Sous l’impulsion du Père Voiret alors curé de Le Miroir, est née la J.A.C.F. sur le secteur de Cuiseaux.

Son but : aider les jeunes du monde rural, les amener à une ouverture sur le monde extérieur, avec l’Église en pleine mutation (concile Vatican II), sur la famille, le travail. Que de kilomètres parcourus pour aller au Thil, à St-Bonnet-de-Joux pour aller aux sessions, réunions, retraites etc.…
Favoriser, provoquer des rencontres, préparer et emmener les jeunes en camp (Jura, Haute-Savoie), n’était pas facile en milieu rural et bien souvent incompris : « pourquoi aller chercher ailleurs ce qu’on a chez nous « le grand air » ?!
Le Père Louis Boffet, aumônier fédéral à ce moment a beaucoup contribué à notre épanouissement par son écoute, son exigence aussi ; nous étions au service de nos frères, du Seigneur. Essayer de mieux comprendre les exigences de la Foi, du don de soi dans l’humilité. Cela nous a aidés à transmettre plus tard à nos enfants, bien modestement, ce que nous avions vécu et découvert.
Un grand merci et une grande reconnaissance à nos parents qui ont accepté de nous libérer pour les autres, d’avoir compris que c’était une façon d’avancer.

Agnès Thivant

Comment, après plus de 50 ans, traduire ce que la J.A.C a pu nous apporter et nous inciter à mettre en pratique ce que nous croyons selon la méthode « Voir, Juger, Agir » ? Comment participer à notre niveau à l’animation de notre vie de jeunes ?
D’un naturel plutôt timide personnellement cela m’a obligé à beaucoup d’effort d’abord pour oser prendre la parole et exprimer le ressenti sur les sujets qui étaient les nôtres. Participer aux fêtes de la joie et discuter de notre avenir ; s’informer par le journal « Jeunes Forces Rurales » et échanger avec les jeunes de notre département en participant aux réunions et aux sessions.
Je pense encore dire aujourd’hui merci à l’abbé Perraud qui a su nous aiguiller sur ce chemin par sa vivacité et la compréhension du monde agricole dont il faisait preuve mais aussi son courage sans faille dont il a fait preuve même dans les dernières années de sa vie en fauteuil à la Maison St Antoine.
Même si nous n’avons pas entretenu des relations tout au long de notre vie, il est certain que si nous rencontrons encore aujourd’hui ceux que nous avons côtoyés, un certain courant passe encore dans les conversations et nous pouvons échanger sur ce que cela nous a amené à faire dans notre vie d’aujourd’hui au service de nos semblables.

Jean-Paul Thivant