CORDIN Julien

Prêtre

1885 : Naissance le 2 octobre à Autun

Etudes à l’Institut Saint-Lazare d’Autun et au Grand Séminaire d’Autun

1910 : Ordonné prêtre le 21 mai

1910 : Vicaire à la cathédrale Saint-Vincent de Chalon

1926 : Curé de Saint-Bérain-sur-Dheune

1933 : Chapelain épiscopal

1936 : Chanoine honoraire

1935 : Curé archiprêtre de Saint-Pierre de Chalon

1957 : Se retire à Autun et devient chapelain du monastère de la Visitation

1963 : Nommé chanoine titulaire

Assure l’aumônerie du Carmel

1975 : Se retire à la Maison Saint-Antoine

1980 : Décède le 14 novembre à Autun

Julien Cordin était pasteur dans l’âme et on peut dire qu’il exerça son ministère avec un zèle exemplaire et même une rigueur étonnante.

Il donnait une particulière importance au ministère de la confession. Je crois pouvoir affirmer que, hors les jours où il fut retenu par la maladie ou absent de Chalon, il ne manquait jamais aucune permanence au confessionnal. Cette assiduité, il l’exigeait de ses vicaires. Il aimait la liturgie bien célébrée, selon les normes de l’époque. Mais cela ne l’empêcha pas d’accueillir la réforme avec joie. A 85 ans passés, il me disait combien il se sentait à l’aise dans la nouvelle liturgie…

Dans ses rapports avec ses paroissiens, d’aucuns qui le connaissaient mal le trouvaient distant. Il est vrai que, sous une apparente froideur, il y avait un peu de timidité mais beaucoup de sensibilité. Nombreux sont ceux qui en ont fait l’expérience parmi les plus humbles de ses paroissiens. Cette sensibilité, je me dois de le souligner parce que j’en ai été témoin, lui valut de souffrir certaines incompréhensions dont on peut dire qu’elles étaient inexcusables de la part de ceux qui les manifestaient.

Le Père Cordin était représentatif de toute une génération de prêtres, conscients de la grandeur de leur sacerdoce, dont ils n’entendaient pas que celui-ci fût traité avec désinvolture. Prêtre non seulement pour le temps où le sacerdoce apporte des satisfactions, mais aussi lorsqu’il rencontre la croix…

En 70 ans de sacerdoce, le Père Cordin a rencontré la croix plus d’une fois et il ne lui a pas tourné le dos… Étant allé le voir à la clinique, je me souviens qu’il me dit, alors qu’il souffrait : « J’essaie de mettre en pratique les conseils que j’ai donnés aux autres ». Cela aussi le caractérisait.

Dans sa retraite, il caractérisait pour moi ce que l’on a appelé « la sagesse du soir ». Ne pouvant plus exercer un ministère actif, il se sentait voué, ainsi qu’il le disait, à celui de la prière et de l’union à Dieu.

Église d’Autun – Père Nicot

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