BEJOT Georges

Prêtre

Originaire de Verdun-sur-le-Doubs

Prêtre du diocèse de Besançon

Evêque auxiliaire de Besançon

Puis évêque auxiliaire de Reims

Il a joué un rôle important dans le service de la Mission Ouvrière

1987 : Décédé le 25 juillet, à l’âge de 91 ans

Les habitants de Bragny-sur-Saône ne reverront plus arpenter leurs chemins celui qu’avec respect et familiarité ils appelaient toujours « le curé Bejot ». Ni les responsabilités, ni les honneurs qu’il avait reçus n’avaient fait oublier aux plus anciens d’entre eux celui qui, depuis sa jeunesse, revenait fidèlement chaque année dans leur commune, d’abord auprès d’un de ses oncles paternels, puis chez ses cousines, les demoiselles Lupin. Pas un chemin, pas un sentier qu’il n’ait alors parcouru, pas une rivière, pas un ruisseau dans lequel il ne soit allé tremper sa ligne ou peut-être braconner. De sa jeunesse bragnotine, il avait gardé maints souvenirs, les sobriquets qu’on avait coutume d’attribuer aux habitants lui étaient restés familiers, et la franche gaieté gentiment malicieuse du Val de Saône était devenue sienne : On a encore bien « rigolé » avait-il coutume de dire.

Lorsqu’évêque auxiliaire de Besançon ou de Reims, il arrivait chaque année au mois d’août pour deux ou trois semaines de vacances, une de ses premières visites était pour le curé de la paroisse auquel il offrait ses services. Sa joie était alors l’humble travail des baptêmes, mariages, sépultures. Les registres de Bragny gardent sa signature apposée à la suite des sacrements donnés. Jamais il ne refusait la prédication de la messe dominicale. Et si une réunion de prêtres avait lieu durant son séjour, il était heureux d’y participer et d’apporter aux curés bourguignons quelques bouteilles venues des côteaux de Reims, qui faisaient pétiller davantage les savoureuses histoires, toutes véridiques ! qu’il ne manquait pas de raconter.

Et puis il marchait, sa veste sous le bras, un bâton léger à la main, s’arrêtant sous une haie pour une courte sieste, il parlait avec ceux qu’il rencontrait, les écoutait longuement, riait avec eux de ce rire un peu coassant si communicatif qui lui remontait jusqu’aux yeux. Et il reprenait sa route sur ses longues jambes un peu pliées qui, jusqu’à plus de 87 ans, l’ont conduit de Bragny à Ecuelles, 10 km aller-retour. Un prêtre heureux de l’être, le curé de campagne qu’il aurait tant voulu demeurer, ouvert à Dieu, ouvert aux autres.

Pour nous, un ami : le Père Bejot.

Eglise d’Autun – Père Jean Hermann

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