COMBIER Jean

Prêtre

1894 : Naissance le 27 juillet à Gueugnon

1920 : Ordonné prêtre à Autun

1921 : Vicaire à Digoin

1924 : Vicaire à Saint-Vincent de Mâcon

1934 : Curé d’Ouroux-sur-Saône

1938 : Curé archiprêtre de Paray-le-Monial

chanoine honoraire

1969 : Responsable du secteur de Paray-le-Monial

1970 : Se retire à la Maison des Chapelains de Paray-le-Monial

1987 : Décède le 15 janvier à Paray-le-Monial

Quand on sut que c’était l’abbé Combier, le nouveau curé de la basilique, ce nom était inconnu à la plupart. Mais après un demi-siècle, vous êtes devenu une vieille figure parodienne. Vous connaissiez tout le monde et tout le monde vous connaissait. Une génération entière de Parodiens a grandi entre 1938 et 1970. Les enfants du catéchisme de 1938 avaient largement dépassé la quarantaine quand vous avez quitté votre charge. On s’était habitué à vous voir, parcourant les rues, longue silhouette noire, conversant avec l’un ou l’autre, au hasard des rencontres, sans pour autant, cesser d’interpeller de votre voix sonore tous ceux qui passaient à proximité.

On s’était habitué à vous voir dans cette basilique, tôt, très tôt, le matin pour célébrer l’Eucharistie, assis à la fin de l’après-midi à côté de votre confessionnal, présent tout au long des cinq messes du dimanche matin, entouré pendant les vacances de l’escorte des séminaristes parodiens nombreux alors. Ils sont aujourd’hui des prêtres âgés, certains ont disparu, les autres sont là, ils se souviennent de votre sollicitude à leur égard…

Inutile d’évoquer dans le détail ces trente-deux années. Vous avez pris soin d’écrire vos mémoires, chacun peut s’y rapporter s’il le veut. Je ne retiendrai que deux choses, car, si elles sont des faits du passé, elles sont des réalités pastorales d’aujourd’hui et c’est à vous que nous le devons. En 1970, votre successeur, dès son arrivée, s’est installé, non pas chez les Chapelains, mais dans ce que nous appelons la Maison Paroissiale. La chose nous paraît aujourd’hui si naturelle qu’on oublie comment elle s’est faite. Vous, vous ne l’oubliez pas, qui à chaque visite, me répétiez : « N’oubliez pas que cette maison, c’est moi qui l’ai achetée ». Nous ne l’oublions pas et nous vous en remercions.

Et puis, il y a cette basilique. A votre arrivée, on avait commencé à décaper le chœur, découvert la fresque. Mais tout restait à faire. Les murs étaient revêtus d’un enduit grisâtre et poussiéreux ; elle était surchargée de bannières, de lustres, de statues. Tout a été dégagé, décapé, on a installé le grand orgue. Dans cette tâche, vous avez été, certes, aidé, conseillé, critiqué aussi.

Mais à votre départ, c’était fait. Il ne restait plus qu’à compléter, notamment ces mois-ci par l’installation de l’éclairage. Et si, en ce jour de vos obsèques, nous pouvons contempler cette basilique dans toute sa beauté, sa pureté, sa lumière, c’est en grande partie à vous que nous le devons. C’est un symbole.

Vous avez été un fidèle serviteur de l’Eglise comme de l’église. Que de réformes, de changements pendant ces trente-deux ans ! A la fin du Concile, vous aviez plus de soixante-dix ans ! Vous n’avez pas eu un ministère facile, et si, au milieu de toutes ces difficultés, je vous ai souvent entendu, disons le mot, grogner, jamais je ne vous ai vu découragé. Vous aviez votre caractère, votre langage, vos manières, qui ne plaisaient pas à tout le monde. Qui peut se vanter de plaire à tout le monde ? Mais vous avez tenu bon, serviteur fidèle, présent, attentif. Vous connaissiez vos brebis et vos brebis vous connaissaient, elles ne vous ont pas oublié pendant cette longue retraite de seize ans parmi nous, qui s’achève aujourd’hui…

Eglise d’Autun – Père Paul Richet

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