs ce qui le rendait attirant et attachant. J’ai, par contre, connu des hommes qui ont eu de la peine à vivre avec Jean et à le supporter, j’en suis témoin : ce sont ses éducateurs, tant il était incapable de subir une contrainte imposée, mais son humour finissait par les désarmer.

Jean était creusotin et fier de l’être, attaché à sa ville : une anecdote : combien de fois nous nous sommes accrochés sur cet attachement, lui et moi Gueugnonnais et tout aussi fier de l’être. Cela se terminait toujours dans un éclat de rire parce que nous savions bien que l’essentiel était ailleurs. Né et mon ici au Creusot, il y a passé 35 années de son ministère de prêtre, dans différentes fonctions mais toujours accroché au terrain.

Ses autres lieux de vie l’ont aussi profondément marqué : le Sénégal pendant son temps de coopération, ses mois de guerre d’Algérie dans ce milieu si typé de l’infanterie coloniale dont il a tant gardé y compris un vocabulaire fleuri que je ne peux reproduire ici. Là, comme en Centre Afrique où il a passé un an, il s’est profondément enrichi. Il a nourri de ces expériences la vie de ceux qu’il a rencontrés par la suite.

Il a vécu bien difficilement, mais égal à lui-même les longs mois de sa maladie y compris le fait qu’à certains moments il n’était plus lui-même ; toutefois, comme Georges Auduc qui en a été témoin nous en parlera, l’extrême moment de lucidité quand il a reçu le sacrement des malades résume peut-être le meilleur de ce qu’il a été.

En dehors de sa vie creusotine, il a été en responsabilité de prêtre 10 ans à Chalon-sur-Saône, 5 ans à Mâcon et une dizaine d’années en milieu rural à Martigny-le-Comte et à Touches où il a été heureux et l’a dit simplement. Deux responsabilités plus larges de son ministère prêtre l’ont aussi rendu heureux : sa responsabilité de délégué diocésain à la vie religieuse, et peut-être plus encore le temps où il a été responsable régional du « service incroyable foi ».

En effet, s’il s’est épanoui dans ses différents ministères, il a donné sa pleine mesure au service de ceux qu’il sentait et savait ; « loin » de |’Eglise, cherchant à dire par sa vie, ses paroles et ses actes que personne ne devait se croire loin de l’Eglise. Je citerai entre autres les prêtres ouvriers à une certaine époque des débuts, les prêtres mariés (ceux qui sont ici ne me démentiront pas).

Je citerai surtout les divorcés remariés, et les combats qu’il a menés avec eux et pour eux entre autres avec le P. le Bourgeois notre ancien évêque. Il est parti trop tôt pour voir ce que le « Synode romain » tirera comme conclusions à leur sujet, mais il est bien placé maintenant auprès du Père, pour donner le coup de pouce que nous attendons tous.

Aucun homme, aucune femme n’était pour lui un fardeau lourd à porter, car comme le lui avait dit un jour une petite fille qu’il citait souvent et reprend dans le résumé de sa vie : « ce n’est p un fardeau, c’est mon frère ».

Jean, ce Jésus Christ qui a été le tout de ta vie, tu l’as aimé, tu l’as servi dans tes frères, au cœur de toute ta vie, tu l’as attendu, il vient de t’accueillir et je ne peux pas imaginer que ce soit autrement qu’avec son, et ton, sourire complice.

Le Creusot, le 7 décembre 2015 : Gérard Godot

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