Ma grande conviction : par ma présence, mon témoignage, (même imparfait), j’ai voulu manifester la présence du Seigneur, même non reconnue ; d’où la proximité avec les malades, les plus « pauvres » (un peu comme dans l’Evangile).

J’ai toujours voulu reconnaître les signes de Dieu dans la vie des gens, même non-croyants, non pratiquants.

Dans ces conditions, l’Eucharistie est vraiment le signe de cette présence au cœur du monde, c’est la « Pâque », le passage.

 

Décès du Père Henri Bouchot

Le Père Henri Bouchot est décédé le mercredi 28 septembre 2022 dans sa 86e année et 61 ans de sacerdoce. Les obsèques ont eu lieu en la basilique de Paray-le-Monial, le mardi 4 octobre 2022 à 15 h 30. Sa famille ainsi que des représentants de l’église étaient présents pour accompagner le défunt à sa dernière demeure.

 

Evocation de Henri Bouchot par Dominique Auduc

Henri, me voilà pour évoquer et présenter au Christ ce qui fut une part importante de ton ministère que ce soit lorsque tu étais à Marcigny puis à Génelard : je veux parler des camps de jeunes ados  aux Gets, dans les Alpes en juillet Aout. Et certaines années les camps de neige.

Durant presque 30 ans, terminant le pèlerinage à Lourdes tu emmenais une cinquantaine de jeunes de 13 à 17 ans en deux camps : 1 camp de garçons auquel j’ai participé durant 4 années consécutives  et 1 camp de filles, ce qui te faisait 5 semaines de camp par été.

A cette époque les camps n’étaient pas mixtes et toi tu ne rigolais pas avec la mixité.

Des camps en montagne où nous avons découvert l’amour de la montagne et le gout de l’effort. Je t’entends encore dire au sommet d’une randonnée en regardant le paysage « pour voir ça, ça se paye » !

Oui ça se payait en termes d’effort, de transpiration, fatigue, mais quel bonheur qu’un levé de soleil sur le lac de Genève et sur la chaine des alpes au sommet de la dent d’Oche.

Avec toi nous avons aussi appris la vie en collectivité, le sens du service, du partage à travers la cuisine, le ménage, la vaisselle etc

Mais pour toi Henri c’était aussi une vie spirituelle et une vie sacramentelle que tu nous offrais à chacun des jeunes.

Tous les soirs, après la veillée ce fut un temps de prière pour offrir notre journée au Dieu des grands espaces.

Tous les jours tu proposais l’Eucharistie à ceux qui voulaient et parfois la partie de foot s’arrêtait car tous les joueurs étaient à l’oratoire.

En milieu et en fin de camps tu voyais chacun des jeunes pour un entretien spirituel et en fin de camp tu proposais aux volontaires le sacrement de réconciliation avec entretien et absolution individuelle.

Tu avais un grand souci de l’éducation spirituelle des jeunes, d’une éducation spirituelle enracinée dans le quotidien de la vie, dans les services mutuels et la vie d’équipe et dans une vie proche de la nature.

J’ai eu la chance d’être animateur de camps avec toi alors pour  tout ce que nous avons vécu ensemble, je dis simplement  « merci »

                                                                                               Dominique Auduc