Sœurs de l’Enfant-Jésus de Chauffailles

Communauté Religieuse

Fondation et arrivée dans le diocèse sont intimement mêlées, en octobre 1846, Reine Antier avec un groupe de huit sœurs arrive à Chauffailles pour y réouvrir une école de filles, à la demande du curé Lambert. Reine Antier et ses compagnes sont alors membres de la Société de l’Instruction du St-Enfant-Jésus du Puy-en-Velay. Des jeunes filles se présentent et un noviciat est ouvert dès novembre de cette même année. Au fil des années, en répondant aux besoins locaux et en s’enracinant dans la mentalité de la région, Reine Antier s’est vu mise en demeure de devenir « fondatrice » de la Congrégation qui s’était groupée autour d’elle.

Fondation

Le 14 septembre 1859, la Congrégation des Sœurs de l’Enfant-Jésus de Chauffailles est née officiellement dans le diocèse d’Autun. Elle compte alors 70 religieuses dispersées dans les petits villages de Saône-et-Loire et des départements limitrophes : essentiellement en Charollais, Brionnais, Bourbonnais, Morvan et Bresse.

Mission

Permettre aux gens de se reconnaître aimés de Dieu et donc capables d’aimer à leur tour et de vivre le respect et la fraternité, tel est l’axe de la mission des Sœurs de l’Enfant-Jésus de Chauffailles, qu’elles travaillent dans le monde scolaire « formant le cœur autant que l’esprit » ou avec les familles en difficulté pour soigner et accompagner leurs malades, en France ou hors de France.

Lieux d’implantation

En 1877, un premier groupe de sœurs quittent Chauffailles pour le Japon. Il sera suivi de beaucoup d’autres puisqu’en 25 ans, plus d’une cinquantaine de sœurs originaires de notre Région iront participer à l’évangélisation du Pays du Soleil Levant. En 1884, un noviciat y est ouvert, jamais fermé jusqu’à ce jour…

En 1900, les registres notent plus de 400 sœurs en France. Parmi elles, après les événements de 1902 qui ferment 120 écoles de la Congrégation, la plupart en Saône-et-Loire, la moitié choisira, appuyée par le Cardinal Perraud, évêque d’Autun, de rester présente au monde scolaire en abandonnant tout signe extérieur de consécration et tout lien repérable avec les autres membres de la Congrégation.

En 1904, des sœurs de l’autre moitié partent pour l’Italie et y demeureront jusqu’en 1938. Plusieurs ont pris des diplômes d’infirmières et se sont engagées en paroisse.

En 1912, quatorze sœurs ayant fait précédemment l’un ou l’autre choix s’embarquent pour la Côte Nord au Canada. En 1917, un noviciat est ouvert au Québec.

En 1942-45, en France, les sœurs enseignent à nouveau officiellement dans les écoles de Joncy, St-Maurice, Chassigny-sous-Dun.

Des Sœurs de l’Enfant-Jésus ont répondu aux besoins du diocèse pour les maisons d’enseignantes retraitées à Marloux et les prêtres âgés à Rully.

Elles sont aussi présentes à l’hôpital et dans les paroisses d’Issy-l’Evêque et de Tramayes, au petit séminaire de Paray puis à Semur-en-Brionnais. Depuis 1920, elles sont aussi à Perrecy-les-Forges au dispensaire Labaune et en paroisse. De même, on les trouve à Labergement-lès-Seurre en Côte-d’Or.

Vers la fin des années 1930, des sœurs canadiennes partagent la vie de nos communautés en France, rejointes par des sœurs japonaises vers 1950.

Evolution depuis 1962

1962-1982 :
– A ce moment la Congrégation compte environ 500 membres sur trois continents et vit intensément l’ouverture du Concile Vatican II .
– A St Martin-en-Bresse, dans les locaux d’école rendus à la congrégation, une école ménagère voit le jour en 1962. Elle deviendra l’actuel lycée Reine Antier.
– A cette époque, dans le dynamisme conciliaire, fondation de communautés en République Dominicaine et en Ontario, à partir du Québec.
– Le chapitre général de 1964 décide le transfert de la résidence de la supérieure générale et de son conseil à Rome. Des sœurs de France fondent alors une communauté à Grottaferrata pour préparer le terrain.
C’est aussi l’ouverture d’une communauté à Lyon pour favoriser l’étude des jeunes sœurs y compris les novices qui participent chaque semaine aux cours du noviciat inter-congrégations qui rassemble un nombre impressionnant de novices à la « catho ».
– En 1969, c’est le Chapitre d’aggiornamento demandé par le Concile.
La Congrégation compte environ 630 membres.
– C’est l’époque de la création d’une communauté inter-congrégations avec les « sœurs du monde rural » dans le secteur de Chauffailles.
– C’est aussi la création d’un noviciat à Santiago en République dominicaine .
– Puis vient le temps des remises en cause radicales pour plusieurs religieuses et le retour à l’état laïc d’une centaine de sœurs surtout canadiennes.
– En France, pour répondre aux besoins locaux, des écoles font place à des maisons pour accueillir les personnes âgées : St-Maurice-lès-Châteauneuf, St-Martin-en-Bresse
– Evolution dans la manière d’être présente dans les institutions et passation des postes de direction : hôpitaux de Chauffailles, de Tramayes.
– Des sœurs deviennent permanentes pastorales auprès des jeunes avec lettre de mission de l’Evêque
– A Chauffailles et dans toutes les communautés de Saône-et-Loire, intensification de la dimension internationale dans la composition des communautés
– Chaque année, une session internationale d’un mois est organisée à la maison-mère de Chauffailles avec visite dans les paroisses où œuvrent nos sœurs.
– Ouverture d’une première communauté franco-japonaise-canadienne au Tchad, en plein conflit, pour témoigner que l’« inter-ethnies » est possible.

1982-2002 :

– Le Chapitre général de 1986 choisit de rapatrier la résidence du Conseil général dans un lieu proche des origines, en France. (Finalement ce sera en région parisienne)
– Quittant la direction de la maison de retraite d’Issy-l’Evêque, ouverture d’une communauté à Chalmoux, paroisse sans prêtre résidant.
– Réflexion avec des laïcs et partage sur la spiritualité de la Congrégation.
– Bicentenaire du baptême de Reine Antier avec participation de jeunes de différents pays.
– 125ème anniversaire du premier départ au Japon avec participation des familles des cinquante sœurs parties de France, au fil des années.
A cette occasion : ouverture d’une communauté au Cambodge à partir du Japon

2002-2012 :

– Ouverture d’un noviciat au Tchad
– Le vieillissement des sœurs amène la fermeture de plusieurs communautés.
– En avril 2012, deux lieux d’implantation sont effectifs dans le diocèse d’Autun parmi la soixantaine de communautés de Sœurs de l’Enfant-Jésus présentes sur les quatre continents : Chauffailles et Joncy.

La vie continue à circuler. La pyramides des âges oblige à préciser la mission qui, depuis les origines, est : « être avec le Christ » , le laissant vivre en nous et aidant les autres à entrer dans ce mouvement intérieur qui donne sens à toute vie, même si elle parait peu aux yeux du monde de ce temps ; intériorité qui donne la paix et la force d’aller dans l’amour jusqu’au bout du don de soi, source du vrai bonheur, celui de Dieu même .

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