On peut dire que le père André Bonin fut une « figure » de professeur. Sa conscience professionnelle était extrême : il ne se passait guère de temps entre la date à laquelle nous remettions nos copies et celle à laquelle il nous les rendait, épluchées, annotées, avec, le plus souvent, un mot d’encouragement. Bon latiniste, il était remarquable helléniste…Un certain dédain, manifesté par divers propos, tant dans le monde laïc que dans le clergé, à l’égard de la tâche du prêtre-professeur a été pour le Père Bonin source de souffrance – car il n’était pas seulement professeur – Il était prêtre. Il eut toujours le souci de nourrir la vie spirituelle de ceux qui lui étaient confiés… Il a formé des générations de laïcs et de prêtres ; et ses nombreux élèves, en apprenant sa mort, auront sûrement plus qu’une pensée pour lui, une prière, car ils gardent le souvenir d’un prêtre profondément attaché à son sacerdoce et à sa tâche d’éducateur et d’enseignant. Que le Seigneur lui donne de partager sa joie dans la vie éternelle !

Église d’Autun – Père Jean Girard