Le Seigneur prend naissance quand l’homme commence à ouvrir son cœur et ses mains pour changer sa vie et celle de ses frères. Le Seigneur n’a pas de mains, il n’a que nos mains pour établir un royaume de justice et de paix ». Ces phrases ont guidé Daniel tout au long de sa vie : « Fleuris où le Seigneur t’a planté », écrit-il.

De 1962 à 1990, il œuvre dans le cadre du Secours catholique. Il organise l’opération « pelle de charbon » et de très nombreuses actions pour secourir les plus démunis. Il favorise la naissance d’autres équipes, multiplie les structures, engage les bonnes volontés. « Il convient de faire naître la charité, c’est-à-dire le service des plus pauvres », écrit Daniel dans son mémoire. « La misère appauvrit l’homme, il faut l’aider à ne jamais perdre sa dignité et à se prendre en main en tant que créature de Dieu ».

De 1972 à 1995, Daniel crée le comité de liaison des associations et groupements à caractère humanitaire et caritatif. Cette action commune s’avère plus efficace pour lutter contre la pauvreté. « Invite les gens à construire ensemble, tu en feras des frères », écrit-il. Et il réussit à accommoder les points de vue parfois différents. Tous collaborent. Ce comité de liaison œuvre ainsi au plus profond des problèmes sociaux de la cité.

Le 2 novembre 1982, Daniel déclare son engagement dans l’Eglise. Il est ordonné diacre.

Il reçoit sa lettre de mission : « Orienter l’attention des chrétiens de Gueugnon et des environs vers les plus démunis, les isolés, les malades, les handicapés, ceux qui cherchent Dieu à tâtons ». Daniel partage la joie des nouveaux baptisés, mariés et la peine de ceux qui accompagnent leurs défunts. Il anime des groupes de réflexion et, de 1990 à 2006, la pastorale de la santé à Gueugnon.

N’ayant jamais tenu un engagement seul, il demande à des bénévoles d’assurer auprès des malades de la MAPAD des visites, un dialogue amical, il intervient lui-même plus spécialement auprès de ceux qui attendent un dialogue religieux. Ainsi il met sur pied un service de visites aux malades à domicile, une équipe d’aumônerie catholique, constitue un livret de prières. Il écrit : « Que de souffrances physiques, psychiques, relationnelles, spirituelles, mais aussi que de joies partagées, de confiance, de reconnaissance envers l’équipe. Que d’expressions spirituelles profondes ! » C’est à la MAPAD qu’il s’est éteint, soigné avec compétence et bonté, entouré des siens.

Eglise d’Autun