CLAIR Paul

Prêtre

1914 : Naissance le 23 janvier à Saint-Pierre-de-Varennes

1939 : Ordonné prêtre le 10 septembre

1939 : Vicaire à Lugny

1949 : Vicaire à la communauté de La Chapelle-Thècle

1955 : Curé de Simandre et vicaire économe d’Ormes et L’Abergement-de-Cuisery

1959 : La Frette en plus

1992 : Se retire du ministère

1995 : Décéde le 8 août à Autun

Paul Clair a été parmi nous un de ces nombreux prêtres pour qui le service du peuple chrétien était la grande raison de vivre. Comme tous ceux de sa génération, il a quitté sa terre natale du nord du plateau du Morvan pour entrer au Petit, puis au Grand Séminaire. Des ennuis de santé feront, je crois, qu’il échappera au service militaire et à la guerre. Il pourra ainsi être ordonné prêtre en 1939, à 25 ans.

Son premier poste sera à la communauté de Lugny, avec les abbés Robert, Berthillot, Durix, puis Berkane, qu’il rejoint aujourd’hui auprès du Seigneur. C’est à Lugny que je l’ai le mieux connu puisqu’il m’y a accueilli en 1947. Il me laissait la charge de continuer le travail accompli dans la paroisse de Montbellet.

Dès les premiers contacts on devinait en lui un être à la fois simple et sérieux. Simple au sens où il abordait directement les questions, allant à l’essentiel, sans se perdre dans de grands discours, ce qui parfois pouvait paraître à certains un peu rude. Sérieux dans sa manière de travailler et d’agir : tout était toujours soigneusement préparé et accompli, qu’il s’agisse des notes qu’il pouvait prendre, de l’église qu’il organisait pour une cérémonie, ou des homélies toujours très claires qu’il savait adresser aux fidèles. Sérieux aussi dans le travail matériel. Combien d’installations électriques l’avons-nous vu faire, toujours tirées au cordeau et fonctionnant parfaitement ! Car il aimait beaucoup travailler de ses mains et c’était toujours un plaisir de lui succéder, tant les choses étaient parfaitement ordonnées.

Cette même simplicité, ce même sérieux se retrouvait dans sa vie personnelle de prêtre. Il n’était pas l’homme des épanchements ni des considérations spirituelles. Mais les quelques phrases qu’il savait adresser indiquaient le sérieux de sa vie spirituelle.

Après plus de dix années passées à Lugny, il part avec deux de ses confrères prendre en charge la paroisse de Bantanges, près de Simandre, avec toutes celles qui y étaient attachées. Pendant près de quarante ans il reste au service de ces populations de la rive gauche de la Saône. Il les quitte, en de courts instants, pour accompagner des pèlerinages à Rome, convaincu de l’importance qu’il y avait à faire voir à des chrétiens plus loin que leur clocher et découvrir la dimension universelle de l’Eglise. Il les quitte définitivement lorsque sa santé défaillante le conduit ici, à la Maison Saint-Antoine.

Aujourd’hui, il aborde d’autres rives. Nous croyons fermement qu’il y est attendu. Toujours discret, voire effacé, sa vie a été celle d’un serviteur fidèle qui ne s’est jamais repris. Très certainement il avait conscience d’être le serviteur inutile de l’Evangile, tant était grande son humilité. Très certainement aussi, aujourd’hui, il doit avoir la joie de s’entendre dire, selon l’Evangile de Jean : « Je ne vous appelle plus serviteurs, je vous appelle amis ». Une amitié qui doit réjouir sa simplicité et son sérieux.

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