Le carmel de la Paix à Mazille

Communauté Religieuse

Le Carmel de la Paix, à Mazille, est le septième carmel fondé en France à la suite de la réforme initiée par sainte Thérèse d’Avila (1515-1582).

Fondé le 27 décembre 1610 à Chalon-sur-Saône par Mme de Pontoux-Languet, avec le soutien de Mgr Cyrus de Thiard, le Carmel dédié à la Sainte Vierge et à saint Joseph se composait de carmélites venues du Carmel de Dijon, dont la Mère Louise de Jésus (Mme Jourdain, jeune veuve et fille spirituelle). La statuette de Notre-Dame-de-la-Paix y fut apportée par la première novice, Sr Françoise de l’Annonciation (Gaudet) qui reçut l’habit le 20 janvier 1611. Depuis quatre siècles Notre-Dame-de-la-Paix accompagne les carmélites.

La communauté fut d’abord implantée dans l’abbaye Ste-Marie (ancien monastère de Clarisses situé entre les rues de Traves et de Germigny). Au cours de la Révolution française, elles en furent expulsées à la suite des lois interdisant les vœux monastiques, le 17 septembre 1792.

Ce n’est qu’en 1819 que les sœurs qui avaient survécu à la période révolutionnaire purent acheter deux maisons rue de la Motte, et les transformer en monastère, dans lequel la communauté s’établit le 13 septembre 1820.

Notre mission est de vivre aussi parfaitement que possible l’Evangile, afin de donner visage à la présence du Christ dans notre monde en accomplissant, à sa suite, la volonté du Père pour notre temps. En portant aux profondeurs de l’être, les avancées, les espoirs, les combats et les détresses des hommes et des femmes proches et lointains, notre prière se veut solidaire et ouverte aux hôtes qui souhaitent la partager, ainsi que le silence qui y conduit.

Pour retrouver la vigueur de la règle, Ste-Thérèse a centré le retour aux sources du carmel sur la vie spirituelle et la vie fraternelle. Outre les offices liturgiques et l’eucharistie, les carmélites partagent deux heures de prière silencieuse ensemble, chaque jour (« l’oraison », caractéristique de la vie monastique carmélitaine).

Afin de construire des relations fortes d’amitié et d’entraide, Thérèse d’Avila souhaitait des communautés d’une vingtaine de sœurs, assurant leur subsistance par leur travail et attachées à tout partager.

Evolution depuis 50 ans

Octobre 1962 : alors que le Concile s’ouvre, une jeune postulante rejoint le carmel. A la fin du Concile, le noviciat compte plusieurs jeunes sœurs… !

La ville a grandi autour du Carmel : comment leur offrir les conditions d’une vie monastique authentique, le silence et la solitude, un travail véritable ?
Au fil d’échanges avec notre évêque, avec les prêtres et amis – dont Frère Roger de Taizé – qui élargissent l’horizon, l’idée d’un transfert germe. Dans l’élan du concile Vatican II la communauté décide, le 23 décembre 1967, de s’implanter à Mazille (« le plus beau lieu du monde ! » selon le Père Jean Desgouttes) et confie les plans du nouveau monastère à l’architecte José Luis Sert (aujourd’hui classé patrimoine du XXe siècle).

Le 15 octobre 1971, Monseigneur Armand Le Bourgeois préside la messe d’inauguration du nouveau carmel de la Paix. Le changement de cadre a conduit les sœurs à repenser toutes les modalités de leur vie monastique, en relisant la règle et les grands mystiques du Carmel (Thérèse d’Avila et Jean de la Croix) afin de garder ce charisme vivant et en prise avec la réalité de notre temps.

Très vite, le travail agricole a été choisi en adéquation avec le nouveau terroir du Clunysois et en solidarité avec les voisins. La ferme (vaches laitières et moutons) ainsi qu’une petite fromagerie, un gros jardin potager et des vergers, fournissent tout ce qu’il faut pour la Communauté et les hôtes.

La réforme liturgique impulsée par le Concile, a permis de valoriser la psalmodie en français avec l’appui de compositions contemporaines, dont celles du P. Marcel Godard, s’attachant à mettre la musique au service de la parole. L’attention a ce que la liturgie soit accessible à tous et signi-fiante est un chantier permanent, qui s’enrichit de la prière des autres.

Les liens œcuméniques initiés à Chalon (par P. Ludovic Rebillard et d’autres) se sont multipliés et affermis, notamment avec les Pasteurs Suisses. L’ouverture au dialogue entre croyants de différentes traditions se développe avec les rencontres organisées par le secrétariat inter religions de Saône-et-Loire.

D’autres amitiés sont venues enrichir notre vie monastique, tels les groupes de « La Pierre d’Angle » rassemblant les chrétiens du Quart Monde.

Notre espérance : la paix est un mot qui parle fort depuis 50 ans ; et bien au-delà des frontières de notre Eglise. Nous sommes témoins de la recherche profonde de sens, de vie spirituelle, de partage de la foi qui attire des personnes de tous horizons comme de l’engagement profond et actif des chrétiens en quête de ressourcement spirituel.

Nous croyons que notre fidélité à bâtir une communauté de Paix dans la simplicité du quotidien, et dans l’écoute des attentes et défis de celles et ceux qui rejoignent notre colline ou qui se greffent sur notre prière, participe au devenir solidaire de notre humanité. « Aventurer la vie, tout est là ! » Cet appel de Thérèse d’Avila nous encourage à poursuivre la mission du Carmel dans ce diocèse, pour témoigner que tous sont appelés à boire à la Source.

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