BOIVIN Gilbert

Diacre

1942 : Je suis né le 25 décembre au Creusot, pendant la guerre 39-45 (je venais de naître lorsque mon père est parti en Allemagne pour deux longues années)
ce fut très difficile à vivre pour ma famille et j’ai été marqué par le contexte de l’après-guerre
J’ai suivi le chemin de beaucoup d’enfants des familles ouvrières au Creusot : Ecole St-Henri, puis école spéciale. Les études se passent bien

1962 : J’ai réussi le concours d’entrée aux écoles d’ingénieurs Arts et Métiers

1966-1968 : Je suis embauché à Creusot-Loire après avoir effectué 16 mois de service militaire dans la cavalerie blindée (Trèves, Saumur, Kaiserslautern)

1967 : Le décès de mon père fait que je rencontre ma future épouse

1972 : Mariage avec Marie-Claude
Nous aurons deux filles : Cécile et Juliette
Au travail (industrie ferroviaire) j’ai connu bien des joies : travail en équipes, voyages à l’étranger responsabilités… mais aussi le dépôt de bilan de Creusot-Loire, les changements…
Issu d’une famille chrétienne, j’ai pu réfléchir pendant les années de ma jeunesse à la vie du Christ, toujours étonné par la force des disciples des premiers siècles et l’actualité du message

Appel au diaconat

Au cours de ces passionnantes années d’activités, j’ai la volonté de rester proche de l’Eglise, aidé en cela par mon épouse qui est catéchiste (depuis 1977)
Dans le village où nous sommes venus habiter en 1978 nous sommes membres de quelques associations et j’ai contribué à la réalisation de la restauration de l’église du village (1983/1986).

En 1989, je fais une année de formation à l’animation de la vie d’Eglise en rural. En mai 1991, un ami prêtre vient à la maison. C’est pour « m’interpeller » afin que je réfléchisse à une éventuelle formation pour le diaconat permanent… Je ne sais pas alors exactement de quoi il s’agit mais j’éprouve une grande joie à l’idée d’un service possible pour l’Eglise dans l’esprit
du Concile. Suivent quatre années de formation extraordinaires animées par le père Pierre Bouthière après quelques « étapes » mémorables

1995 : L’ordination a lieu à Taizé le 1er octobre au cours de la fête des « Rendez-vous de la solidarité » Il y a déjà 17 ans

2013 : Décède le mercredi 18 décembre à 71 ans

J’ai exercé ma mission dans le cadre professionnel jusqu’à 2001. Ce fut une période intense durant laquelle j’ai été souvent sollicité pour de nombreuses situations. Je retrouve parfois aujourd’hui les amis ou collègues d’hier.

Dans la vie familiale, il y a toujours à faire. J’ai marié ma fille ainée, baptisé ses deux enfants (Pierre et Clara). Aujourd’hui de nombreux épisodes sont encore à vivre. Nous avons la joie d’accueillir nos petits-enfants à la maison, leur école étant à deux pas de chez nous….. Au village de Saint-Pierre, nous essayons de rester intégrés à la vie locale pour servir de lien avec la vie de l’Eglise et la paroisse.

Je suis toujours heureux d’être proche, comme diacre, de personnes qui sont parfois éloignées d’une vie d’Eglise rassemblée. Quelques baptêmes, mariages vécus avec eux, sont des moments de joie…. Habitant sur le chemin d’Assise, nous avons, avec quelques familles, la chance d’accueillir à la maison des pèlerins qui font une halte en chemin. Ce sont des rencontres riches en partages, échange et fraternité.

J’aurai bientôt 70 ans, ma santé se fragilise, mais quelle grâce me fait le Seigneur en me donnant de vivre en sa présence au milieu du monde qu’il aime.

Décès de Gilbert Boivin, diacre permanent

Nécrologie du Journal Saône-et-Loire : Mercredi 18 décembre 2013, Gilbert Boivin s’est éteint subitement dans sa maison de Saint-Pierre-de-Varennes à l’âge de 71 ans. Diplômé de l’École des arts et métiers de Cluny, il a fait toute sa carrière d’ingénieur dans sa ville d’origine au Creusot, au cours de laquelle il a souvent voyagé. « Il était méticuleux et amoureux du travail bien fait. C’était un homme du terroir très attaché à la région creusotine », décrivent ses proches.

Il a été ordonné diacre permanent le 1er octobre 1995 par Mgr Séguy, évêque d’Autun, au cours d’un grand rassemblement religieux à Taizé. Il a exercé son ministère de diacre pendant 18 ans dans le doyenné du Creusot-Montchanin. Il apportait une attention particulière aux personnes en difficulté. « C’était un homme ouvert qui aimait la nature et la montagne. Il a notamment participé à la création des chemins d’Assise jusqu’en Italie », complète le père Dumas.

Le Journal de Saône-et-Loire a présenté ses condoléances à son épouse Marie Claude, à ses deux filles Cécile et Juliette et à ses petits-enfants

Les obsèques ont été célébrées le samedi 21 décembre 2013 à 10 heures en l’église Saint-Eugène du Creusot avec la présence de représentants du diocèse d’Autun, de la paroisse Saint-Joseph, des prêtres et des diacres du Creusot.

Personnes

Evêques
Prêtres
Diacres
Gens de l’ombre

Filtrer par nom ou par mot clé :

Groupes

Communautés Religieuses
Laïcat

Filtrer par nom ou par mot clé :