AUTHELAIN Bernard

Prêtre

1936 : Naissance le 9 février

Etudes secondaires à Rimont puis au Grand Séminaire d’Autun

1963 : Ordonné prêtre le 24 juin

1963 : Vicaire à Chagny

1967 : Vicaire à Bourbon-Lancy et chargé du CES

1969 : Aumônerie scolaire de Mâcon

1973 : S’inscrit à une année de formation permanente à Paris

1992 : Décède le 20 décembre à Paris

Bernard, tu es le premier parmi nous. Le premier à entrer dans le monde nouveau de la Résurrection. Parce que tu as été le premier aussi à prendre le long chemin de la Croix, de la foi dépouillée. Ton chemin de Croix a été la maladie qui t’a frappé dès les premières années où tu étais prêtre. Et qui t’a dépossédé de tout, et même pendant un temps – un long temps – de pouvoir recevoir un ministère pastoral. J’ai été témoin que ce renoncement que la maladie t’a imposé a été une très grande souffrance, une peine immense pour toi. Mais j’ai été le témoin aussi que ce renoncement imposé t’a fait rejoindre le plus profond, le cœur de ta vocation, de ta mission de prêtre et de la grâce de ton baptême.

Dans une foi dépouillée, nue, absolue – comme si déjà tu avais vu l’Invisible – tu t’es fait le disciple du Pauvre, de celui qui “de condition divine, n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être légal de Dieu… mais qui s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur…’’ (Philippiens 2,6-7). Comme le Seigneur Jésus, tu t’es dépouillé, Bernard, j’en ai été témoin à plusieurs reprises, au-delà de ce que je pensais, moi, être les limites du raisonnable. Mais, tu me le disais, c’était dans la foi, dans la confiance absolue, que tu vidais la totalité de ton compte-chèques pour les pauvres ou pour les missions. Et bien d’autres choses encore ! Ce faisant, c’était aussi l’Eglise que tu voulais servir. Cette Eglise que tu aimais. A laquelle tu avais consacré toute ta vie. L’Eglise universelle, dont tu as toujours suivi les travaux, les recherches, les publications : tu t’étais mis encore tout récemment à travailler le catéchisme qu’elle venait de publier.

Notre Eglise diocésaine aussi : tu ne pouvais pas la servir par une tâche pastorale comme tu le souhaitais et comme tu en exprimais encore le désir il y a peu… Mais tu lui manifestais ton attachement à travers notre petit groupe du cours : tu venais à presque toutes nos rencontres et tu nous écoutais, parlant peu, mais bien présent. Tu devais porter dans ta prière nos efforts, notre travail, nos agitations parfois… Tu étais étonnamment au courant de la vie du diocèse : tout ce qu’on peut en connaître par la lecture de l’annuaire diocésain et de la revue “Eglise d’Autun’’, tu le connaissais, tu le retenais… Malgré l’éloignement, il faut croire que tu l’aimais ton Eglise ! Bernard, tu t’es dépouillé, tu t’es fait serviteur… au service des plus pauvres, dans le service d’Eglise qu’est le Secours Catholique. Avec précision, méthode, consciencieux comme tu savais l’être…

Bernard, tu es le premier parmi nous. Tes frères prêtres du cours, et nous tous tes amis qui sommes ici, te disons merci. Et nous disons merci au Seigneur avec toi et pour toi. Pour ta foi, ta confiance inébranlable à travers l’épreuve. Pour ton affection pour tous les tiens, ta famille : malgré ta discrétion et ta pudeur, nous savons combien tu leur étais attaché, combien tu les aimais ! Nous rendons grâce avec toi pour l’accueil fraternel de nos Frères Lazaristes, rue de Sèvres à Paris. Tu te sentais bien chez eux, tu te sentais chez toi. Sans doute qu’eux aussi rendent grâce de ce qu’ils ont vécu avec toi, mais ensemble nous les remercions avec toi.

Bernard, tu es le premier parmi nous. Nous te disons merci.

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