Des témoins, il y en a des « foultitudes » en particulier Fredo, prêtre bûcheron en Creuse.

(Dix camps chantiers pour moi avec des gars de Rimont ou d’ailleurs) : grande pauvreté, toujours célébré la messe face au peuple et en français.

Christian Amphoux : théologien protestant, faculté protestante de Montpellier et catho à Lyon, enseignant la critique textuelle : science appliquée à la recherche du texte le plus probable de la Bible et à leur traduction exacte. J’ai suivi ses cours quatre ou cinq ans et en vis encore.

Pierre Gibert, s.j. aussi à Lyon. La Pierre qui vire.

Des tas de paroissiens, d’élèves, de jeunes en chantier.

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils pour le sauver »

« Je suis avec vous tous les jours jusqu’à l’achèvement du monde en perfection. »

« En voyant la foule qui le suivait, Jésus fut – pris aux tripes – traduction exacte du verbe grec qui a donné dans l’anatomie le mot nerf splanchnique. »

L’Eglise, en particulier diocésaine, n’est-elle pas souvent trop « organisatrice, dépensière » et pas assez témoin, oserai-je le dire… de la pauvreté évangélique ?

Paroles de prêtres

Père André Bosset

Mes parents m’ont donné le jour – troisième de cinq enfants – en 1926 au Magny, quartier du Bassin minier et paroisse où j’ai reçu le Baptême, je suis enfant de chœur à 5 ans et, pour la première fois ai fait partie d’une communauté de chrétiens. Notre papa, agent de maîtrise à la mine est nommé en 1932 à Montceau. A la paroisse Notre-Dame, il est l’un des deux hommes à la messe. Habitant à 3 km de l’église, je n’étais plus enfant de chœur. A 10 ans, pension à St-Lazare à Autun pour mes études : je voulais être curé ! puis le scoutisme m’a beaucoup apporté, en particulier m’entraîner au service d’autrui.

J’ai été ordonné prêtre le 10 mars 1951, toujours au service en paroisses rurales. 2010 : retraite à Autun. 2014 : sérieux problèmes de santé, très bien soigné à l’hôpital d’Autun. Retour à la Maison Saint-Antoine qui reste pour nous – sept prêtres – maison de retraite des prêtres du diocèse d’Autun – je m’applique à “tenir”… pas évident du fait de mes “mauvais états » – le mien et celui de tous : âge, santé, fatigue, usure au travail, pour tous comme pour moi !

Ce qui est bien est le temps – et l’ordinateur – dont je dispose pour travailler à partir de très sérieux livres. La Bible : un monde déjà découvert ici sérieusement avec le P. Loupias ; des questions d’histoire : 1492, avec Gustave Guttierez “Dieu ou l’or des Indes occidentales » ; Jacques Le Gofl : “L’Europe est-elle née au Moyen-Age ? »…

On m’a demandé : “Comment êtes-vous devenu prêtre ? », à quoi je réponds : “Comment suis-je devenu curé ?”, que je traduis “qui a le souci de” et ne laisse pas sombrer dans l’oubli quelques anciens et jeunes de ma famille ou paroissiennes et paroissiens en particulier au moment d’un deuil.

Mais aussi souci de l’actualité inquiétante : mépris, rejet du monde musulman, qui ressent comme un sacrilège les caricatures du prophète Mohammed. Pour moi, sept Noëls en Algérie, aumônier de petits français “appelés” pour y faire la guerre, j’ai toujours vu ce monde musulman, ennemi, respecter notre fête chrétienne de Noël : jamais je n’ai vu un de ces postes de l’armée, fragiles, attaqué ce jour-là !

En 1960, nous avons érigé à Maizeray – St-Martin-du-Tartre – un oratoire à Notre Dame du Monde entier, témoignage de la paix et de l’amitié entre France et Algérie, musulmans et chrétiens.

Décès du Père André Bossot

Le Père André Bossot s’est endormi dans la paix du Seigneur le 24 juillet 2016 dans sa 91e année et la 66e année de son sacerdoce. Les obsèques ont eu lieu le jeudi 28 juillet 2016 à dix heures en l’église Notre-Dame à Autun suivi de l’inhumation au cimetière d’Autun. Sa famille ainsi que des représentants du Diocèse étaient présents.