CALIMÉ Pierre

Prêtre

1933 – Né à Lille le 15 septembre
1940 – Sa famille arrive à Chalon-sur-Saône chez ses grands-parents maternels
1954 – Entre au grand séminaire d’Autun
1959 – Le 13 décembre, ordonné prêtre à Chalon-sur-Saône
1960-1969 – Vicaire à St-Vincent à Mâcon
1969-1974 – Chargé des moyens de communication sociale auprès de l’évêque d’Autun
1974-1980 – Aumônier national à la FOGS des centres diocésains d’information
1980-1989 – Curé de Saint-Vincent à Chalon-sur-Saône
1989-1996 – Nommé à Rome, au conseil des migrants et itinérants, notamment expert pour la pastorale du tourisme.
1996 – Nommé Prélat de sa Sainteté
1996-2002 – Curé doyen à Mâcon, Notre-Dame de la Paix et Saint-Vincent
2002 -2010 – Vicaire judiciaire et chancelier de l’évêque d’Autun
– Et aussi, directeur diocésain des pèlerinages jusqu’en 2008
2010 – Prend sa retraite à Mâcon et demande le titre de vicaire
2015 – Le 25 décembre, il décède à Mâcon.

René Berthier m’a dit un jour « Tu sais, là où la chèvre a son piquet, elle broute » J’ai trouvé cela très évangélique et j’en fait ma règle de conduite. « Quand l’Eglise vous appelle, c’est ni oui, ni non, c’est tout de suite » (Cardinal Gantin quand j’ai été appelé à Rome). Est-ce manque de caractère ? ou obéissance aux appels ? un certain sens de l’Eglise ? Dieu le dira un jour…

Décès du Père Pierre Calimé

Le Père Pierre Calimé est décédé le vendredi 25 décembre 2015 à l’âge de 82 ans. Ses obsèques ont été célébrées à la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon, le mercredi 30 décembre à 15 h 30. L’inhumation a eu lieu le lendemain, jeudi 31 décembre à 10 h 30, au cimetière de Saint-Jean-des-Vignes à Chalon-sur-Saône. Toute sa famille, ses amis et des représentants du Diocèse étaient présents.

Nécrologie du Père Pierre Calimé

Père Pierre Calimé, décédé le 25 décembre 2015 dans sa 83e année et la 57 année de son sacerdoce. Né à Lille le 15 septembre 1933, il avait été ordonné prêtre le 13 décembre 1959. Il avait été vicaire à Saint-Vincent de Mâcon pendant dix ans Après une petite année au sana, il passe 4 ans à l’évêché : JIC JICF et pastorale naissante de la communication, refonte de la revue diocésaine devenue « Église d’Autun ». Il est durant six ans aumônier national des Centres diocésains à l’information.

Chroniqueur religieux sur la radio RTL

De 1975 à 2002, il est chroniqueur religieux sur RTL (« Un chrétien vous parle ») et envoyé spécial de RTL sur quelques voyages de Jean-Paul II : Pologne, Irlande, ONU, Corée, responsable de presse pour les deux premiers voyages de Jean-Paul II en France et le congrès eucharistique mondial.

Il est curé de Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône pendant dix ans, puis sept ans à Rome au service du conseil pontifical des migrants et itinérants, chargé de la pastorale des sanctuaires, des pèlerinages et du tourisme. De 1996 à 2002, il est curé de Mâcon et doyen (Notre Dame de la Paix et Centre). En 2002 il est à l’évêché comme porte-parole de l’évêque, chancelier, directeur des pèlerinages et responsable de la commission d’art sacré. En 2010 il devenait vicaire de la paroisse Saint Étienne de Mâcon et prenait sa retraite en 2012.

Homélie prononcée par Mgr Benoît Rivière
aux obsèques du Père Pierre Calimé

Avec la vigueur intérieure qui le caractérisait, avec aussi cette secrète et indicible tendresse envers les autres, Pierre Calimé a demandé que l’homélie de ses obsèques soit brève, et qu’elle s’attache à une seule chose : dire la fidélité de Dieu plus forte que nos trahisons.

La fidélité de Dieu, plus forte que tout ! Pierre Calimé l’aura éprouvée et annoncée, durant toute sa vie de prêtre. À l’heure de remettre à Dieu notre dernier souffle, comme à l’heure de la naissance où nous poussons notre premier cri, notre appui n’est pas en nous-même. Quelle chance ! Oui ! Quelle chance d’asseoir nos pas avec certitude sur le roc qui est le Christ. En lui le Christ, nous pouvons dire notre oui, et le dire partout et toujours. En lui nous pouvons annoncer la fidélité de Dieu, de génération en génération.

En lui nous pouvons chanter son Amour. C’est un amour édifié pour toujours : sa fidélité est plus stable que le cosmos lui-même.

Qu’est-ce qui tient vraiment bon dans le monde qui n’en peut plus des abandons de toutes sortes ?

Qu’est-ce qui a valeur d’éternité dans une vie d’homme ?

Qu’est-ce qui maintient la joie dans une existence donnée à l’Église ?

Qu’est-ce qui permet de repartir à nouveau, chaque matin, en allant de commencement en recommencement, toujours en chemin ?

L’Apôtre Paul – ô combien témoin de la fidélité de Dieu – chante ce qui tient bon, au début de sa lettre aux Éphésiens, que nous venons d’entendre : « Béni soit Dieu, le Père de noire Seigneur Jésus Christ. Il nous a choisis en Lui dès avant la création du monde pour que nous soyons saints et immaculés en sa Présence dans l’amour ».

Ce qui tient bon, c’est l’amour qui nous a fait naître, cachés avec le Christ en Dieu.

Pierre Calimé, vous le savez, s’est endormi dans le Seigneur le jour même de la tête de la Nativité du Sauveur. Les premiers mots publics du Sauveur, sur les collines de Galilée, seront l’expression d’un débordement du cœur qui n’est que joie : bienheureux les pauvres, les doux, les affamés et assoiffés de justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les faiseurs de paix, les persécutés pour la justice, les insultés à cause du Christ !

Comment faisons-nous l’expérience de la fidélité de Dieu, dans les jours de notre vie mortelle et jusqu’à l’heure de notre mort ?

La fidélité de Dieu resplendit sur le visage du Christ et de son Église à travers le monde. Elle brille, cette fidélité, en ceux qui, déjà sur cette terre, sont transformés par la joie pure des Béatitudes.

L’épreuve de la maladie et le nécessaire dépouillement qu’elle impose, ne font-ils pas participer déjà en espérance, c’est-à-dire en réalité, au Royaume ouvert aux pauvres ?

Le détachement de soi-même pour accueillir avec simplicité et bienveillance la parole du frère, n’est-il pas déjà réelle participation au don de la terre promise aux doux ?

Ne pas tenir le compte des offenses, croire en la Miséricorde inépuisable de Dieu, plus grande que notre cœur et plus fidèle que nos trahisons petites ou grandes, n’est-ce pas voir dissoudre en vrai la dureté de cœur, et voir jaillir la joie divine qui balaie toute tristesse sur son passage ? N’est-ce pas voir le visage de Miséricorde sur tant de visages humains ?

La progressive simplification de nous-même, la clarté du regard, ne donnent-elles pas déjà – dans le clair-obscur de la foi certes, mais ô combien réellement de participer à la béatitude de ceux qui voient la face du Père du ciel et de la terre ?

Et pour ce qui est de la béatitude des affligés, il s’agit de bien autre chose que de la simple et superficielle émotion devant la peine des autres, ou la nôtre personnelle ; il s’agit de ce que Dieu seul peut consoler, à l’endroit même du déchirement de la mort, à l’endroit des injustices graves et parfois irréparables, à l’endroit encore des doutes les plus profonds.

Chez ceux et celles, innombrables, qui dans une patience de fourmi, tissent les liens du pardon et de la paix, brille la joie durable des enfants de Dieu.

Chez ceux et celles que la croix du Christ entraîne plus avant dans la participation au mystère de rédemption, oui, déjà en chemin, nous voyons briller la belle fidélité du Seigneur !

Que l’exemple de la vie et du ministère presbytéral de Pierre Calimé notre frère, éclaire et encourage les jeunes et les moins jeunes, à ne pas perdre de vue l’amour indéfectible du Christ qui nous a appelés avec lui pour aimer et servir les autres comme lui. Amen !

Mgr Benoît Rivière

Hommages au Père Pierre Calimé

Interventions du père Bachelet, Jean-Pierre Bouchout et de Paul Gnaedig

Pierre a écrit : « Je demande avec force que l’on s’abstienne de toute carte d’identité lors de mes funérailles présentant mes activités et ma « carrière » : je craindrai la froideur autant que les démonstrations ».

A la rigueur, ceci et seulement ceci :

« J’ai infligé à mes parents, qui avaient trois enfants, de ne pouvoir devenir grand-père et grand-mère. J’ai voulu servir l’Église. Elle l’a bien voulu. J’en ai été réjoui. Comme tout le monde, j’en ai souffert de la vouloir parfaite. Et j’ai tenté de vivre de ce mot du Cardinal Etchegaray : « Je sais bien que l’ÉgIise n ‘est pas parfaite : j’en suis ! »

« Je demande pardon à ceux que mon excessive vivacité de parole, jamais maîtrisée, a pu blesser et remercie celles et ceux qui m’ont fait confiance, avec ou sans réserve. Que le Seigneur vous garde en paix comme, j’ose l’espérer de sa Miséricorde, il voudra me garder dans son éternité ».

Ce soir, je prends sur moi de lui désobéir, puisque j’en ai le pouvoir. Au nom de tous ses amis, Jean-Pierre et Paul nous donnent le fil rouge tressé lors des 50 ans de sacerdoce de Pierre célébrés à Autun le 13 décembre 2009.

Père Yves Bachelet

Né à Lille, le 15 septembre 1933, Pierre et sa famille arriveront à Chalon-sur-Saône en 1940 chez ses grands-parents maternels. Après le lycée, le travail à EDF, il est admis au grand Séminaire d’Autun en 1954 entre son service militaire à l’armée de l’air et un rappel comme lieutenant en 1956 et 1957 pour « pacifier la frontière algéro-tunisienne ».

Il est ordonné prêtre à Saint Pierre de Chalon le 13 décembre 1959.

Il fut successivement :

– Vicaire à Saint-Vincent de Mâcon (1960-1969)

– Chargé des moyens de communication sociale auprès de l’évêque d’Autun (1969-1974)

– Aumônier national à la FOCS des centres diocésains d’information CDI (1974-1980)

– Curé de Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône (1980-1989)

– Nommé à Rome au conseil des migrants et itinérants, notamment expert pour la pastorale du tourisme (1989-1996) ; chargé de plusieurs voyages du Pape. Il fut alors nommé Prélat de Sa Sainteté.

– De retour dans le diocèse, il est curé doyen à Mâcon Centre (1996-2002)

– Il sera Vicaire judiciaire et chancelier de l’évêque d’Autun à partir de 2002 jusqu’à sa retraite prise à Mâcon en 2010, où il demandera le titre de vicaire.

– Il anima de longues années les pèlerinages principalement de Lourdes avant d’en être le directeur jusqu’en 2008. Cérémoniaire de l’évêque et responsable diocésain de l’Art Sacré, nombreux édifices dont la Cathédrale d’Autun lui doivent leur restauration.

« Mon ami, l’Église vous oublie et un jour elle vous appelle. Alors ce n’est ni oui, ni non ; c’est tout de suite » avait dit le Cardinal Gantin au père Pierre Calimé lorsqu’il l’a appelé à Rome…

Jean-Pierre Bouchout

Le père Pierre Calimé, fidèle à son diocèse, a été au service de l’Église toute sa vie. Il a marqué de son empreinte de nombreuses générations. Sa foi était rayonnante, son humanité était touchante. Qu’il soit profondément remercié pour tout ce que chacun de nous lui doit…

Très curieux et très ouvert au monde, il aimait la musique, la montagne, les voyages et la rencontre avec les autres. Il étonnait par sa grande culture.

Outre ses responsabilités du moment, il a toujours beaucoup communiqué. Conférencier apprécié de voyages-pèlerinages, il n’avait pas son pareil pour aider le visiteur de Rome, de Terre Sainte, de Russie, d’Autun ou d’ailleurs, à aller à l’essentiel et à comprendre le contexte tant historique, que culturel ou ecclésial.

Conseiller religieux de la radio RTL pendant 30 ans, il restera une des voix les plus appréciées de la chronique dominicale d’un « chrétien vous parle ».

Par ailleurs, le père Pierre Calimé était l’auteur de plusieurs ouvrages et productions audiovisuelles.

Il avait été à l’origine de la résurgence du Pontifical d’Autun (ouvrage du XIVe siècle abondamment illustré de splendides enluminures), totalement inconnu des scientifiques. « Les amoureux de l’art vérifieront que la prière et le beau ont partie liée. Intimement. A quelque époque que ce soit » avait-il alors déclaré.

Que le père Pierre Calimé repose en paix.

Nous ne l’oublierons pas.

Paul Gnaedig

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