ANTONIAK Isidore

Prêtre

1926 : Naissance le 17 octobre

1955 : Ordonné prêtre le 18 décembre

1956 : Vicaire à la basilique de Paray-le-Monial

1963 : Vicaire au Magny

1968 : Chargé des paroisses rurales du secteur de Tournus

1977 : Chargé de Blanzy

1978 : Chargé de la Mission Polonaise des Baudras

1984 : Décède le 25 janvier à Montceau-les-Mines

Je ne connaissais guère le Père Antoniak, lorsque je le vis arriver à Saint-Philibert de Tournus. Il quittait Le Magny, où il avait laissé un peu de son cœur. Nous devions vivre huit ans ensemble. Il me dit en arrivant : « Appelle-moi Zidor ». La glace était rompue. Depuis il est resté « Zidor » avec tout ce que cela peut avoir dans ma bouche, et aujourd’hui sous ma plume, d’amical et de fraternel.

Je compris très vite que son « âme » était différente de la mienne. Quelle sensibilité ! Il ne fallait pas grand chose pour lui faire plaisir, et en contre-partie, je pouvais lui faire tant de peine, sans le savoir. Je fus toujours surpris par sa logique déroutante pour moi. Je sais maintenant que les gens venus de l’Est sont différents.

Je peux dire qu’avec le Père Antoniak et d’autres confrères, nous avons vécu à Tournus des moments très beaux. « Vous avez l’air de bien vous entendre… Ca fait plaisir d’avoir une équipe de prêtres qui s’aiment, et c’est important » : ce sont des paroles de paroissiens. La gentillesse de Zidor, son grand cœur, étaient pour beaucoup dans ces réflexions.

Sa mémoire alors était étonnante, et je l’ai vu plusieurs fois confondre quelques clochards venus de l’Est (soit disant) lorsqu’il se mettait à parler alors, ce qui aurait pu être leur propre langue ! Je fus toujours étonné de sa mémoire : tout Paray, sa ville de jeunesse, revivait encore à Tournus. Il aimait rappeler les grandes figures ecclésiastiques qu’il avait rencontrées là-bas.
Je sais aussi que Zidor a beaucoup souffert (à tort ou à raison) d’être d’origine étrangère. Il ne cachait pas sa naissance dans ce pays de Pologne où il eut la joie de retourner quelques rares fois. Mais il m’a souvent dit, que venir en France à l’âge de sept ans, ce n’était pas drôle. Pardonne-nous, Zidor, notre suffisance de Français. Salut, je t’ai souvent blagué… dit des choses que tu n’aurais pas acceptées venant d’autres, c’est que nous nous aimions bien ; et ce qui est formidable, c’est que l’amitié continue.

Église d’Autun – Jean FOUILLOUX

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