CARIMANTRAN Jean

Prêtre

1933 : Né dans une fratrie de huit enfants

1945-1952 : Etudes au Petit Séminaire de Rimont puis Grand Séminaire entrecoupé de travail salarié en entreprises et service militaire avec la guerre d’Algérie

1961 : Ordonné prêtre le 23 décembre à la cathédrale d’Autun avec Michel Fayolle, Louis Lefranc, Maurice Bonin

1962-1966 : Vicaire à Lugny

1966-1971 : Vicaire à Bellevue (Montceau)

1971-1983 : Curé à Bellevue

1983-1990 : Curé de Saint-Usuge et aumônier de l’hôpital de Louhans

1990-1993 : Prêtre dans le bassin minier

1993 : Prêtre dans le canton de Verdun-sur-le-Doubs

2015 : Décède le 5 mars

Ce qui m’anime aujourd’hui, prêtre retraité : la disponibilité

J’ai la joie de pouvoir être tout entier à la personne qui me parle, sans penser à ce que je faisais avant et sans être déjà projeté dans ce qui va suivre. Et ça, les gens le sentent !
Jésus a juré de ne jamais abandonner son Eglise : c’est la source de mon espérance. Pierre Farnier me disait tout le temps que le monde actuel manque d’espérance. C’est à nous de lui en donner.
Les jeunes prêtres me surprennent quand ils remettent en valeur ce qui nous pesait. J’ai peur qu’ils vivent trop coupés du monde… et qu’ils finissent par se casser la figure. Et en même temps, je constate le sérieux de la formation qu’ils ont reçue. Ca me donne l’espérance dont je viens de parler.
J’ai été vicaire à Lugny (1962-1966) à une époque où chaque curé était pape dans sa paroisse, sauf, justement à Lugny. J’ai découvert le travail en équipe. Créer une pastorale d’ensemble était notre objectif. Après coup, je pense que la communauté de Lugny a aidé le diocèse à découvrir comment faire Eglise au service d’un monde rural païen.
Quand je suis arrivé en Bresse en 1971, les vieux curés étaient heureux du concile et des évolutions rendues possibles. Il fallait voir leur joie et leur rapidité à se mettre à la liturgie en français (pour ne donner qu’un exemple). Ils me disaient « le concile, ça m’a libéré ! »
Ce qui me paraît important, sans être un donneur de leçons, être très proche des gens, et pour cela, se laisser habiter par le Christ.
Une anecdote : commentaire de mon curé après mon premier sermon (Lugny, janvier 1962) : « Vous parlez comme l’évêque. Ce que vous dites, ça ne veut rien dire du tout ! ».

Décès du Père Jean Carimantran

Le Père Jean Carimantran s’est endormi dans la paix du Seigneur le 5 mars 2015 dans sa 82e année et la 54e année de son sacerdoce. Les obsèques ont eu lieu le lundi 9 mars 2015 à 10 h 30 en l’église de Verdun-sur-le-Doubs suivi de l’inhumation au cimetière de Montchanin. Sa famille, ses amis ainsi que des représentants du Diocèse étaient présents.

Nécrologie de Jean Carimantran par Claude Gay et Jean-Louis Moulinier

Jean Carimantran est né le 7 mars 1933 à Montchanin. Il était le septième enfant d’une fratrie de huit: cinq filles et trois garçons.
Tout petit, à la maison, il disait qu’il voulait faire « le curé ». En 1945 il entre au petit séminaire de Rimont. En 1954 il entre au grand séminaire d’Autun. Après sa philosophie il va faire son temps d’armée en Algérie. Et avant son ordination, il fait un stage à l’usine Schneider au Creusot et au Bon Marché à Paris. Jean sera ordonné prêtre le 23 décembre 1961 à la cathédrale d’Autun, avec Michel Fayolle, Louis Lefranc et Maurice Bonin.
Il sera nommé vicaire à Lugny-les-Macon, à Bellevue à Montceau-les-Mines, curé à Saint-Usuge, curé à Bellevesvre, aumônier de l’hôpital de Louhans.
En 1993, il sera nommé à la paroisse Saint Jean Baptiste des trois Rivières, à Verdun sur le Doubs. Depuis 22 ans il était au service des paroisses du secteuret des maisons de retraite.
Jean était très apprécié auprès de tous et particulièrement auprès des personnes âgées et des malades. Il avait toujours une histoire à raconter pour entrer en communication avec les personnes qu’il rencontrait. Une histoire pleine d’humour
et de malice. Avant de partir pour la dernière fois à l’hôpital de Dijon, il disait à ses amis : « Je vais prendre de grandes vacances ». Jean aimait les rencontres familiales, deux fois par an il se réunissait avec ses frères et soeurs et la famille. Il avait un ami très cher, Roger Moreau qu’il a accompagné tout au long de sa maladie. Quinze jours, après son départ, son ami l’a rejoint au ciel. Simple coïncidence, appel du ciel, l’amitié vécue sur terre en profondeur se poursuit au centuple dans l’Amour de Dieu.
Prions pour notre frère Jean, notre frère Roger que le Seigneur les accueille dans la grande famille des saints du ciel et de la terre.

Claude Gay

J’ai apprécié les 13 ans passés avec toi lorsque j’étais curé de la paroisse. En donnant mon témoignage, je vais sûrement égratigner ton humilité avec ces quelques lignes, mais je sais que tu me pardonneras.
Jean, sous tes apparences rieuses, tu étais d’abord quelqu’un qui se faisait proche de tous. La vie de chacun était importante à tes yeux, et souvent, tu savais découvrir les fragilités des gens et tu en avais le souci, tu savais apprécier les joies des uns et des autres, tu savais prendre le temps de la rencontre quand il y avait besoin. Peut-être que ta situation de prêtre auxiliaire t’a aidé à prendre ce temps gratuit et qui est si important.
Jean, j’ai pu compter sur tes conseils et ton soutien, ta présence quand le moral n’était pas au rendez-vous, comme beaucoup de monde aussi. A la cure, il y a eu toute une vie d’amitié avec Jean Hermann qui faisait partie de l’équipe, avec Chantale, Roger qui t’a suivi de près, Louis, Marie-Françoise… et tous ceux qui ont passé de bons moments en ta compagnie.
Je ne vais pas m’étendre sur la vie de la paroisse et le travail commun, mais je voudrais ajouter que tout ce que tu faisais était marqué par ta foi et ta prière, avec le chapelet dans la poche et que tu égrenais sur les bords du Doubs. Tu soulignais qu’il fallait: « être habité par le Christ ». C’est bien ces racines qui sont importantes, et qui permettent de rayonner autour de soi les valeurs que nous avons au fond de soi.
Ces assises dans ta vie, c’est aussi parce que tu savais réfléchir sur ce que tu faisais, sur ce qui fonctionnait bien ou mal, toute ton expérience pour mieux être au service de ceux que tu accompagnais.
Je ne veux pas oublier ta famille qui avait une place privilégiée dans ta vie.

Jean-Louis Moulinier

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