1913 : Naissance à Sagy le 17 janvier
Ecole primaire à Sagy
Pendant 15 mois, travaille chez un notaire à Sagy tandis que M. le Curé lui enseigne le latin
1926 : En octobre, entre au Petit Séminaire de Rimont
1933 : Entre au Grand Séminaire à Autun
1935 : Service militaire
Puis 3 années de théologie à Autun
1939 : Ordonné prêtre le 29 juin à la cathédrale d’Autun par Monseigneur Chassagnon
Nommé professeur à La Colombière à Chalon, il n’a pas le temps de s’y rendre car la guerre éclate
Il doit rejoindre son régiment.
Débâcle… L’évêché lui demande de rejoindre son poste dans la zone occupée
Il apprend qu’il sera « prêté » pour un an à l’Institution Saint-Lazare à Autun.
Il y restera 24 ans ! D’abord professeur de français, latin et grec pendant 4 ans puis préfet de discipline
1954 : Il est directeur-économe de Saint-Lazare qui compte 350 élèves et une cinquantaine de personnels et professeurs
1964 : Il est nommé curé de Sornay et assure La Chapelle-Naude.
1976 : Fermeture de l’église de Sornay pour cause de sécurité. Les offices ont lieu à la salle paroissiale.
Sa santé se détériore.
1980 : L’église a été restaurée. Paul Cuisiat reprend son ministère avec une santé diminuée
1992 : Décède le 19 juillet à l’hôpital de Louhans
On nous divise souvent, en ceux qui croient au ciel, et ceux qui croient à la terre… Cher Père Cuisiat, cher ami, tout naturellement, la terre et le ciel se tenaient ensemble dans ta vie et dans ton ministère. Tu as aimé l’Eglise, tu as aimé la Terre, la Terre et ses traditions ; tu as aimé la vie, parce que tu lui trouvais du goût, un goût humain ; un goût divin. « Heureux celui dont le nom est inscrit, au livre de la vie, en ton royaume il étend ses racines, il épanouit son feuillage ». C’était ta Foi, Paul, comme un arbre solide bien planté en terre et offrant son feuillage au soleil.
Je voudrais que nous recueillions tous cet héritage : ne jamais séparer le ciel et la terre, le réel et l’idéal, Dieu et les hommes. Surtout nous, Chrétiens, qui croyons en l’incarnation. Sans amour de la vie, la religion tourne à une religiosité étriquée ou au fanatisme. Sans amour du ciel, l’amour de la terre tourne au matérialisme plat et triste.
Le Christ, Fils de Dieu et Fils de l’Homme, de chez nous et de chez Dieu, a été grain perdu en terre, grain semé pour mourir. Il est maintenant moisson immense, présent en tous ceux et en toutes celles qui s’inspirent de Lui, et il cherche des moissonneurs comme notre Père Cuisiat qui a donné sa vie au Christ et que le Christ a fait vivre.
Peut-être sommes-nous parfois comme un chemin sec, comme un rocher impénétrable, comme un buisson épais. Mais la patience du semeur est immense. Il ne se lasse pas de semer le bon grain de la Parole.
Eglise d’Autun – Michel Bassard