BILLEBAUD Ives

Prêtre

1922 : Naissance le 5 janvier à Paray-le-Monial

Entre à l’abbaye de Citeaux

1948 : Ordonné prêtre

1954 : Aumônier d’une communauté de Cisterciennes au Congo

1960 : Participe à l’activité missionnaire des Pères Blancs

1966 : Aumônier militaire

1969 : Incardiné au diocèse d’Autun

1973 : Curé de La Motte-Saint-Jean et vicaire économe des Guerreaux

1975 : Responsable du secteur de Digoin

1994 : Prêtre auxiliaire du secteur de Paray-le-Monial

2001 : Prend sa retraite

2010 : Décède le 28 novembre

Baptisé à Paray-le-Monial le 8 janvier 1922, Ives a commencé ses études au petit séminaire de cette ville avant de se diriger, comme son frère Paul, vers la vie monastique. En 1938 il a à peine 16 ans quand il entre à Cîteaux.

La guerre saura le retrouver : chantiers de la jeunesse puis STO sous les bombardements des villes allemandes. De retour à Cîteaux il est ordonné prêtre en 1948 et restera à l’abbaye où il fut maître des frères convers jusqu’en 1954. Il vivra quelques tiraillements communautaires et le Père Abbé lui proposera d’accompagner la fondation au Congo du monastère des cisterciennes de Bakavu. Il y sera très heureux, artisan de la construction, pratiquant un ministère quasi paroissial et se dévouant à un service social créé pour les gens du voisinage.

Quand prend fin cette période de fondation, Ives se rapproche des Pères Blancs pour continuer ce style de vie missionnaire. C’est alors que la lutte pour l’indépendance de l’ancien Congo belge le rejoint. Témoin de ces luttes, il sera battu, emprisonné, menacé d’exécution en cette terrible année 1964. Il rentrera en France avec un baluchon fait de son « maillot de prisonnier dont les sœurs ont cousu le col et les manches pour en faire un sac qui ne contenait pas grand-chose en dehors de son bréviaire ». Devenu aumônier militaire, il peut rétablir sa santé et rendre de nombreux services. A la fin des années soixante il rencontre Mgr le Bourgeois, il est incardiné au diocèse d’Autun en 1969. Il reste aumônier militaire jusqu’en 1973. Il est nommé curé de La Motte-St-Jean et des Guerreaux, en 1975, il devient responsable du secteur pastoral de Digoin.

En 1981, le jeune diacre que j’étais se souvient de son accueil, sérieux et affable, discret et écoutant. J’aurais aimé qu’il me parle des événements tragiques en Allemagne et au Congo, mais d’un moulinet de la main, il éludait la question. Sa réserve honorait sa vocation monastique à laquelle il est resté fidèle à travers son ministère de prêtre diocésain. En témoigne son attention de toujours pour son frère, le soin qu’il prenait de lui dans ses moments dépressifs, sa fidélité à l’abbaye de Cîteaux avec laquelle il avait gardé un contact régulier et fraternel, en particulier lors du décès de ses frères moines.

C’est cette belle figure de prêtre qui a touché les gens à Digoin puis à Paray-le-Monial, sa ville natale où il s’était retiré définitivement depuis 2001 et où il a connu les années de vieillissement et de passivité dans la fidélité de sa vocation. ‘’Se laissant sanctifier par Celui qui s’est sanctifié pour nous’’, nous sommes certains qu’il est appelé aujourd’hui à la plénitude de la vie.

Eglise d’Autun – Père André Guimet

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